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samedi 27 mars 2010

Le MoDem n'est pas mort, il parle encore

Bayrou, vert de rage

De la solution Bayrou à la dilution du MoDem

Le parti de François Bayrou a tenté samedi de tirer les leçons de l'échec des élections régionales lors d'un conseil national morose (lire PaSiDupes). A la différence des électeurs, il peut dire qu'il arrive à se distinguer de la droite et de la gauche, mais envisage toutefois d'élargir sa direction.
Quelque 40% de ses conseillers nationaux (140 sur 320) ont participé durant près de cinq heures aux débats à huis clos dans des locaux de l'Assemblée nationale, tandis qu'une dizaine de militants ont manifesté dans la rue leur mécontentement, après l'effondrement de leur parti aux régionales (4,2%).
Lire PaSiDupes sur la gueule de bois de Bayrou

Dolium, son arbre Obama, n'a pas masqué le buisson

"L'esprit du MoDem n'est pas mort"
, proclamait une militante, Carole Brevière (Bobigny), une pancarte autour du cou.
"J'adhère toujours aux idées de Bayrou mais si on n'est pas capable de faire notre autocritique, on va à la catastrophe", a expliqué Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
"On a un projet novateur porté par des apparatchiks", a regretté une autre militante, Isabelle Verschueren.

On veut y croire encore
A l'issue du Conseil, François Bayrou a salué devant la presse "une réunion approfondie, sérieuse et unanime", expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des "conditions un peu choquantes".

On n'a rien à cacher
Rémy Daillet, conseiller de Haute-Garonne, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même.
"Voilà comme M. Bayrou traite les gens qui le menacent", a dénoncé l'intéressé , qualifiant l'élégance de son geste de "prétexte pour le faire taire".
"Le parti va bien. Il s'est débarrassé d'infiltrés qui étaient traîtres aux valeurs que nous représentons", a lancé de son côté un conseiller devant la presse.
Mais personne n'a le coeur de soulever la question des finances du parti.

Unanimité à la soviétique
"Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique", a insisté F. Bayrou, affirmant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour "le choix stratégique de l'indépendance". "Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement", a-t-il toutefois accordé.

Son antisarkozisme n'effleure pas Bayrou

Il a notamment expliqué qu'
il ne faisait pas de "l'antisarkozisme personnel"
mais combattait "des choix politiques conduisant à un grave délabrement du pays" et qu'il n'y avait jamais eu "d'alignement" du MoDem "sur la gauche", comme cela a été perçu par certains. "Nous sommes depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc", a-t-il dit.
Il a également attribué l'échec du MoDem à "l'abstention de son électorat" (51%), "aux choix risqués", mais qu'il "ne regrette pas", d'avoir présenté des candidats neufs, et aux "divisions internes" qu'il dit vouloir désormais combattre.


L'organigramme bouche-trous

Ici, est passé Xynthia : on colmate
Répondant aux critiques sur sa gouvernance, l'autocrate a annoncé des changements dans l'organigramme du parti avec les nominations de
Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales en chantant,
et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.


Marc Fesneau, 38 ans, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, a par ailleurs été nommé secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.

"Mic mac" en cours pour s'accaparer les électeurs centristes

Concernant l'avenir, F. Bayrou a assuré ne pas vouloir se prêter aux grandes manoeuvres, mais il donne des noms, ceux de Dominique de Villepin, Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau Centre).

A gauche, Daniel Cohn-Bendit (EE) tient la corde. Corinne Lepage et Cap 21 ont déjà transporté leurs valises à Europe Ecologie. L' "atelage qui est en train de se constituer ne peut pas aller dans la bonne direction parce que ses chevaux ne tirent pas dans le même sens", a-t-il dit.
Pour notre part, "on ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société", a-t-il assuré.

Alain Dolium, Obama du MoDem le temps des Régionales, n'est déjà plus aussi prisé. Tête de liste en Ile de France, il a fait 3,98% au premier tour.

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