L'UDI et le MoDem restent divisés dans 19 des 25 plus grandes villes
L'Alternative, mouvement censé rapprocher les partis de Borloo et Bayrou il y a quatre mois, remplit-il son office ?
Jean-Louis Borloo et François Bayrou enterraient la hache de guerre devant les caméras après onze ans de divorce. Signée début novembre 2013, la charte actant cette union se voulait même très claire : "Nous nous présenterons ensemble à toutes les élections, nationales, régionales et européennes". Pour les élections municipales, en revanche, des exceptions étaient déjà envisagées.
Or, quatre mois plus tard, les exceptions s'avèrent bien plus nombreuses que prévu. L'UDI et le MoDem défendront des positions divergentes dans dix-neuf des vingt-cinq plus grandes villes, là où l'attention médiatique est la plus forte. Car sur le terrain, les consignes nationales se heurtent bien souvent à de fortes résistances locales.
Les cas les plus compliqués sont sans doute à Strasbourg, Toulouse et Angers
Le MoDem préfère soutenir, dès le premier tour, le candidat UMP, plutôt que la liste UDI !
Dans d'autres villes, comme à Dijon ou à Tours (ville de Jean Royer de 1959 à 1995), le parti de François Bayrou a choisi de rouler pour le Parti socialiste plutôt que pour la liste UMP-UDI. Or, l'élection de François Rebsamen à Dijon relancerait la contestation de la loi sur le non-cumul des mandats à laquelle il est opposé. Quant à Jean Germain, il est pourtant mis en examen dans l'"affaire des mariages chinois" de Tours pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics.
Troisième cas de figure : le MoDem présente une liste autonome, mais sans le soutien de l'UDI, comme à Grenoble (où la droite se cherche) ou à Nantes (ville de Jean-Marc Ayrault, premier ministre annoncé sur le retour en Bretagne).
Enfin, il arrive bien souvent que les consignes nationales du MoDem ne sont pas respectées par les instances locales : c'est le cas à Paris, Marseille, Lille, Montpellier, Amiens, Saint-Etienne…
Légende: position commune en vert; désaccords UDI-MoDem en rouge
Le MoDem préfère soutenir, dès le premier tour, le candidat UMP, plutôt que la liste UDI !
Dans d'autres villes, comme à Dijon ou à Tours (ville de Jean Royer de 1959 à 1995), le parti de François Bayrou a choisi de rouler pour le Parti socialiste plutôt que pour la liste UMP-UDI. Or, l'élection de François Rebsamen à Dijon relancerait la contestation de la loi sur le non-cumul des mandats à laquelle il est opposé. Quant à Jean Germain, il est pourtant mis en examen dans l'"affaire des mariages chinois" de Tours pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics.
Troisième cas de figure : le MoDem présente une liste autonome, mais sans le soutien de l'UDI, comme à Grenoble (où la droite se cherche) ou à Nantes (ville de Jean-Marc Ayrault, premier ministre annoncé sur le retour en Bretagne).
Enfin, il arrive bien souvent que les consignes nationales du MoDem ne sont pas respectées par les instances locales : c'est le cas à Paris, Marseille, Lille, Montpellier, Amiens, Saint-Etienne…
Légende: position commune en vert; désaccords UDI-MoDem en rouge
Tout va bien à Pau et Valenciennes...
Le MoDem assume officiellement ces positions divergentes et n'y voit aucun problème majeur
Pour justifier les alliances à géométrie variable du mouvement de François Bayrou, le vice-président du parti, Robert Rochefort, assure qu' "au niveau local, les lecteurs votent plus pour une personnalité et un projet que pour une étiquette politique." "Dans la plupart des cas, les municipales sont des élections locales", soutient-il, n'appelant visiblement pas à un vote sanction de la politique gouvernementale de surfiscalisation et de chômage.
Le MoDem assume officiellement ces positions divergentes et n'y voit aucun problème majeur
Pour justifier les alliances à géométrie variable du mouvement de François Bayrou, le vice-président du parti, Robert Rochefort, assure qu' "au niveau local, les lecteurs votent plus pour une personnalité et un projet que pour une étiquette politique." "Dans la plupart des cas, les municipales sont des élections locales", soutient-il, n'appelant visiblement pas à un vote sanction de la politique gouvernementale de surfiscalisation et de chômage.
Une analyse que ne partagent absolument pas les amis de Jean-Louis Borloo. Vice-président de l'UDI, le député François Sauvadet déplore "un problème de positionnement politique" du MoDem et "un problème de leadership" de François Bayrou au sein de son propre mouvement.
Porte-parole de l'UDI, le député Jean-Christophe Lagarde assure néanmoins que ces bisbilles "n'empêcheront pas l'UDI et le MoDem de faire campagne commune aux européennes". Mais "à la sortie de cette séquence, il faudra faire le bilan", ajoute-t-il : "A ce moment-là, soit le MoDem clarifiera sa règle et on poursuivra l'aventure, soit on arrêtera là". Voilà François Bayrou prévenu.
Les électeurs tentés par le MoDem savent qu'ils voteront pour l'incertitude.
Porte-parole de l'UDI, le député Jean-Christophe Lagarde assure néanmoins que ces bisbilles "n'empêcheront pas l'UDI et le MoDem de faire campagne commune aux européennes". Mais "à la sortie de cette séquence, il faudra faire le bilan", ajoute-t-il : "A ce moment-là, soit le MoDem clarifiera sa règle et on poursuivra l'aventure, soit on arrêtera là". Voilà François Bayrou prévenu.
Les électeurs tentés par le MoDem savent qu'ils voteront pour l'incertitude.
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