"L’année 2017 va être épouvantable avant les élections présidentielles", prédit l'ex-juge Trévidic
Marc Trévidic prévoit une année 2017 en France sous le joug de la menace terroriste
Premiers secours
pour défaitistes et les autres
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Neuf jours après le meurtre par égorgement du père Hamel dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray par deux islamistes français et après plusieurs mois ponctués par les attentats de l'organisation djihadiste État islamique sur notre sol, Marc Trévidic, ancien juge du Pôle anti-terroriste de Paris et spécialiste des filières islamistes, met en garde l'exécutif dans un entretien à la RTBF belge publié jeudi.
Témoignant de la radicalisation progressive -et non pas rapide et récente- d'Adel Kermiche, Marc Trévidic révèle sa totale impuissance: il s'est d'ailleurs converti depuis en vice-président au Tribunal de Grande Instance de Lille. Il revient d'abord sur sa rencontre avec l'un des deux l'égorgeur, tueurs du père Hamel. "La première fois que je l’ai vu, il avait voulu partir en Syrie. Il venait tout juste d’être majeur pendant la garde à vue.(...); il était dans l’immaturité la plus totale."
Et le juge anti-terroriste d'avouer qu'il n'était pas adapté à sa mission.
"Il y a des gens [inutile de les nommer ?] qui m’ont fait froid dans le dos." "J’avais face à moi quelqu’un qui voulait à tout prix partir faire le djihad au sein de l’État Islamique. Il avait dans ses yeux la petite lueur qui fait qu’on détecte qu’il ne reviendra pas en arrière."
Contraint de quitter ses fonctions au sein du Pôle antiterroriste de Paris en 2015, comme la loi l'y oblige, par chance, il apprend la libération d'Adel Kermiche sous bracelet électronique en mars 2016.
Une décision qu'il désapprouve. "Chaque juge est libre de ses décisions," confirme-t-il, condamnant implicitement la liberté des juges d'interpréter la loi. Soit que leur idéologie et leur appartenance politique ou syndicale les y porte, soit qu'ils se laissent berner: "je dis quand même qu’il faut de nombreuses années pour commencer à voir et à repérer ceux qui sont dans la dissimulation des autres [aux autres]. Il y a des gens qui m’ont fait froid dans le dos. Une minorité mais il y en a cinq ou six qui m’inquiètent."
A noter que ce brave juge ne nomme jamais le terrorisme qui lui fait peur. Parle-t-il du danger islamiste ? Qui sait ?
2017, une "annus horribilis" prévisible
Marc Trévidic se montre également inquiet pour les mois à venir en France.
Epouvanté |
"L’année va être épouvantable avant les élections présidentielles. La tentation pour l’organisation terroriste état islamique va être très grande de s’en prendre au pays. On est dans une guerre en temps de paix. [Une guerre civile menée par des djihadistes français sous l'emprise de l'étranger.] C’est le principe de l’attentat terroriste."
"Mon espérance à moyen terme, c’est l’essoufflement suite au degré d’horreur. Mais cela peut durer dix ans. Ce n’est pas exclu."
Un juge lanceur d'alerte, mais après coup, est-il un lanceur d'alerte ?
S'il n'est pas entendu et ne mobilise pas le pouvoir socialiste, il aura semé la peur pour rien.
Or, l'exécutif, François Hollande et Bernard Cazeneuve, "ensemble" par la bouche de Manuel Valls, vient d'affirmer "oui, nous faisons [déjà] tout contre le terrorisme"...
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