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dimanche 27 juillet 2014

Fioraso s'en prend aux bons élèves les plus méritants

Révolte des bons élèves contre la suppression des bourses au mérite 

Geneviève Fioraso a choisi la torpeur estivale pour passer à l'acte


En juillet 2013, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a prévenu que la bourse au mérite sera supprimée à la rentrée 2014 dans le cadre d'une refonte du système d'aides aux étudiants. Mise en place en 2009 par Valérie Pécresse pour récompenser les bacheliers ayant décroché la mention "très bien", cette allocation de complément coûtait de plus en plus cher, au rythme des mentions bradées chaque année.  Elle était réservée aux étudiants bénéficiant déjà d'une bourse sur critères sociaux et s'élevait à 1 800 euros par an - étalés en neuf mensualités.

Si les étudiants qui bénéficiaient déjà de la bourse pourront continuer à la toucher pendant la durée prévue, "il n'y aura plus de nouveaux entrants", confirme le cabinet de Geneviève Fioraso, désormais secrétaire d'État (photo ci-dessus). 

Une vague d'indignation s'est développée parmi les lauréats 2014 

"Touche pas à ma bourse, je la mérite" (lien)
"La position est claire, on n'a pas pris les gens par surprise !" se défend le cabinet, accusé d'avoir agi en catimini par les bacheliers qui y prétendent. "La réforme était déjà actée l'année dernière et les mesures portant sur la rentrée scolaire 2014 ont été annoncées par Geneviève Fioraso et Benoît Hamon (ci-contre), le 30 juin." Mais tout le monde n'est pas aussi bien doté en récepteurs de son...

Jusqu'à l'officialisation, les jeunes lauréats ne pouvaient pas  réellement imaginer une telle régression budgétaire venant de la "gauche sociale" alors que le candidat Hollande clamait que la jeunesse serait sa "priorité des priorités"... "Bien au-delà de la simple gratitude de réussir avec brio le baccalauréat, la bourse au mérite représentait la possibilité pour la majorité de pouvoir continuer à s'investir pleinement dans les études supérieures sans avoir à se soucier de trouver un travail à mi-temps, un job d'été et autre revenu compensatoire indispensable face aux prix des appartements et au coût de la vie", peut-on lire sur une pétition adressée à Benoît Hamon intitulée "Touche pas à ma bourse, je la mérite". Et le réquisitoire d'enfoncer le clou : "Logement, déplacement, frais scolaires... Les projets des étudiants se retrouvent amputés d'une aide précieuse qui, avec sa suppression, laissera certainement un goût d'amertume aux bacheliers et étudiants dont les espoirs d'être récompensés de leurs efforts semblent s'envoler."

"Ce n'est pas assez pour subvenir à mes besoins"

Ce parchemin est-il devenu un torchon?
Antoine et Vincent, 17 ans, mention TB en S, sont "dégoûtés". Le premier vient d'obtenir son sésame avec 19,34 de moyenne générale. À la rentrée, il déménage dans une résidence privée à Lille où il fera une classe préparatoire aux écoles de commerce. Certes, il est boursier à taux zéro, mais manque de chance pour lui : il est trop "riche" pour bénéficier de l'échelon zéro bis, nouvellement créé dans l'usine à gaz de Fioraso: un choc de simplification qui terrasse cet élève modèle
Ce super échelon zéro permet à ses bénéficiaires de toucher 1.000 euros par an. "Je n'aurai aucune aide, s'indigne le jeune homme", avec le sentiment d'une sanction pour cause d'excellence. "200 euros supplémentaires par mois, ça aurait aidé pour payer le loyer ! Si la suppression est maintenue, il faudra envisager de jongler entre les études très prenantes et un boulot à côté, voire un crédit...", déplore-t-il. 

Son camarade de classe a obtenu 17,81/20. Fils d'un responsable d'éducation dans un collège privé et d'une mère artisan-coiffeur, Vincent touche près de 165 euros par mois grâce à sa bourse échelon 1. "C'est déjà bien, mais ce n'est pas assez pour subvenir à mes besoins", calcule-t-il. "Je suis en colère, je ne comprends pas... On nous dit que l'avenir de la France, c'est la jeunesse, on nous dit de faire des études, mais au final on n'aide pas ceux qui ont de l'ambition !" Ces jeunes gens bien sous tous rapports ont en commun le défaut de ne pas être du genre qui convient à N. Vallaud-Belkacem et Fioraso...

" #RendezNousNosBourses " (lien Twitter)

Le cabinet de la secrétaire d'État lâche un rideau de fumée masquant la sortie administrative des meilleurs 
La suppression de la bourse au mérite est à mettre en perspective avec la hausse du budget alloué aux aides sociales. "L'effort budgétaire en faveur des bourses étudiantes est de 458 millions d'euros sur la seule période 2013-2015 !" Depuis la réforme, 132.500 nouveaux boursiers bénéficient d'une bourse annuelle de 1.000 euros grâce à la mise en place d'un échelon dit "0 bis". L'ensemble des bourses a été revalorisé et un nouvel "échelon 7", permettant la revalorisation de 15 % (soit + 800 euros par an) des bourses des 30 000 étudiants issus de familles aux revenus les plus faibles, a été créé. "Cette réforme sociale ambitieuse s'inscrit dans un objectif politique de démocratisation de l'accès aux études supérieures. Elle confirme la priorité du gouvernement en faveur de la jeunesse", est-il écrit en conclusion. 
Dialogue de sourds, puisque l'individu ne parle pas des plaignants. 

"Indigné" et "trahi", Antoine a créé le hashtag #RendezNousNosBourses sur Twitter. Aidé par Vincent et quelques amis, le message s'est rapidement diffusé sur le réseau social. "On était contents de voir que de plus en plus de monde se mobilisait, alors j'ai pris l'initiative de le tweeter directement au compte du ministère de l'Éducation et de l'Élysée", confie Vincent, plein d'espoir. "Mais comme vous vous en doutez, aucune réponse ni réaction !" 
Un exemple de plus de l'écoute gouvernementale et de la réalité du dialogue à la socialiste.

"Je demande à être jugé sur deux choses : la justice et la jeunesse." (François Hollande) 

Fallait pas le croire la-dessus non plus !

Mais o
n peut toutefois participer à la PETITION

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