Un surveillant retenu quatre heures sous la menace
Au moins un surveillant a été retenu en otage par un dangereux détenu, jeudi, à la maison d’arrêt du Mans-Les Croisettes
Maison d'arrêt de Coulaines (72) |
Le preneur d’otage demandait son changement de centre pénitentiaire, invoquant le besoin de "rapprochement familial", révèle une source syndicale, jeudi. Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, s'est en revanche chargé de l'annonce de la fin de cette prise d’otage - à 13h30 - à la maison d'arrêt de Coulaines, ci-dessus, précisant par tweet: "Grâce au sang-froid des personnels et au courage du surveillant".
L'un des deux détenus qui se trouvaient dans la cellule a profité de l'ouverture de sa cellule pour prendre le surveillant en otage, avec une "lame de ciseaux et le pistolet du gardien", précise France Bleue. Celui-ci est sain et sauf. Le rôle de l'autre prisonnier n'est pas clairement établi.
L'un des deux détenus qui se trouvaient dans la cellule a profité de l'ouverture de sa cellule pour prendre le surveillant en otage, avec une "lame de ciseaux et le pistolet du gardien", précise France Bleue. Celui-ci est sain et sauf. Le rôle de l'autre prisonnier n'est pas clairement établi.
Cette maison d'arrêt reçoit les prévenus (détenus en attente de jugement), ainsi que les condamnés dont le reliquat de peine n'excède pas, en principe, un an lors de leur condamnation définitive.
Le ministre a flatté le personnel pénitentiaire
Il est en effet sur ses gardes, comme à chaque période estivale, et a donc adressé "un grand merci à ceux qui ont contribué à ce dénouement", notamment au Raid, et un "salut particulier au surveillant menacé" par un détenu au cours de la matinée.
Le surveillant avait été pris en otage en début de matinée. Une cellule de crise avait été ouverte et des membres du Raid et des Eris (Équipes régionales d’intervention et de sécurité), spécialisées pour les interventions en milieu pénitentiaire. dépêchés sur place. 
La maison d'arrêt du Mans-Les Croisettes (Coulaines) a ouvert ses portes en janvier 2010. Son projet architectural s'est fondé sur des objectifs de sectorisation et de contrôle des détenus, d'espace et de communication pour les personnels de surveillance. Il intègre une recherche constante de qualité spatiale, ouverte et variée (lumière, espace paysagé, couleur...). L'établissement bénéficie d'innovations techniques. Il est équipé de moyens de haute technologie (télémédecine à l'UCSA, visioconférence dans les parloirs avocats permettant d'éviter les extractions...) et de panneaux solaires. Un tri sélectif est également mis en place en détention.
Informée par une source syndicale, l'AFP précise que le preneur d’otage demandait son transfert du Mans à Alençon.
Le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe dans l'Orne est situé à 55 kms
Or, Alençon-Condé, située dans l'Orne à 80 minutes au nord du Mans, est la prison la plus sécurisée de France. Ouverte il y a neuf mois, la prison se veut un modèle du genre : trois bâtiments parfaitement étanches, des cellules fermées en permanence, des détenus maintenus à l’isolement, un encadrement de 189 surveillants pour 68 détenus… Particulièrement indiquée, à 190 kms de Paris, pour le terroriste islamiste Salah Abdeslam.
Mais elle accueille les détenus considérés comme les plus dangereux, les plus violents, exclus de tous les autres établissements. Pourtant, depuis l’ouverture le 29 mai 2013, la centrale a connu dix-huit agressions physiques significatives.
Le personnel est traumatisé, les jeunes avocats commis d'office -tels des enseignants stagiaires dans le 9.3- rechignent à venir voir leurs clients.
Le 30 avril 2013, la Garde des sceaux, ministre de la Justice, ci-contre, Christiane Taubira, a inauguré le centre pénitentiaire d'Alençon-Condé sur Sarthe, dont le quartier pour peines aménagées a été mis en service le 8 janvier dernier.
L’administration le reconnaît : les surveillants n’ont pas été suffisamment préparés au rapport de force instauré par ces détenus. Et la dureté du régime imposé à ces pensionnaires, privés de toute vie collective, peut avoir des effets dramatiques sur leur niveau de violence.
Le rebelle du Mans aurait été "condamné pour trafic de stupéfiants et serait libérable en 2021". Il serait en outre "sous le coup d’un mandat de dépôt pour tentative de meurtre", selon cette même source. D’après l'informateur policier, le preneur d’otage était armé d’un couteau, ce qui donne un indice sur ses origines non clairement révélées.
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