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vendredi 7 janvier 2011

Discriminations: le droit à la différence fait un mort

Agresseurs en réaction au "délit de sale gueule" supposé

Un disc-jockey est mort d'avoir interdit à un groupe d'individus l'accès d'une soirée privée


Ce père de famille d'origine antillaise, âgé de 33 ans, a été aggressé avec une rare violence le soir du Nouvel-An
, après son travail, au Blanc-Mesnil en Seine Saint-Denis. Le jeune disc-jocket amateur a été lynché à coups de barres de fer, de poing américain et de chaise, et laissé pour mort par une dizaine de personnes d'une vingtaine d'années, selon des témoins. Il avait refusé à l'une d'elles l'entrée de la salle des fêtes.
Aucune indication ne filtre sur l'origine des agresseurs... Le 'délit de sale gueule' n'est pas caractérisé et ce délit de faciès pourrait être inversé. En attendant, il est permis de supputer - a priori ! - que l'illustration est appropriée.

Une personne a été interpellée jeudi soir par la Brigade anti-criminalité (Bac), lors d'une opération de contrôle.

Quelques heures après l'arrestation du premier suspect, la police a ensuite décidé d'intervenir rapidement dans son entourage.
Cinq autres l'ont été vendredi matin dans la cité 212 du Blanc-Mesnil (9.3), a indiqué le procureur de Bobigny, Sylvie Moisson, sur RTL.

Les six suspects, cinq hommes et une femme âgés de 19 à 35 ans, ont été placés en garde à vue vendredi.
"Ce sont des gardes à vue intéressantes pour l'enquête et l'enquête progresse de manière significative ", a dit le procureur.

VOIR et ENTENDRE le reportage de LCI-TF1:

Nicolas Sarkozy s'est entretenu par téléphone avec Fabienne Phaubert, compagne de la victime, Claudy Elisor, et lui a fait part "de son absolue détermination à ce que chaque responsable de ce crime odieux soit retrouvé et sévèrement puni", a fait savoir vendredi l'Elysée.

Des criminels présumés forts de leur bon droit ?

Dans sa propagande, la gauche politico-médiatique stigmatise couramment la police française qui, selon elle, pratiquerait largement le délit de faciès.
Des citoyens d'origine étrangère accusent les forces de l'ordre de pratiquer des contrôles injustifiés et discriminatoires sur la base de leur apparence (couleur de peau, attitude, etc) et la gauche vertueuse, escortée par le syndicat FO de police, abonde dans leur sens.

Une étude du CNRS, publiée fin juin 2009, est venu appuyer cette accusation
En moyenne, les «Arabes» (les personnes originaires d'Afrique du Nord, selon la définition du rapport) et les «Noirs» (les individus originaires d'Afrique et des Antilles) ont respectivement 7,8 fois et 6 fois plus de risques d'être contrôlés que des Blancs, démontrent les travaux de Fabien Jobard et René Lévy. Une même inégalité a été observée en ce qui concerne les fouilles : les Noirs ont été fouillés à l'issue de 9,9% des contrôles d'identité, les Arabes 12,4%, alors que les Blancs ont été inspectés 3,1 % du temps.

Mais ces résultats sont le résultat d'une analyse statistique sur 525 contrôles d'identité effectués entre octobre 2007 et mai 2008 aux abords et dans la gare du Nord et la station de RER Chatelet-les Halles. Or, la densité de Blancs qui stationnent en ces lieux est nettement moins importante que celle des Noirs et des Arabes de l'échantillon.

Le profilage racial est dénoncé

Sa valeur préventive
Des contrôles répétés basés sur l'apparence et non le comportement permettent-ils une meilleure prévention de la délinquance ? Rien ne le garantit. «Le fait que l'on ait laissé repartir 78% des personnes contrôlées, sans qu'il y ait apparemment besoin de les emmener au poste conduit à s'interroger sur l'efficacité des contrôles dans la détection des infractions», pointent les chercheurs.

Illégalité
Ces contrôles au faciès violent aussi la législation française, qui garantit l'égalité de tous indépendamment de l'origine ethnique, raciale ou nationale, remarquent Fabien Jobard et René Lévy.

Loi contre les discriminations
Aperçu de la Loi nº 2006-340 du 23 mars 2006 art. 13 II Journal Officiel du 24 mars 2006
"Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l’origine, du sexe, de la situation de famille, de l’apparence physique, du patronyme, de l’état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des moeurs, de l’orientation sexuelle, de l’âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales."
Toute controverse, si minime soit-elle, peut tomber sous le coup de la loi.

Les avatars de la loi

A Tours, il y a dix ans, une discothèque (Le Pym’s) était condamnée pour discrimination, pour la première fois en France et ce cas fit jurisprudence.

SOS Racisme assure que « depuis, l’État est intervenu pour que les victimes soient davantage écoutées par les fonctionnaires de police. Dix ans après, on porte plainte beaucoup plus facilement. La HALDE, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité est débordée par les plaintes pour discriminations en tous genres », soulignait Nabil Merzouck, ancien président de SOS Racisme 37.
SOS Racisme évoque toutefois le cas des Trois Orfèvres, injustement fermé en 2000 par le préfet de l’époque et que le tribunal administratif avait finalement réhabilité, car « la machine à refouler l’étranger » était purement imaginaire en ce lieu.
Paradoxalement, « les cas les plus flagrants de discriminations concernent l’accès aux discothèques, alors que la plupart des responsables de boîtes de nuit sont eux-mêmes issus de l’immigration… ».

La loi donne libre cours aux fantasmes et à la mauvaise foi ordinaires

Elle encourage les réactions insensées comme celle vécue récemment en Seine-Saint-Denis, au Blanc Mesnil pour le réveillon de la Saint Sylvestre.

Elle permet que n'importe quel individu - si malveillant soit-il - se reconnaisse dans une une ou plusieurs des catégories énumérées par la loi et porte plainte, traîne en justice un citoyen de bonne foi et le fasse condamner.

On peut en mourir, avant même que la justice fasse son office. Des énergumènes se croient victimes dès lors qu'ils sont empêchés de faire selon leur bon vouloir. Toutes difficultés rencontrées par les Noirs ou les Arabes de la diversité ne sont pas dues aux Blancs. Parce que leur ressentiment est le plus souvent injustifié, les extrémistes et les profiteurs du désordre recourrent au passé, au devoir de mémoire pour dresser les citoyens les uns contre les autres et entretenir un climat d'insécurité et de haine propice à toutes les rébellions sociales et politiques recherchées par les agitateurs.

Les gens sont certes encouragés à la mauvaise foi par la loi, mais aussi par la presse militante, les citoyens 'vigilants' et les acteurs politiques 'vertueux' qui - par avance et par idéologie - leur accordent le bénéfice du doute.

Une polémique se prépare

" Cet épisode laissera malgré tout des traces car il n'aura fait que confirmer ce que pense la communauté ultra-marine concernant la condescendance et le peu de cas que peut faire l'État des Antillais ", a accusé Claudy Siar (ci-contre), directeur général de la radio ultra-marine Tropiques FM, la plus écoutée par la communauté concernée d'Ile-de-France.

Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer, s'est en revanche félicité des interpellations : "Le sentiment de la communauté ultra-marine d'être des laissés pour compte et qu'il existait des zones de non-droit a été balayé par l'action rapide de la police, cela va aider à ramener le calme".
Ne rêvons pas et attendons quel parti Benoît Hamon va tirer de cette situation, au nom du PS.

Nicolas Sarkozy est attendu vendredi après-midi à la Martinique pour une visite de trois jours aux Antilles.
"Je suis persuadé que l'entourage présidentiel souhaitait que cela aille très vite avant le départ du président de la République pour les Antilles ", a pour sa part insinué Claudy Siar. Chanteur, journaliste à RFI et rapporteur des états généraux de l'Outre-Mer, il est un militant qui a toujours mêlé engagements et travail. Tropiques FM, qui émet partout en France depuis 2007, est née pour mettre en exergue les spécificités culturelles et identitaires des Français d’Outre-Mer.
Le 23 avril 1993, il était l' organisateur de la première marche pour commémorer l’abolition de l’esclavage en France.

3 commentaires:

  1. " Les noirs et les arabes sont davantage contrôlés que les blancs"...
    Et je suppose que les jeunes de 20 ans le sont plus que les mémés de 80? Discrimination!
    Et quand on cherche un cambrioleur, je suppose qu'on ne regarde pas trop du côté des aveugles? Discrimination!
    Quand cessera-t-on dans ce pays de tant affectionner le luxe des causes superflues?

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  2. " Nicolas Sarkozy s'est entretenu au téléphone avec la compagne de la victime". C'est très gentil de sa part mais POURQUOI? S'il téléphone à tous ceux qui se font ignominieusement tuer e France par des voyous, cela va être une occupation à plein temps. Et s'il ne le fait pas, sur quels critères sélectionnera (discriminera)-t-il?
    A-t-il téléphoné à la famille de cette femme qui s'est faite assassiner à Toulouse de 300 coups de couteau? Cela ne se justifiait pourtant ni plus ni moins.
    Téléphone-t-il à la famille de chacun de nos soldats qui meure en Afghanistan? Cela se justifierait pourtant bien davantage!

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  3. Certifications 'halal' ou 'PC'

    Le bon sens du commentaire de 12:45 n'est pas certifié par les idéologues du 'poliquement correct' (PC).
    C'est bien là le problème.

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