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lundi 21 juillet 2014

Ministre pro-palestinien assumé, Cazeneuve se défend d'importer le conflit israëlo-palestinien en France

Gouvernement socialiste débordé à Paris, Vaulx-en-Velin  et Sarcelles

Cazeneuve dénonce à Sarcelles des "violences antisémites"
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fini par se rendre lundi matin à Sarcelles (Val-d'Oise), théâtre de violences et de pillages dimanche, pour y dénoncer des "actes graves, intolérables" et des "violences antisémites".
"Quand on s'approche d'une synagogue, qu'on brûle une épicerie parce qu'elle est tenue par un Juif, on commet un acte antisémite. Les choses doivent être qualifiées", a-t-il déclaré devant la presse. Plusieurs commerces de la ville ont été mis à sac dimanche, notamment une épicerie casher qui avait déjà été visée par un attentat à la grenade en septembre 2012 par le groupe dit de "Cannes-Torcy", une cellule terroriste démantelée peu après. 
Des locaux institutionnels ont également souffert, notamment l'agence locale de Pôle emploi.

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Après les heurts survenus dimanche 13 juillet devant deux synagogues parisiennes au cours d'un rassemblement autorisé, la préfecture de police de Paris avait annoncé vendredi l'interdiction d'une manifestation pro-palestinienne, prévue samedi 19 juillet au centre de Paris.

"
Ce n'est pas l'interdiction de la manifestation qui fait la violence, c'est la violence qui fait l'interdiction de la manifestation", a souligné Bernard Cazeneuve lundi matin devant la synagogue de Sarcelles, répétant "assumer" son choix de l'interdire. En même temps, le ministre a estimé qu'il est "légitime" de pouvoir exprimer une position sur les événements aujourd'hui à Gaza.

Scènes de désolation à Sarcelles après le rassemblement pro-Hamas
L'interdiction de la manifestation pro-Gaza par les autorités ne pouvait suffire à empêcher les affrontements entre des émeutiers organisés et la police, le 20 juillet 2014 à Sarcelles, en banlieue parisienne.


Manifestation pro-Gaza: heurts à Sarcelles par afp



Manifestation pro-Palestine interdite: des... par BFMTV


Bernard Cazeneuve: "J'assume totalement" l'interdiction des manifestations"

Au lendemain de la manifestation pro-palestinienne violente à Sarcelles (Val-d'Oise), après celle de Barbès, du 13 juillet au coeur de Paris
, dans le 18e arrondissement de Paris
le ministre de l'Intérieur souligne que "il y a une volonté de certains acteurs d'importer [le conflit israélo-palestinien]". 
Bernard Cazeneuve admet encore que des "propos (...) tenus sont des incitations à la haine". 

Cazeneuve évoque la rafle du Vél-d'hiv par les nazis mais occulte l'attentat de la Rue des Rosiers de 1983 sous la présidence socialiste de François Mitterrand. Malgré la gravité des affrontements, Cazeneuve polémique pour se défendre de toute critique de son erreur d'évaluation des risques, notamment à Paris, quand la manifestation était autorisée.

VOIR et ENTENDRE François Pupponi, maire PS de Sarcelles, accuser les organisateurs communistes et révolutionnaires. Il reconnaît que les pilleurs sont des habitants de Sarcelles et non des "casseurs" venus de l'extérieur comme certains commentateurs partisans proches des organisateurs cherchent à le faire croire.


Invité d'Apolline de Malherbe, sur BFMTV et RMC, le ministre de l'Intérieur louvoie, déversant un flot de paroles entendues et faisant obstacle à l'échange avec la journaliste, démontrant de quel dialogue le gouvernement est capable.
VOIR et ENTENDRE Bernard Cazeneuve, ministre partisan de l'Intérieur de F. Hollande, assumer à la fois son militantisme pro-palestinien et son interdiction des manifestations antisémites organisées par le Front de gauche et les révolutionnaires trotskistes du NPA:

Interrogé lundi matin sur France Info, Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a estimé que "les faits démontrent qu'il y a risque de trouble à l'ordre public".

"Les faits, c'est qu'on s'attaque systématiquement aux Juifs", a-t-il poursuivi, observant que "personne parmi ces manifestants ne va manifester devant l'ambassade de Syrie alors que la Syrie a tué 170.000 citoyens syriens musulmans."

La manif pro-palestinienne de mercredi sera autorisée à Paris

Manif pro-palestienne à Paris : 19 personnes en garde à vue dimanche
Une quarantaine de personnes avaient été interpellées après des heurts avec les forces de l'ordre, le 13 juillet à Paris
Dimanche 20, plusieurs organisations et partis politiques (PCF et NPA) appelaient pourtant à une nouvelle manifestation pro-palestinienne à Paris mercredi 23 juillet. 
Après une manifestation interdite et pourtant violente à Barbès samedi, cette nouvelle mobilisation devrait être malgré tout autorisée. 
Pour justifier l'interdiction de la manifestation pro-palestinienne de Sarcelles dimanche, le ministre de l'Intérieur a montré un document qui était, selon lui, affiché sur les abribus de la ville. 

"Venez, équipés de mortiers, d'extincteurs, de matraques, dimanche 20 juillet 2014. Venez nombreux, descente au quartier juif de Sarcelles", a ainsi lu Bernard Cazeneuve. "Est-ce que vous pouvez, quand vous savez cela, laisser les choses dégénérer?", a demandé le ministre. "J'ai pris mes responsabilités", a-t-il ajouté.

 "Un climat de tension" communautariste sur la France

"Nous sommes dans un climat de tension, d'irrationalité", a reconnu le ministre de l'Intérieur un élu PS qui se revendique pro-palestinien. "Je suis profondément attaché à ce que les Français vivent dans la concorde dans la République", a ajouté Bernard Cazeneuve, depuis 30 ans au nombre de ceux qui préconisent une politique de prévention

"L'antisémitisme existe en France. Le risque d'incompréhension, d'affrontement, d'irrationalité peut abîmer la République", a déclaré cet inconditionnel du président Hollande. "Il y a en France, aujourd'hui, des sentiments qui occupent l'espace public qui l'ont déjà d'ailleurs occupé il y a de cela 70 ans et qui n'ont pas lieu d'être."  Cazeneuve omet simplement l'évocation de l'attentat antisémite de la Rue des Rosiers bien que plus récemment, en 1983...

"J'ai l'impression que la passion s'empare de tout et qu'il y a peu d'acteurs politiques, qui dans un contexte où la responabilité doit être première, exprime les choses avec la volonté d'apaiser", accuse Bernard Cazeneuve. Pense-t-il aux dénonciations portées par le député-maire PS de Sarcelles, François Pupponi, contre les organisateurs communistes et trotskistes qui manipulent les antifa, militants anti-fascistes d'extrême gauche ?

La situation est-elle sous contrôle? 
"Bien entendu", a assuré Bernard Cazeneuve, malgré ses antécédents et l'annonce de deux rassemblements, mercredi et samedi prochains. "Les forces de l'ordre étaient présentes et elles ont maîtrisé la situation.""Les synagogues ont été protégées ce week-end", a assuré le ministre.

Sur l'importation du conflit: " Tout à fait normal que l'on manifeste"
"Il y a une volonté de certains acteurs d'importer [le conflit israélo-palestinien]" dénonce Bernard Cazeneuve: "Quand on brûle une épicerie parce qu'elle est tenue par un commerçant juif, vous appelez ça comment?"
Cazeneuve parle trop pour agir efficacement
"Les principes doivent être affirmés dans la République: lorsque des enfants meurent à Gaza, cela doit susciter l'indignation, il est tout à fait normal que l'on manifeste", a cependant assuré le ministre de l'Intérieur. "Mais il n'est pas normal qu'à l'occasion de ces manifestations on puisse développer des actes antisémites", a-t-il poursuivi.

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