Depuis les attentats de janvier 2015, l'islamiste semblait être totalement sorti des radars. 
Or, Mourad Hamyd a été interpellé à la frontière turque, le 22 juillet
"Injustement accusé d'être le troisième homme du commando des frères Kouachi" jusqu'en août 2014, ce membre de la famille des tueurs de "Charlie Hebdo" tentait de rejoindre l'EI.
Son nom est apparu pour la première fois publiquement le 7 janvier 2015, quelques heures seulement après la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo.
Mourad Hamyd (ci-contre), né en 1996 à Reims, est alors soupçonné d’être le troisième homme du commando meurtrier aux côtés des deux frères Kouachi, Saïd et Chérif. Le soir même, les unités d’élite du GIPN de Lille et de la BRI de Strasbourg font irruption au domicile familial du jeune homme, dans le quartier sensible de la Ronde-Couture, à Charleville-Mézières (socialiste depuis 1925 et jusqu'en avril 2014 quand elle a été remportée par la droite, UMP), Ardennes.
Mourad Hamyd, dont la grande sœur est mariée à Chérif Kouachi, se rendra finalement spontanément au commissariat de la ville, avant d’être relâché au bout de 48 heures sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
La duplicité des djihadistes n'est pas un fantasme de réseau social. Mourad Hamyd, 20 ans, en est sans doute l'illustration la plus inquiétante. Interpellé au soir du 7 janvier 2015 pour sa possible participation à la tuerie de 'Charlie Hebdo', puis libéré - bien que "fiché S", sans aucune charge immédiatement, le beau-frère de Chérif Kouachi a été refoulé fin juillet par les autorités turques alors qu'il tentait probablement de gagner la Syrie en train, comme l'a révélé hier 'le Journal du dimanche'. Aujourd'hui retenu par les autorités bulgares et visé par un mandat d'arrêt européen émis par la France, celui qui s'indignait dans la presse réceptive d'avoir été "jeté en pâture" à sa sortie de garde à vue et se décrivait comme un "lycéen qui vit tranquillement avec ses parents" semble avoir réussi à duper les services du renseignement à la fois sur sa personnalité et ses activités.
Un "innocent" en lien avec la mouvance radicale locale
En sortant de garde à vue, l’élève timide de Terminale S se dit "sidéré, complètement dépassé par les événements". Inconnu de la justice, il était en cours au moment de la tuerie parisienne et avait donc peu de chance d’être le suspect aperçu sur un scooter aux abords de Charlie.
Il avait tenu un discours édifiant.
"Cet attentat, c’est l’horreur; c’est un crime horrible et je pense aux victimes et à leurs familles", avait-il déclré à l’AFP, tout en assurant n’avoir que des rapports "assez lointains" avec son beau-frère Chérif Kouachi.
Le lycéen n’était pas pour autant un inconnu des services de renseignement.
Il fait en effet l'objet d'une fiche S depuis août 2014, soit bien avant la tuerie de Charlie, pour ses liens avec la mouvance radicale locale.
Il semblait toutefois s'être totalement modéré, raconte-t-on, pour excuser la surprise des services du renseignement pourtant mobilisé par l'état d'urgence.
Vous avez dit "surprise" "radicalisation récente et soudaine"?
Le constat est clair.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) rédige même un rapport complet sur le lycéen de Charleville-Mézières, le 26 août 2014. Le projet de construction d'une nouvelle mosquée (900 m2 et 5 millions d'euros entièrement financés par des particuliers) et d’un centre culturel qui piétinait depuis plusieurs années est désormais achevé, mais des tags "islamophobes" sur les palissades du chantier, avaient mobilisé le collectif contre l’islamophobie en France CCIF), alerté par l’association de la mosquée et du centre culturel des Ardennes (AMCCA) .
Le constat est clair.
"Mourad Hamyd est apparu au contact de djihadistes français présents en Syrie, laissant augurer un départ pour les rejoindre. Son environnement établit des liens très étroits avec la sphère salafiste djihadiste et son immersion complète dans ce milieu", écrivent alors les policiers spécialisés, qui notent au passage "qu'il fréquente régulièrement le domicile de Chérif Kouachi".
Le 22 juillet, ses proches étaient venus signaler sa disparition "soudaine" au commissariat de Charleville-Mézières
Une enquête est "aussitôt" (!) ouverte pour "disparition inquiétante" et confiée à la PJ de Reims. A peine une semaine plus tard, le 28 juillet, Mourad Hamyd est interpellé en Bulgarie - membre de l’Union européenne et de l'OTAN - à proximité de la frontière turque, comme l’a révélé le Journal du Dimanche.
Les affaires retrouvées sur lui, notamment un uniforme et de grosses chaussures, laissent peu de doute sur les intentions du jeune dissimulateur formé à l'école de la FSU, soupçonné d’avoir voulu rejoindre la zone irako-syrienne pour combattre dans les rangs du groupe Etat islamique.
Le JDD explique qu'il aurait voyagé seul en train, via la Hongrie, la Serbie et la Bulgarie, avant d’être refoulé par les autorités turques. "Dès" (!) le lendemain, la section antiterroriste du parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes", pour que puisse être délivré un mandat d’arrêt européen à l’encontre de Mourad Hamyd, préalable obligatoire avant son probable rapatriement en France.
Comment en est-il arrivé à vouloir rejoindre le califat ?
Le JDD explique qu'il aurait voyagé seul en train, via la Hongrie, la Serbie et la Bulgarie, avant d’être refoulé par les autorités turques. "Dès" (!) le lendemain, la section antiterroriste du parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes", pour que puisse être délivré un mandat d’arrêt européen à l’encontre de Mourad Hamyd, préalable obligatoire avant son probable rapatriement en France.
Comment en est-il arrivé à vouloir rejoindre le califat ?
Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre comment "ce jeune homme" (sic, l'AFP et les copieurs-colleurs professionnels et serviles de dépêches d'agences) fiché S, injustement accusé lors de l’attentat contre Charlie Hebdo, en est arrivé à vouloir rejoindre le califat.
A-t-il bénéficié de complicités ? Etait-il au contact de filières identifiées par les services de renseignement ? La Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), co-saisis de l'enquête, se déclarent débordées par les innombrables informations judiciaires en cours: elles doivent faire face à une vague continue de candidats au djihad et la déclaration médiatique de l'état d'urgence permet au premier ministre de Hollande de lancer que "tout a déjà été fait ensemble", mais ne règle rien.
Le 19 juillet, à l’Assemblée nationale, Manuel Valls a balancé des chiffres: 2.147 Français ou étrangers résidant en France "sont connus pour leur implication dans les filières syro-irakiennes". Parmi eux, 898 ont manifesté des velléités de départ et plus de 1.000 ont séjourné dans la zone.
Alors, qu'est-ce qu'on fait ?On ménage la communauté musulmane en préparant un super ... "pacte" de "fraternité" ! Après le pacte de compétitivité annoncé fin 2012, devenu, pacte de responsabilité fin 2013, puis pacte de responsabilité et de solidarité début 2014, après la déroute du PS aux élections municipales, on a eu aussi le Programme de stabilité (2014-2017) et même le Projet de loi "égalité et citoyenneté" (PACTE) et le retrait du Pacte B, en juillet dernier, Valls a appelé à "bâtir un pacte avec l'islam de France": le changement consistera à faire du neuf avec de l'ancien en réactivation de la Fondation des œuvres de l'islam relancée après dix ans d'échecs.Aussi faut-il souhaiter un bel avenir au dernier machin communautariste brandi par Valls.
Par la voix de l'illustre endormi Laurent Fabius (alors ministre des Affaires étrangères et du Développement international et aujourd'hui recasé à la tête du Conseil constitutionnel), la France a même proposé à l'ONU une Charte d’action pour les minorités au Moyen Orient. Et une charte du même, la fameuse Charte de déontologie engageant les ministres et visant à créer un lien de confiance entre les citoyens et ceux qui gouvernent, tels Jérôme Cazeneuve, ministre du Budget et fraudeur du fisc, ou Thomas Thévenoud, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, autre fraudeur du fisc et contraint à démissionner 9 jours plus tard.
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