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vendredi 4 juillet 2014

Festival d'Avignon: bras de fer CGT-gouvernement au programme d'ouverture

Les artistes otages des techniciens pourtant peu exposés
Pendant la répétition du "Prince de Hombourg" à Avignon, le 2 juillet 2014.
Ca fait envie ?

Le Collectif du 'In', qui regroupe le personnel du Festival (permanents, intermittents…) a voté à une large majorité pour la grève, vendredi 4 juillet
à l'issue d'une longue assemblée générale, au cloître des Célestins, jeudi 3 juillet, de 17 heures à 21 heures.Le vote a eu lieu à bulletin secret. Sur 353 votants, 204 se sont exprimés pour la grève, 144 contre, et 5 votes blancs.

Le premier ministre centre gauche est ciblé par la CGT. " Le sens de ce vote, c'est de dire à Manuel Valls qu'il n'a rien compris et que l'on se bat pour tous les précaires", a expliqué, à l'issue de l'AG, Denis Rateau, l'un des porte-parole du Collectif du In.

Les deux représentations au programme sont menacées de perturbations. Le Prince de Hombourg, dans la Cour d'honneur du Palais des papes, la pièce de Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti, et Coup fatal, d'Alain Platel, dans la cour du lycée Saint-Joseph, seront-elles interrompues? 

Le technicien intermittent D. Rateau a tenu à faire peser la menace, précisant que ce vote ne présage pas de ce qui se passera sur le plateau du Prince de Hombourg ou sur celui de Coup fatal. Pour ces deux représentations, il reviendra à chacun, artiste et technicien, de décider de faire grève ou non. 

Au mépris du spectateur: sans eux, pas de spectacle...

"Ca ne peut être qu'un festival militant"
Denis Rateau se prévaut du vote du lundi 30 juin: le Collectif du In s'est prononcé à 80 % pour le maintien du Festival, avec des actions et des prises de parole, en vue de dénoncer l'accord du 22 mars sur l'assurance-chômage.
"Ce vote, qui concerne l'ensemble de la manifestation, résume notre ligne : le fait de jouer sert notre cause, plus que l'annulation."

Le public boude la billetterie
Alors que des places restent vacantes aux deux spectacles, l'activiste CGT a ajouté: "il est impossible que ce festival se passe normalement. Ça ne peut être qu'un festival militant". 
Et si les spectateurs se tournaient vers d'autres spectacles: il y a pléthore en France...

Si c'est le chômage en temps réel, a-t-il un charme discret?
Les artistes et techniciens qui font grève ne sont pas payés. Grève ou pas, jeudi 3 juillet, vers 22 heures, l'ultime répétition du Prince de Hombourg reprenait sur le plateau de la Cour d'honneur. La veille, elle avait été interrompue au bout d'une heure et demie par des intermittents extérieurs au Collectif du "In".
Mais pour "frapper" les grévistes au porte-monnaie, les organisateurs, à l'instar du Conseil général PS de l’Hérault, principal financeur du Printemps des comédiens,  tiennent ne pas annuler leur festival. Annuler entraîne des frais d’ordre divers pour les financeurs publics ou partenaires privés du festival. L’annulation s’apparente en effet à une rupture du contrat unilatérale de la part de la direction du festival, laquelle nécessite indemnisation.

Le chaos est installé durablement
Les organisateurs sont au bord de la crise de nerfs et de la faillite, tout comme les commerçants de la ville, non pas tombée aux mains du FN, mais du ...PS !

Mais attention! 
En 2003, le précédent trou de près de 2 millions d'euros avait été réglé par les tutelles du festival et l'Etat et les collectivités locales, c'est vous et c'est moi !

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