Retour des Conservateurs avec Boris Johnson, vainqueur des élections à Londres
Série noire pour les rouges !
Après Rome, c’est Londres qui bascule à droite.
La municipale du week-end dernier a porté le Tory (Conservateur) Boris Johnson à la mairie de Londres, après treize années.
La municipale du week-end dernier a porté le Tory (Conservateur) Boris Johnson à la mairie de Londres, après treize années.
La victoire remportée vendredi révèle chez les électeurs une volonté de changement qui n'est pas de mauvais augure pour le Premier ministre travailliste (Labour) Gordon Brown.
Pour le premier ministre Gordon Brown, le claque est cinglante. Les travaillistes essuient leur plus sévère défaite depuis 40 ans dans un scrutin local. Le Labour s'est classé seulement en troisième position avec 24% des voix, derrière les libéraux-démocrates (25%) et à vingt points derrière les conservateurs (44%). Le Labour a perdu plus de 330 sur les 4.102 sièges en jeu. Les conservateurs en ont gagné près de 260 et les libéraux-démocrates 19. Les tories ont conquis la majorité absolue dans 12 conseils supplémentaires.
La presse britannique titrait samedi sur sur "Le massacre du 1er mai" dans The Times et The Independent, qui soulignait qu'avec leur leader David Cameron les tories étaient de nouveau "présentables". The Guardian évoquait le "long et sanglant vendredi de Brown".
A 43 ans, Boris Johnson, l'ancien étudiant d'Eton et d'Oxford, est à la fois député conservateur (Henley, près d’Oxford) et éditeur du quotidien britannique
David Cameron, le chef de file des Conservateurs, qui a côtoyé Johnson sur les bancs d'Eton et d'Oxford, espère désormais que l'élan donné à son parti lors de ces municipales se prolongera jusqu'aux prochaines législatives, qui auront lieu au plus tard en 2010. La victoire de Johnson "va donner un coup de fouet aux conservateurs. C'est le poste le plus important attribué au suffrage direct, et il confère une grande influence et une grande visibilité", a déclaré Dominic Wring, politologue de l'université Loughborough. Une réussite à ce poste fournira à Cameron un tremplin vers le poste de Premier ministre aux prochaines législatives.
La personnalité des candidats
Boris Livingston est né en 1964 à New-York. Il l'a probablement emporté sur les questions de la vie quotidienne, au premier plan dans le reste du pays.
L'aspect neuf de Boris Johnson, sa personnalité facétieuse et son allure atypique ont contribué à le faire connaître et à attirer les électeurs dans les bureaux de vote.
Ce descendant d’Ali Kemal Bey, une importante figure turque de la période ottomane, se voit désormais confier la responsabilité d'un budget de 11 milliards de livres (14 milliards d'euros) pour une ville de 7,5 millions d'habitants, première place financière européenne qui organisera par ailleurs les Jeux olympiques de 2012.
Johnson, en campagne, "a tellement été accusé d'être désordonné et incompétent qu'on risque d'attendre très peu de lui, ce qui lui permettrait de paraître facilement plutôt compétent", a estimé Tony Travers, spécialiste de la municipalité londonienne à l'Ecole d'économie de Londres, qui n'est pas réputée conservatrice et aussi fair-play que sur les terrains de sport...
Même son de cloche avec Livingstone. S'il avait assuré que Johnson serait un "désastre" pour Londres, les partisans de ce dernier ont assuré qu'il parviendrait à surprendre ses détracteurs.
Ce grand blond de 43 ans, député conservateur et invité prisé de shows télévisés a deux ans pour redorer le blason des conservateurs et leur rouvrir la voie vers Downing Street. Celui que les Britanniques n'ont pas sanctionné pour ses gaffes et ont apprécié son sens de la répartie s'est engagé à surprendre: "Je ne crois pas une seule seconde que Londres s'est transformée en un jour en une ville conservatrice. Mais j'espere par contre que ce succès aura prouvé que notre parti a changé et qu'on peut lui faire confiance."
C’est lui (à gauche) qui a introduit le péage urbain de Londres. Il a axé sa politique en faveur des minorités, mais de manière sélective et préférentielle.
Ainsi, le 24 février 2006, Ken Livingstone fut suspendu de ses fonctions de maire de Londres. Il avait comparé un journaliste juif - Oliver Finegold, de l’Evening Standard - à un « criminel de guerre allemand ». Ce n’est pas une bourde comme on peut en reprocher à sa Cynique Majesté Royal, c’est une faute qui a contribué en plus du reste à irriter la population.
Ainsi, le 24 février 2006, Ken Livingstone fut suspendu de ses fonctions de maire de Londres. Il avait comparé un journaliste juif - Oliver Finegold, de l’Evening Standard - à un « criminel de guerre allemand ». Ce n’est pas une bourde comme on peut en reprocher à sa Cynique Majesté Royal, c’est une faute qui a contribué en plus du reste à irriter la population.
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