Coquine, la Titine: Le Monde magazine a testé ses soins
Très éprouvé par ses déboires financiers, le journal - qui cherche un repreneur - est allé se faire manipuler par Martine Aubry au cours d'un 'speed dating' professionnel. Elle détaille le concept bobo de "société du bien-être" qu'elle entend proposer aux travailleurs français, comme alternative à la politique réaliste de Nicolas Sarkozy.
La proposition socialiste de rénovation sociale libère les zigomatiques
Le premier secrétaire du PS suscite le scepticisme à gauche et les moqueries à droite, mais Titine Aubry s'est néanmoins attelée à une explication par le menu de son concept de "société du care".
Une "société du respect" et "du soin », c'est du lourd !
On la savait subjuguée par le gracieux Benoît Hamon qui la tire sur le flanc gauche du PS, mais une source anonyme, mais ô combien digne de foi, nous apprend que de retour du quartier rouge d'Amsterdam, le cobaye et rénovateur du PS, Arnaud Montebourg aurait retrouvé une seconde jeunesse sous l'effet pervers de tenues affriolantes et d'onguents tonifiants.
La patronne du PS ne songe pas nous ouvrir les chakras seulement à l'occasion de chacune des grèves mensuelles. Non, Nono n'avait pas trouvé dans la poudre de corne de rhinocéros le remontant souverain qu'il rapporte à Titine. Le jeune quinqua fatigué n'a pas eu à beaucoup ramer pour convaincre la sexagénaire que pour tenir le coup jusqu'à 2012 (et 2017, si affinités), il lui faudrait recourir à des subterfuges. Et c'est ainsi que, pleins de désir d'espoir, le bureau a été d'accord pour leur assurer une fin de vie politique active: la maire Aubry avait bien prévu le coup avec ses 35 heures, mais s'est laissée prendre par surprise sur l'âge légal, puisqu'en août prochain elle basculera dans le troisième âge. Cf. le sondage PaSiDupes en colonne de droite d'avenir
Le problème, c'est qu'elle veut placer ses crèmes, potions et jouets sous licence de l'Etat.
Prête à aller à 67 ans
Sainte Titine veut que les Français s'aiment les uns les autres
La maire de Lille ne rêve plus que de construire une nouvelle page de l'histoire du christianisme socialisme et à rénover le logiciel idéologique du parti.
"Notre projet appelle à faire des individus des citoyens qui se respectent les uns les autres, à l'inverse d'aujourd'hui où le gouvernement divise, oppose, les jeunes contre les personnes âgées, les Français nés ici et ceux nés ailleurs, le public contre le privé", dit-elle, souhaitant "une société du respect", "décente", "du soin" et de "l'émancipation de chacun". La lutte des classes, la guerre des gangs et la guerre des étoiles, ce serait fini ? Et la guerre des sexes, alors ?
Touchée par la grâce, elle n'est pas frappée par la crise
Titine avance, nimbée de lumière
Elle assure aussi que son projet se différencie clairement de celui de la droite. "Plutôt qu'une société du tout-avoir, matérialiste, bâtissons une économie du bien-être", deuxièmement, au lieu d'une "société du court terme, du tout tout de suite", il faut une société "durable".
Elle ne touche plus le sol
Enfin, "plutôt qu'une société individualiste (...), je défends une société du vivre ensemble". Alors là, halte, ma p'tite dame ! Qu'est-ce que vous voulez, un kolkhoze, un ashram ou un lupanar ?
Elle multiplie les pains
Refusant de céder à la "politique d'assistance", elle préconise plutôt de "donner les moyens de se former et de progresser" à chacun.
Et est-ce qu'elle change aussi l'eau en vin ?
Martine Aubry ajoute qu'"on ne réalisera pas tout cela sans créer des richesses, sans être innovants sur le plan économique", et défend "une grande politique de l'innovation, une politique industrielle autour de pôles d'excellence et aux côtés des PME, une agriculture de proximité et de qualité".
Elle risque la crucifixion
L'ex-ministre du Travail de Lionel Jospin souligne par ailleurs qu'elle soutient l'idée de la création d'une "sécurité sociale professionnelle" OU d'une "couverture professionnelle universelle".
Le milieu politique se moque du « care » comme du quart
La majorité
Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a estimé que Martine Aubry " ne sait pas où elle est, ou elle à l'ouest, comme on dit couramment". Probablement sous l'effet de puissants hallucinogènes.
"Et puis parallèlement, sans s'exprimer sur cette société du soin, vous avez une autre référence socialiste, Dominique Strauss-Kahn, qui ne cesse au niveau international d'inciter les Etats à recouvrer un équilibre stable des finances publiques", a-t-il ajouté.
Il s'est inquiété du projet de "société du care" (soin) proposé par la première secrétaire du PS.
"Je vous demande de regarder ce qu'elle a essayé d'esquisser à travers sa société du care (...) C'était véritablement une multiplication d'assistanats ou des mesures d'assistanat", a observé Dominique Paillé lors du point-presse hebdomadaire de l'UMP.
"Elle ne sait pas où elle est parce qu'elle est en train de jouer les mères Noël avant l'heure et elle s'arc-boute sur des positions qui sont des positions de prise en charge par l'Etat de la totalité de la vie individuelle", a poursuivi Dominique Paillé.
"Vous l'avez compris, la devise du Parti socialiste qu'incarne parfaitement bien Mme Aubry, c'est dépenser sans compter", a commenté de son côté le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
Au PS
Évoquant un "grand trouble au PS" sur "cette société du care", le député PS de l'Essonne Manuel "Valls a été extrêmement clair, il a dit : Je n'en veux pas".
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