Trois mille places de plus détournées des premiers demandeurs
Les sans-abri légaux ne sont pas prioritaires
L'équité, c'est sans passe-droits... |
"Toutes les grandes villes ont accepté cet accueil, l'un des objectifs étant de désengorger les territoires très sollicités", précise Emmanuelle Cosse, qui gère ce dossier avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Depuis le lancement de ce plan fin octobre, 148 CAO ont été ouverts sur l'ensemble du territoire national et les près de 2.000 places correspondantes ont permis "de mettre l'abri plus de 4.700 personnes dans des délais très resserrés", selon des données diffusées par le ministère du Logement le 1er août.
"Nous devons accueillir dignement ces réfugiés. C'est une priorité et un engagement international", se justifie Emmanuelle Cosse.
La ministre fait valoir que "les campements ne satisfont personne, ni les migrants, ni les riverains, ni les élus."
La ministre fait valoir que "les campements ne satisfont personne, ni les migrants, ni les riverains, ni les élus."
Plusieurs campements de fortune ont été démantelés ces derniers mois à Paris. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a annoncé fin mai son intention d'ouvrir un centre pour proposer une solution plus durable aux centaines de migrants qui ont occupé ces derniers mois des sites clandestins, le plus souvent dans des conditions insalubres.
"Si l'expérience parisienne est concluante, avec la fluidité nécessaire, nous en mènerons d'autres", promet Emmanuelle Cosse.
La ministre du Logement des clandestins fait même part de son intention de développer l'hébergement de migrants chez des particuliers et dit avoir lancé à cet effet un appel à projets auprès d'associations.
Et Emmanuelle Cosse évoque encore l'ouverture à Calais, fin septembre, d'un centre de 72 places pour mineurs isolés.
Le Brexit encourage l'établissement des clandestins en France
"Sans dent" néo-colonialiste trop blanc pour retenir l'attention d'E. Cosse, la ministre du Logement de Valls |
Adnan s'est tourné vers un compatriote passé en Angleterre. "Il m'a dit que peut-être ils arrêteront d'accueillir des réfugiés." Et d’ajouter : "Il n'y a aura plus aucune chance pour un réfugié de rester en Angleterre. Avant le référendum, c'était possible, maintenant ils vont complètement fermer la frontière."
Le président de la région des Hauts de France, Xavier Bertrand, attend du gouvernement qu’il dénonce les accords du Touquet.
Il a solennellement demandé au gouvernement français de dénoncer les accords du Touquet signés après la fermeture de Sangatte, avec pour objet principal de situer la frontière franco-britannique, et donc les contrôles, à Calais, afin de mieux maîtriser les flux migratoires. En vertu de ce traité bilatéral, la Grande-Bretagne a investi plusieurs dizaines de millions d'euros côté français pour sécuriser les infrastructures notamment portuaires, construire des kilomètres de grillage et renforcer les contrôles douaniers et tenir loin les clandestins qui, pour une bonne part, sont pourtant originaires de pays anciennement membres du Commonwealth.
Les anglais ont voulu reprendre leur liberté, ils doivent reprendre leur frontière. #Brexit #Calais 2/2— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 24 juin 2016
Et Macron avait d'ailleurs prévenu les Anglais qu’en cas de sortie de l’Union européenne la France ne retiendrait plus les migrants à Calais. Dans un entretien accordé au Financial Times, le ministre de l'Economie avait fait monter la pression en menaçant d'inciter les banquiers à quitter le Royaume-Uni, mais aussi de cesser de retenir les migrants à Calais. Il soulignait que le Brexit saborderait les accords du Touquet qui permettent à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière.
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