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mercredi 2 juin 2010

Désirdavenir Royal cherche à s'infiltrer entre DSK et Aubry

Prête à s'effacer pour ne pas disparaître ?
L'effet coupe du monde de football ?

Le politologue Roland Cayrol, cofondateur de l'institut de sondages CSA, estime que
la candidate de la gauche à la présidentielle de 2007 n'est plus "dans la course".
L'investiture socialiste pour la présidentielle de 2012 se jouera donc entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn.

Sa Cynique Majesté Royal a donc testé sa popularité dimanche en menaçant de ne pas briguer l’investiture socialiste.
Mais elle n'a soulevé aucun cri de désespoir !
Fera-t-elle partie de la sélection nationale?
Après plusieurs années d'un invraisemblable psychodrame, elle envisagerait de se ranger, dès les primaires, derrière Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn, en équipe réserve ?
La rusée esquisse un léger sourire
Elle prévient d’emblée que ce serait à condition: à condition que tous les trois se soient mis d’accord sur un « dispositif gagnant ». Autant dire que ce n'est pas fait ! La rouée n'a trouvé que ce stratgème cousu de fil rose pour imposer sa présence. Une manière aussi de ne pas se réfugier derrière l’excuse habituelle : « Ce n’est pas le moment… », mais elle ne réussit qu'à faire regretter la langue de bois.

Après sa déchirure du tendon d'Achille de mai 2007 et sa blessure d'amour-propre de novembre 2008, l'amère Royal ne sait plus comment rejoindre l'équipe nationale. Sa relance de dimanche est d'autant plus pathétique que les joueurs vedettes n'ont rien à faire d'un Domenech: la sélection sera établie par les supporters-militants. En ne jouant pas le jeu convenu, elle n'aspire donc à aucune légitimité ni crédibilité: chez elle, respect et sincérité sont contre nature. Comment pourrait-elle surprendre la confiance d'un François Hollande, qui en a fait le tour, ou la vanité d'un Manuel Valls, qui est totalement absorbé dans la contemplation de sa petite personne ?
L'amère Royal ne vise qu'à rappeler sa présence et son désir de jouer les utilités. Depuis le banc des remplaçants, elle rêve encore d'être le "recours", si d'aventure Aubry ou DSK se faisait un claquage...

Désirdavenir Royal s'était donc fait inviter à l'émission hebdomadaire C Politique,
dimanche soir sur France 5.

Cette entrée sur le terrain scène en deuxième mi-temps partie de soirée était du niveau d'une première partie de spectacle. La perfide jeune première sur le retour nous y a fait le coup du renoncement aux premiers rôles, mais cette tragédienne de la politique était fort peu crédible: trop de maîtrise dans cette manipulation médiatique mêlant désir et jouissance, cause du désir et objet du désir.
Nous avions pris goût à son mutisme et espéré son départ en pré-retraite, puisque l'âge légal de 60 ans n'est pas un dogme. La présidente de Poitou-Charentes s'était appliquée corps et âme à la préservation de son unique mandat en 2010 et il ne serait donc pas juste qu'elle abandonnât Melle finalement pour l'Elysée en 2012. Elle s'est consacrée à sa propre survie avec l'énergie du désespoir et, ce faisant, a parfaitement réussi à confirmer sa volonté de vendre chèrement sa peau. Malgré près d'une année d'absence, Mlle Royal, sociétaire de la Politique française, n'a pas fait oublier les tentatives d'assassinat du Congrès de Reims et n'a pas convaincu de sa rédemption.

Démon, divinité mineure

Le syndrome de Jeanne d'Arc...

En révélant son désir de second rôle pour la présidentielle de 2012, Sa Cynique Majesté Royal ne nous a pas joué la scène du don de soi. Probable adepte du satanisme, elle a simplement - mais méchamment - reconnu sa propre impuissance et qu'ils ne seraient pas trop de trois pour amener son ennemi mortel à l'autel sacrificiel. « Ma priorité, c’est que la France sorte de la crise, et soit débarrassée de Nicolas Sarkozy, a-t-elle expliqué, sans vergogne. Dans ces conditions, je soutiendrai tout dispositif gagnant. » La haine étant un puissant moteur de "réussite sociale" et de prise de pouvoir, Désirdavenir Royal n'a visiblement pas pansé ses plaies. Sa vie entière sera donc marquée par le besoin de destruction.
Aubry demandera-t-elle pardon pour la vulgarité de l'attaque Royal ?

La satanique socialiste gagnerait à se taire jusqu'au jour béni où, par son retrait, elle permettrait à la politique de se reconstruire.
Cet esprit malin prend de malsains détours pour préciser qu'elle se porte bien candidate lors des primaires socialistes, prévues l’été prochain. Car avec des « si », tout peut arriver: « S’il y a un projet capable de projeter la France dans le futur, s’il y a un candidat capable de rassembler et s’il y a un parti en ordre de marche, je soutiendrai ce candidat. Je préfère faire le sacrifice d’une ambition personnelle et voir gagner la gauche que le contraire. » Et si une seule des conditions n'est pas remplie ?

Distancée, elle cherche à raccrocher le peloton de tête

L'amère de Melle glisse qu'elle n'est pas hors jeu
Elle va jusqu’à accréditer la thèse d’une entente entre les trois strars du moment au parti, pour peu que « toutes les conditions soient réunies ».
Elle assure qu'à défaut de certificats de moralité, elle a des lettres de recommandation de Dominique Strauss-Kahn, avec lequel elle serait « en contact », et même de Martine Aubry, dont elle se serait rapprochée: « Nous nous voyons régulièrement ». Sans précision de fréquence. Et quand elle lui garantit son soutien « à fond », c'est sur un autre sujet, qui ne la concerne pas, celui de son combat contre le cumul des mandats. Passeront-elles leurs vacances ensemble ?
« Le mot de pacte est sans doute excessif, estime-t-elle, mais si nous sommes solidaires chacun dans nos responsabilités, nous gagnerons la présidentielle, quel que soit celui de nous trois qui sera candidat. » La solidarité selon Sa Cynique Majesté Royal, ça ne manque pas de sel !

Vers une répartition des rôles et des territoires ?

Aubry n'a-t-elle pas préconisé un « nouveau modèle de développement », samedi lors de la convention nationale du PS ? Le premier secrétaire avait alors salué « la fin du bal des ego ».
Or, dès le lendemain, Sa Cynique Majesté Royal ouvrait le bal des ego meurtris.
Certes, elle n'a pas mordu la main de la maire de Lille sollicitant sa contribution au projet socialiste avec une réflexion sur la social-écologie.
Mais, l'amère Royal, toute solidaire qu'elle soit, c'est à nouveau située en marge du PS. « Moi, je ne suis pas très à l’aise dans les appareils du parti : j’ai besoin de liberté et de créativité, besoin de m’affranchir des codes », précise la marginale battue de mai 2007 et rebattue de novembre 2008.

Une harmonisation s'impose...

Elle y est en effet allée de son credo personnel, dimanche, sur les retraites. Non que ses positions divergent de celles du parti, mais la peste Royal réclame un référendum. « Il suffit qu’un cinquième des membres du Parlement et 4,5 millions de Français le réclament pour que Nicolas Sarkozy soit obligé de consulter la population. » C'est la même procédure pour ce qui est du port du voile intégral...

Les socialistes vont devoir débattre entre camarades, plutôt que de jeter leurs divergences en vrac sur la voie publique.

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