Jacqueline Sauvage renonce à faire appel de son maintien en prison
Condamnée manipulée à des fins politiques
"Épuisée de l’acharnement judiciaire à son encontre", Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour l'assassinat de son mari violent, a renoncé à faire appel du rejet de sa demande de libération conditionnelle. "Notre cliente a décidé de se désister de l’appel qu’elle allait interjeter contre ce jugement", ont indiqué jeudi les avocates femmes de Jacqueline Sauvage.
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Elle "pourra déposer une nouvelle demande de libération conditionnelle si elle le souhaite", a précisé la procureure de Melun, Béatrice Angelelli. Mais, "à ce jour, notre cliente n’est pas dans cet état d’esprit", ont opposé les avocates.
Le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) avait refusé le 12 août d’accorder une libération conditionnelle à cette femme devenue un symbole des violences conjugales et partiellement graciée par un François Hollande incapable de prendre une décision nette et franche.
Sa mère ne "croit plus en la justice," a lancé Carole Marot, une des filles de Jacqueline Sauvage, au micro de BFTMV. "Elle n’en peut plus de se justifier sans arrêt. Elle ne fera plus de demande de libération conditionnelle et attendra la fin de sa peine", a-t-elle ajouté.
Le Parquet, représentant le ministère de la Justice, qui soutenait une libération conditionnelle, ne fera pas non plus appel : une telle démarche était en effet, sur le plan de la procédure, conditionnée à un appel de la défense qui joue le jusqu'au-boutisme politique. Du fait des réductions de peine automatiques, Jacqueline Sauvage pourrait sortir en 2018, a expliqué la procureure de Melun. Jacqueline Sauvage, 68 ans, a été condamnée en appel en décembre à dix ans de prison par la cour d’assises du Loir-et-Cher pour le meurtre de son mari, qui la battait depuis des années et avait violé ses enfants.
Médiatisation féministe
Un cabinet qui ne pratique pas la parité hommes-femmes |
Lacondamnation de la sexagénaire avait suscité une vague de mobilisation, singulièrement féministe, et la demande de grâce présidentielle formulée par ses filles avait été appuyée par de nombreux parlementaires et personnalités.
Le chef de l’État lui avait accordé le 31 janvier une grâce "partielle", notamment de la période de sûreté, ce qui lui avait permis de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
Depuis trois ans, Janine Bonaggiunta
et son associée Nathalie Tomasini
consacrent leur temps à défendre
les femmes battues
|
Dans sa décision et malgré la manipulation que subit la condamnée instrumentalisée pour la défense d'une cause qui la dépasse, le TAP de Melun a notamment reproché à Jacqueline Sauvage "de ne pas assez s’interroger sur son acte". Il a estimé qu’elle ne peut "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie, et de la médiatisation [ou politisation] des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire". Une condamnation à peine voilée de l'activisme de son entourage.
Ses avocates avaient dénoncé un "véritable acharnement judiciaire". Me Nathalie Tomasini et Me Janine Bonaggiunta, avocates de la défense (ci-dessus), mettent en cause les magistrats "qui probablement règlent leurs comptes, car la grâce présidentielle a été extrêmement mal perçue par l’ensemble de la profession".
Or, la presse rapporte que si, en 2010, les deux avocates Me Bonaggiunta et Nathalie Tomasini se sont trouvées, c'est qu'elles partageaient des rancoeurs similaires qui les portèrent à décider de rattraper vingt ans de retard. "On était mal en point". La dernière sortait d’une longue procédure visant à obliger son ex à reconnaître la paternité de leur fils et la première, Janine Bonaggiunta, traversait une période difficile avec son mari.
"Je vais tenir. On va continuer à se battre", fait-on dire à la condamnée
Après cette décision, les "soutiens" (ou manipulateurs) de Jacqueline Sauvage ont lancé une nouvelle pétition en ligne pour réclamer sa "libération immédiate". Dans le respect de la Justice, bien évidement ! Elle a recueilli à ce jour près de 215.000 signatures.
Cette société ou #JacquelineSauvage est en prison pendant que des djihadistes se baladent avec un simple bracelet électronique...— Damien (@Dami_news_bk) 12 août 2016
L’une des marraines de l’association 'Ni putes ni soumises', la comédienne féministe Eva Darlan (ci-contre, à gauche), a très vite réagi, dénonçant "une justice incroyable," sur France Info.
La comédienne a ainsi laissé éclater son indignation: "C'est absolument monstrueux (...) C'est une marque forte de dire qu'on ne touche pas au mec qui cogne". De tout cœur avec Jacqueline Sauvage qu'elle soutient depuis le début de l'affaire, cette habituée de l'émission radiophonique 'Le Tribunal des flagrants délires' décide : "Elle a payé, ça va. Ça fait quatre ans qu'elle est en taule, elle peut sortir," justifiant l'auto-justice. Voulant continuer le combat, elle prévient : "On va recommencer à aller dans la rue, recommencer à faire des pétitions, recommencer à faire du barouf."
La comédienne a ainsi laissé éclater son indignation: "C'est absolument monstrueux (...) C'est une marque forte de dire qu'on ne touche pas au mec qui cogne". De tout cœur avec Jacqueline Sauvage qu'elle soutient depuis le début de l'affaire, cette habituée de l'émission radiophonique 'Le Tribunal des flagrants délires' décide : "Elle a payé, ça va. Ça fait quatre ans qu'elle est en taule, elle peut sortir," justifiant l'auto-justice. Voulant continuer le combat, elle prévient : "On va recommencer à aller dans la rue, recommencer à faire des pétitions, recommencer à faire du barouf."
Des responsables politiques, dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo et François Bayrou (Modem), se sont laissés aller à critiquer une décision de justice "incompréhensible", selon eux.
Abus de faiblesse sur personne vulnérable
Les "shérifs" de ces dames |
Jacqueline Sauvage avait été reconnue coupable, en première instance comme en appel, d’avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d’enfer conjugal. Lors de son procès, ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, entrepreneur d’une société de transport, tué à l’âge de 65 ans. Toutes trois auraient été violées, battues comme l’était leur mère. Leur frère, également victime des violences de son père, s’était suicidé la veille du jour où Jacqueline Sauvage a tiré sur son mari.
L’avocat général avait estimé que la légitime défense n’est "absolument pas soutenable". Le silence prolongé de cette mère est d'autant moins compréhensible quand l'insoutenable horreur a frappé ses propres enfants sur la durée.
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