Pierre-André Imbert va pantoufler et noyauter ce service d'inspection interministériel "indépendant"
Ce quadra discret s’est révélé un pilier du ministère du Travail.
Arrivé dès 2012, alors que Michel Sapin occupait le poste de conseiller aux mutations économiques et aux entreprises, Pierre-André Imbert s’est peu à peu imposé comme directeur de cabinet adjoint, avant d’être nommé, l’année dernière, directeur de cabinet de François Rebsamen, un franc-maçon notoire.
Ce technicien de l’ombre a agité l'opinion lors de son suivi de tous les dossiers contestés du ministère de la Rue de Grenelle, de celui du chômage à la loi sur le dialogue social, en passant par le travail du dimanche ou les grandes restructurations. Il a toutefois peiné dans les arcanes du droit du travail et s'est échoué sur les écueils du paritarisme, malgré l'indéfectible soutien de la CFDT.
Ancien collaborateur du pape français du social, Raymond Soubie, PDG du cabinet de conseil en ressources humaines Altedia, puis d'Alixio (stratégie sociale et management du changement), Raymond Soubie, Pierre-André Imbert a géré les affaires courantes du ministère en attendant que François Rebsamen, démissionnaire de son portefeuille ministériel, soit remplacé. En tout cas, c’est Imbert qui a préparé les dossiers nourris de plusieurs rapports sur le sujet de la Loi travail, dont celui de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion, que Myriam El Khomri -une proche de Martine Aubry- a trouvés prêts à l'emploi. Citons notamment la création au 1er janvier 2017 d'un compte personnel d’activité (annoncé en avril 2015, qui regroupera le compte de formation, le compte pénibilité, etc. pour une "flexi-sécurité à la française"). L'enjeu est politique: faire baisser le chômage et inverser sa trop douloureuse courbe, à l'ouverture de la campagne présidentielle de Hollande qui en a fait une cause personnelle d'abandon.
Ce quadra discret s’est révélé un pilier du ministère du Travail.
Pierre-André Imbert (à droite de Myriam El Khomri),
lors d'une réunion avec le Medef à Matignon, le 30 juin 2016.
A noter le regard direct de Manuel Valls...
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Ce technicien de l’ombre a agité l'opinion lors de son suivi de tous les dossiers contestés du ministère de la Rue de Grenelle, de celui du chômage à la loi sur le dialogue social, en passant par le travail du dimanche ou les grandes restructurations. Il a toutefois peiné dans les arcanes du droit du travail et s'est échoué sur les écueils du paritarisme, malgré l'indéfectible soutien de la CFDT.
Ancien collaborateur du pape français du social, Raymond Soubie, PDG du cabinet de conseil en ressources humaines Altedia, puis d'Alixio (stratégie sociale et management du changement), Raymond Soubie, Pierre-André Imbert a géré les affaires courantes du ministère en attendant que François Rebsamen, démissionnaire de son portefeuille ministériel, soit remplacé. En tout cas, c’est Imbert qui a préparé les dossiers nourris de plusieurs rapports sur le sujet de la Loi travail, dont celui de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion, que Myriam El Khomri -une proche de Martine Aubry- a trouvés prêts à l'emploi. Citons notamment la création au 1er janvier 2017 d'un compte personnel d’activité (annoncé en avril 2015, qui regroupera le compte de formation, le compte pénibilité, etc. pour une "flexi-sécurité à la française"). L'enjeu est politique: faire baisser le chômage et inverser sa trop douloureuse courbe, à l'ouverture de la campagne présidentielle de Hollande qui en a fait une cause personnelle d'abandon.
Imbert prendra ses fonctions à partir du 1er septembre.
Cet économiste de formation a été nommé inspecteur général des finances,
selon le compte-rendu du conseil des ministres mercredi. Il sera chargé notamment de conseiller les autorités publiques...
Ex-directeur de cabinet de Sapin, ministre baratineur du Travail de 2012 à 2014.
Arrivée rue de Grenelle en septembre 2015, Myriam El Khomri l'avait gardé à ce poste. Il était alors présenté comme l'homme de la continuité et le mentor de la ministre. Il a en fait la synthèse des diverses réflexions sur le projet de loi Travail, à en croire Pierre Jacquemain - issu de la gauche radicale et collaborateur de Clémentine Autain, mais proche conseiller de la ministre du Travail- un objecteur de conscience qui a choisi de déserter mi-février, pour marquer son désaccord avec le projet de loi El Khomri.
Pierre-André Imbert est par ailleurs l'auteur d'"Attac: contre la dictature des marchés", en collaboration avec Bernard Cassen (président d'honneur de l'organisation altermondialiste Attac-France) et Liêm Hoang-Ngoc (démissionnaire du PS pour promouvoir le dialogue avec le Front de gauche, le mouvement écologiste et la gauche radicale et fondateur du mouvement de "déçus du PS" jugé "moribond", la Nouvelle Gauche socialiste).
Signataires d'un appel à voter MélenchonLiêm Hoang-Ngoc, ex-membre du bureau national du PS; Julien Jusforgues, ex-membre du conseil national; Daniel Bonnot, ex-membre de la Commission nationale des conflits; Roger Tropéano, ex-délégué national; Catherine Renaud-Mayer, ex-première secrétaire fédérale de la Manche; Laurent Beaud, ex-membre du bureau fédéral de l’Hérault; Alain Bourgeade, ex-membre du bureau fédéral de Haute-Garonne; Jean-Claude Bridon, ex-membre du bureau fédéral du Cher; Fabienne Chiche, ex-membre du bureau fédéral du Val-de-Marne; Annie Darrieux, ex-membre du bureau fédéral du Gers; Sabrina Ghallal, ex-membre du bureau fédéral de la Marne; Denis Gouteux, ex-membre du bureau fédéral du Cantal; Nicolas Grondin, ex-membre du bureau fédéral de l’Essonne; Laurent Hecquet, ex-membre du bureau fédéral du Puy-de-Dôme; Catherine Laur, ex-membre du bureau fédéral de l’Aveyron; Frédéric Martin-Delvincourt, ex-membre du bureau fédéral des adhésions de Paris; Jean-Claude Maurin, ex-membre du bureau fédéral du Gard; Anas Moutabarrik, ex-membre du bureau fédéral de la Marne; Daniel Orts, ex-membre du conseil fédéral de l’Aveyron; Franck Rey, ex-membre du bureau fédéral du Cantal; Olivier Spinelli, ex-membre du bureau fédéral de la Somme.
C'est François Rebsamen qui a nommé Pierre-André Imbert directeur de cabinet pour la première fois.
Myriam El Khomri va perdre son bras gauche.
L'IGF n'est pas indépendante du pouvoir exécutif, puisque son chef est nommé par le président de la République lui-même, sur proposition de son ministre des Finances. Placée sous les tutelles du ministre de l'Économie et des Finances et du ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, l'IGF alimente la critique sur le caractère fermé et mandarinal du pouvoir: les proches des politiques y trouvent "un placard doré" pour pantoufler jusqu'à l'heure de la retraite, mais les politiques y casent aussi des hommes dévoués, voire des 'francs tireurs', dans la perspective de l'alternance politique. Après l'avoir dirigée de novembre 2005 à juin 2007, l'ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations et actuel secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Pierre Jouyet, pourra y retourner pour en reprendre la présidence, sur décision de son actuel employeur, le président de la République soi-même, sur proposition de son ministre des Finances, peut-être Emmanuel Macron, inspecteur des finances.
Il faut la protéger de Sapin: comme Georges Tron, porté sur la réflexologie plantaire, accusé d'agressions sexuelles et mis en examen pour viol, Michou a une addiction pour les élastiques de strings: il tire tout ce qui dépasse, mais impunément.
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