Si quand j'avance, tu recules, comment veux-tu que je t'en …
Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry se défend d'avoir reculé devant l'avance des sénateurs de son camp, qui refusent de se prendre la règle du non cumul des mandats avant les élections de septembre 2011.
Ces sénateurs protestaient contre un "désarmement unilatéral" face à la droite à l'heure où, estiment-ils, la gauche est en mesure de remporter la majorité à la chambre haute, ce qui serait une première historique.
Ne sait-on pas ce qu'il faut penser des désirs d'avenir socialistes?
Pour la première fois de l'histoire de la Ve République, la majorité sénatoriale a le sentiment que le Sénat est à portée de vote de la gauche. Les victoires consécutives du PS aux élections locales (cantonales de 2004, municipales de 2008 et régionales de 2010) ont en effet profondément modifié la composition du corps électoral qui désigne les sénateurs. À l'issue des prochaines élections, en septembre 2011, la gauche rêve donc de ne pas passer à nouveau à côté de sa chance. Mais le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel, admet que la grande inconnue, c'est la majorité silencieuse des élus locaux sans étiquette.
Le débat qui agite la Rue de Solférino n'a guère d'autre objectif que de piéger les grands électeurs en les persuadant de ne pas manquer ce rendez-vous de l'Histoire.
Ils vendent la peau de l'éléphant avant de l'avoir tué
C'est leur méthode: ils sont déjà en recherche des prétendants potentiels à la présidence du Sénat avant d'avoir fait le plein.
La reculade ne suffisait pas: ils tentent de nous emboucaner !
Fruit d'un compromis obtenu au terme d'âpres discussions lundi soir, le texte adopté mardi par le Conseil national du PS prévoit que les sénateurs qui le souhaitent pourront rester à la tête des collectivités locales qu'ils dirigent jusqu'en septembre 2012.
Le premier secrétaire du Parti socialiste a tenté d'expliquer mercredi 9 juin que "rien n'est changé sur le principe",évoquant un simple "ajustement" qui "touche très peu de gens", moins d'une quinzaine de sénateurs.
Beaucoup de bruit pour une douzaine de sénateurs qui seront (ré-)élus - si Dieu le veut - pour 6 ans, le renouvellement devant à terme se faire en deux séries tous les 3 ans. A chaque renouvellement partiel, c'est-à-dire tous les trois ans, le Sénat élit ou réélit son bureau et son président.
INDRE ET LOIRE : 3 - ISERE: 5* - JURA: 2 - LANDES: 2 - LOIRE ET CHER: 2 - LOIR: 4 -
HAUTE LOIRE: 2 - LOIRE ATLANTIQUE: 5 - LOIRET: 3 - LOT: 2 - LOT ET GARONNE: 2 - LOZERE: 1 - MAINE ET LOIRE: 4* - MANCHE: 3 - MARNE: 3 - HAUTE MARNE: 2 - MAYENNE: 2 - MEURTHET ET MOSELLE: 4 - MEUSE: 2 - MORBIHAN: 3 - MOSELLE: 5 -
NIEVRE: 2 - NORD: 11 - OISE: 4* - ORNE: 2 - PAS DE CALAIS: 7 - PUY DE DOME: 3 -
PYRENNEES ATLANTIQUES: 3 - HAUTES-PYRENNEES: 2 - PYRENNEE-ORIENTALES: 2 -
PARIS: 12 - SEINE ET MARNE: 4 - YVELINES: 5 - ESSONNE: 5 - HAUTS DE SEINE: 7 - SEINE ST DENIS 6 - VAL DE MARNE: 6 - VAL D'OISE: 4 - D.O.M./T.O.M. - GUADELOUPE: 2 - MARTINIQUE: 2 - LA REUNION: 4* - NOUVELLE-CALEDONIE: 2* - MAYOTTE: 1 - ST-PIERRE-ET-MIQUELON: 1
"Aucune de ces trois demandes, qui revenaient à renoncer au non cumul, n'a été acceptée", s'est félicitée Martine Aubry.
On leur donne le même temps que les députés pour s'adapter, préparer leur succession, explique-t-on dans son entourage.
"Fermeté sur le principe mais pédagogie et réalisme dans la mise en oeuvre", résume Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections.
Les sénateurs refusent de se laisser prendre
Les conservateurs socialistes gagnent du temps
La gauche du parti a pris le pouvoir et la Ch'tite Aubry avale toutes les couleuvres qui passent.
Sur les retraites, par exemple, elle a tout dit, tout refusé et s'est tout fait imposer. Lien PaSiDupes Et ça recommence !
Le bureau du PS nous impose le spectacle d'une tournante politique
Même scénario sur le sujet du non cumul des mandats
Au bout du compte, les présidents des groupes PS de l'Assemblée et du Sénat vont déposer dans les jours qui viennent une proposition de loi sur le non cumul qui sera examinée lors de la prochaine niche parlementaire socialiste.
Mais pour Martine Aubry, en se montrant "exemplaires" sur ces sujets – c'est elle qui le dit -, les socialistes seraient en train d'envisager d'accomplir un jour une "petite révolution" dans la vie politique française. Un pari sur l'avenir, mais révolutionnaire, s'il vous plaît !
Le reste - la fronde des sénateurs organisée depuis plusieurs semaines, le brouhaha dans lequel ils l'ont contrainte à s'exprimer mardi à la tribune du Conseil national - "ce sont des petites histoires dont on n'a pas grand-chose à faire", a-t-elle ajouté. Lien PaSiDupes: Nono Montebourg mettra ça dans sa poche et son mouchoir par dessus
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