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samedi 29 janvier 2011

Grand Paris: Huchon (PS) zappe Duflot (Verts) qui jappe

Duflot en crise claque la porte de Jean-Paul Huchon

Cécile Duflot est une hystérique et Jean-Paul Huchon, un fourbe

Cécile Duflot est invivable
Déjà, les propos qu'elle avait tenus dans la foulée de la signature de l'accord sur le Grand Paris, avaient laissé des séquelles au PS. Elle s'est montrée particulièrement intransigeante: " Ce n'est pas un projet, c'est une annonce et ça correspond à de la communication ". Et d'ajouter, péremptoire: " le véritable accord qui sera soumis au vote de l'assemblée régionale doit être profondément remanié ".

Le jeudi 27 janvier 2011, Cécile Duflot, la patronne des Verts, a claqué la porte de la commission permanente de la région Ile-de-France, organe chargé de mener les affaires courantes à la Région, pour dénoncer l’accord que Jean-Paul Huchon a passé avec le gouvernement. Coup de communication ou divorce politique ?
"Il y a un gros problème, pas avec les socialistes, mais avec la présidence du Conseil régional", explique Jean-Vincent Placé, 2e vice-président Verts de la Région, qui reproche à Jean-Paul Huchon d'avoir signé l'accord trop vite. " Huchon est passé en force. C'est grave de ne travailler que pour de l'affichage ", accuse-t-il.

Du coup, le groupe de Cécile Duflot a demandé une réunion avec toutes les forces de la majorité de gauche. A l'issue de celle-ci, Europe Ecologie décidera de la suite à donner à leur alliance d'un an, sans s'interdire aucune décision, précise Jean-Vincent Placé.

Le coup en traitre de l'autocrate Huchon
Certes, le socialiste Jean-Paul Huchon savait-il, que les Verts ne seraient pas des alliés faciles aux Régionales 2010, mais il avait besoin d'eux, notamment sur la question des transports, puisque leurs listes avaient obtenu plus de 16 % des voix au premier tour. Mais les Verts savaient-ils que Huchon n'est pas fiable ?

La gauche régionale résistera-t-elle au test du Grand Paris

Le dossier transports est un enjeu régional
150 km de nouvelles lignes de métro doivent desservir une cinquantaine de gares nouvelles pour décongestionner la région capitale. Sur le principe, tout le monde est globalement pour.
Mais deux tracés différents s’opposaient:
-celui conçu au gouvernement par Christian Blanc, articulé autour de grands pôles économiques,
- et celui défendu par la Région, davantage tourné vers la desserte de la population.

Ce chantier de grande envergure s'étale sur vingt ans pour un montant de 32 milliards financés par l’Etat et par la région principalement.
Passé le temps des postures politiques de campagne régionale il y a un an, voici maintenant celui du réalisme. Les éléctions ont permis le rapprochement des deux projets, mais l’accord entre l’Etat et la région résistera-t-il à ce compromis de circonstances ?

Les accords et désaccords à gauche
Les écolos contestent l'accord conclu par le président de la Région.
D'abord sur le financement des 32 milliards du plan de transports, beaucoup trop flou à leur goût.
Ensuite, sur la gouvernance du Grand Paris, qui aurait été lâchée au gouvernement.
Enfin, il y a le cas du plateau de Saclay. Europe Ecologie ne voulait pas d'un métro sur ce futur technopôle. L'accord renvoie cette question à 2020, ce qui fait dire à Jean-Vincent Placé que le problème ne se pose plus, puisque " Jean-Paul Huchon a reculé ".

Souverain, Huchon tient Duflot pour quantité négligeable

Cécile Duflot met en cause la traitrise de Jean-Paul Huchon
Mercredi 26 janvier, le Conseil régional d'Ile-de-France se décida à annoncer la signature d'un "accord historique" avec le gouvernement sur question disputée des transports du "Grand Paris". Un projet dont Nicolas Sarkozy a fait une de ses priorités.
Mais l'autocrate Jean-Paul Huchon a signé "sans accord formel de sa majorité, sur sa volonté propre", selon Cécile Duflot. Pour la secrétaire nationale d'Europe Écologie - Les Verts, " cela pose question sur l'exercice de notre travail en commun ", tonne-t-elle sur Europe 1.
"Ca n'est pas comme cela qu'il faut travailler. Ca n'est pas comme cela qu'on a travaillé jusqu'alors", insiste Cécile Duflot. La patronne des Verts est fâchée, mais sa colère n'est pas insurmontable : "Je ne désespère pas que les choses aillent mieux", dit-elle.

La conseillère régionale PS, Michèle Sabban, monte au front
"Dire que c'est une décision personnelle de Jean-Paul Huchon, je m'inscrits en faux. Cela fait quatre ans qu'il travaille sur le dossier, pas quatre mois", déclare-t-elle sur Europe 1, avant d'appeler "nos petits camarades d'Europe Ecologie - Les Verts à revenir à la raison".

Interférences des stratégies régionales et présidentielles

De l'accord politique de 2010 entre Huchon (PS) et Dufflot (Verts) contre Pécresse (UMP) et le gouvernement, il ne reste plus en 2011 qu'un accord de fond entre Huchon et la majorité, soutenu par Pécresse et combattu par Duflot. Les Verts qui se disent le seul parti motivé sur le fond des dossiers est aujourd'hui en position de contestation politicienne.

L'inconnue Huchon
Le président Jean-Paul Huchon est toujours sous la menace d’une inéligibilité en raison d’une campagne présumée frauduleuse sur les transports dans la région. Et certains vont jusqu'à penser que Jean-Paul Huchon "a bradé le Grand Paris pour sauver sa tête". Le patron de la Région aurait ainsi voulu passer pour un homme d'action, capable de faire avancer des dossiers complexes. Un moyen de redorer son image.

Dans l'hypothèse improbable d'une condamnation à l'inégibilité du socialiste les couloirs du Conseil régional bruisent des scénarios les plus fous.
Si Huchon devait quitter la présidence de la région, les Verts revendiqueraient alors la succession à la tête de l’Ile-de-France, en échange de quoi il consentiraient à retirer leur candidate fantoche à la présidentielle et leur soutien au candidat socialiste.

Or, d'une part, les élus socialistes ne voteront jamais pour un Vert à la région et, d'autre part, ce scenario de forfait à la course présidentielle, imaginé par Daniel Cohn-Bendit, met Cécile Dufflot et Jean-Vincent Placé dans tous leurs états.
Le coup d'éclat de la patronne des Verts confirme plutôt la volonté des Verts d'affronter le PS.

Duflot aboie, le métro passe

Le président PS en sursis n'est pas dupe de la stratégie employée par les Verts: "Ils se construisent une identité politique nationale, en se plaçant comme le parti qui innove, à l'opposé des socialistes, ces gestionnaires ringards. Ils sont dans une logique d'affichage", analyse un membre du PS francilien.

L'UMP, quant à elle, se félicite d'avoir servi les intérêts de la population
Elle contemple donc le spectacle. Pour Valérie Pécresse, le tracé retenu par l'accord est "à 90% celui initialement proposé par le gouvernement".

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