Les socialistes n’aiment pas les riches,
alors tout peut arriver!
Ci-dessus au côté de Désirdavenir Royal,le socialiste Romano Prodi -battu par Berlusconi- n’a pas quitté le gouvernement sans un mauvais coup. Qu’a-t-il donc fait qui a provoqué la fureur de l’humoriste Beppe Grillo : «C’est de la folie», a-t-il déclaré en dénonçant les «imbéciles» du gouvernement sortant de Romano Prodi qu’il a accusé d’avoir «suivi les conseils de la Mafia» pour faciliter «le travail des criminels». Le célèbre humoriste a perdu son sens de l’humour. Il a publiquement et violemment protesté contre la révélation par le gouvernement socialiste qu’il avait payé 1.823.000 euros pour un revenu déclaré de 4.272.591 euros…
Les services fiscaux italiens venaient de mettre en ligne les feuilles d'impôt de tous les contribuables de la péninsule, révélant en effet mercredi les déclarations 2005 de tous les Italiens avant de devoir les retirer. Retour sur ce coup en vache.
«Toute l’Italie a fait “click”». Jeudi, le quotidien La Stampa s’amusait de l’ouragan qui a balayé le net italien. Pendant quelques heures, des milliers d’internautes sont allés voir combien déclarait la vedette du show-biz, la star du football... ou leur plus proche voisin.
Tout commence en fait en 1972, date à laquelle le droit italien prévoit la possibilité pour le simple citoyen d’accéder aux déclarations de tout un chacun dans les centres des impôts. Mais c'était à l'époque pré-Internet. Alors, après tant d'années, il a fallu que des socialistes soient chassés du pouvoir par l'élection de Berlusconi,pour que l’Agence des impôts, dépendant du ministère de l’Economie et des Finances, divulgue pour la première fois les déclarations 2005 des Italiens, c’est la tempête. Car outre les revenus déclarés et le montant des impôts, l’adresse exacte des contribuables est également révélée. C'est sereinement que Sa Cynique Majesté Royal a dû exporter la version italienne de sa « république du respect » !
Très vite et « pratiquement » par hasard, une association de citoyens (probablement des partisans de la ‘défiance citoyenne’), découvre l’information et la rumeur se répand comme une traînée de poudre. Quelques heures plus tard il est impossible de se connecter au site de l’Agence pour consulter la banque de données.
Les socialistes ou le coup de sabot de l’âne
Une Autorité italienne des libertés individuelles existe pourtant. Elle se déclare d’abord surprise par cette initiative. Le ministère ds Finance italien affirme que la publication de ces données a été décidée en application des lois ayant pour objectif «la transparence». A la suite d’une réunion d’urgence, elle demande en soirée l’arrêt de la publication des données. Mais durant plusieurs heures, donc, tout internaute a pu consulter les déclarations de son voisin, des hommes politiques, des patrons... Convivialité socialiste ! Simplement parce que Romano Prodi a 'perdu ses nerfs' et s'est laisséaller à une "colère saine'...
Et non pas à la famille Agnelli.
Côté sportifs, c’est l’attaquant de la Fiorentina Christian Vieri qui vient en tête des revenus en 2005 (22 M. d’euros) devant le numéro 10 de l’AS Roma Francesco Totti (10 M) . Ils sont très loin devant l'actuel entraîneur de l'équipe de football, Roberto Donadoni, qui ne déclare que 416.000 euros, selon La Stampa.
«Le gouvernement Prodi a suivi les conseils de la Mafia»
De toutes ces personnalités seul l’humoriste Beppe Grillo a publiquement et violemment protesté contre cette délation. Il a souligné le risque que le PS a fait courir au citoyen en diffusant des informations susceptibles d'intéresser les organisations criminelles, donc la mafia.
Les associations de consommateurs, elles, étaient partagées. Si certaines ont salué «un acte de transparence démocratique», comme la Codacons, d’autres ont dénoncé «un instrument honteux de délation». Francesco Pizetti, de l’Autorité italienne des libertés individuelles, lui, s'inquiète: «ces données vont se retrouver en permanence et pour l’éternité accessibles à n’importe quel endroit du globe grâce aux moteurs de recherche». Sûr que les législateurs italiens ne pensaient pas à ça en 1972.
Mais les socialistes, eux, ont eu une dernière délicatesse … »démocratique » ! "Je n'ai fait que suivre la loi" s'est défendu Vincenzo Visco, le vice-ministre socialiste des Finances. Il a fait sa Georgina Dufoix: responsable, mais pas coupable...
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