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dimanche 7 mars 2010

Les socialistes vertueux s'en prennent au physique de Pécresse

Dans son caniveau, le PS a échappé au nuage polluant des bons sentiments

La dictature du politiquement correct

Que reste-t-il du français revu et corrigé par la bien-pensance du début des années 1990 ?
La gauche française y vit d'abord un nouveau symptôme du puritanisme américain, une dérive conservatrice des mouvements minoritaires, mais ne tarda pas à se l'approprier pour en faire un nouveau moyen d'oppression.
Le «mouvement» rassembla sous une improbable bannière la « gauche intellectuelle » hétéroclite des barbus mal dans leur peau et des laidrons laissés pour compte: pêle-mêle, les marxistes, et les multiculturalistes, les féministes radicaux, les gays agressifs, les Afro-centristes et les post-modernistes, etc.
Aujourd’hui en France, le « politiquement correct » n'est qu'un conglomérat hostile de la pensée unique revue et corrigée lors de la chute du mur de Berlin : le sous-commandant Marcos et Mgr Gaillot, Greenpeace et Act Up, le droit à la différence et l’injonction à la tolérance, le respect de son corps, au prix d’une diététique tyrannique et celui du corps des autres, fussent-ils obèses. Comme si ce totalitarisme nous laissait encore trop d'espaces de liberté, les moralisateurs écolos réduisirent le champ de nos libertés en nous culpabilisant sur le terrain du recyclage du verre et du papier, du réchauffement climatique et l’interdiction de juger toutes sortes de pratiques individuelles qui ne nuisent à personne et la nécessité d’évaluer toutes sortes de pratiques individuelles qui nuisent à ceux qui s’y adonnent etc. Le politiquement correct étendit ensuite sa dictature à la politique avec le devoir d'ingérence et la vigilance citoyenne, mais aussi la diversité ou l’Affirmative Action mis en place par Kennedy dans les années 60. On imagina un dispositif de compensation, décrit en français par une formule qui le condamne d’avance : la discrimination positive. Il s’agissait d’instituer des quotas dans les universités et la fonction publique et le monde du travail, d'un accès certes délicat aux Bretons et aux ruraux, mais pas assez facile aux femmes et aux minorités éthniques.

Le prix du PC

Son coût est aussi lourd que celui du bio

Recyclés dans le compassionnel, à la façon des totalitaires du développement durable, les dictateurs de la pensée unique rappellent sa faute à celui qui croyait pouvoir employer innocemment des mots comme noir, homosexuel, bègue, ménagère, balayeur; ils réveillent l’oppresseur potentiel qui sommeillait en lui et le contraignent à des exercices verbaux disciplinaires, à des travaux langagiers d'intérêt collectif. Et nous n'évoquons qu'en passant le recyclage devenu nécessaire aux gaulois qui veulent encore comprendre la langue de leurs pères mais qui subit des apports l'on dit jeunes parce qu'ils sont ceux de la diversité. A la variété des langues régionales vient s'ajouter des apports maghrébins. Ainsi, en verlan, langage des descendants des immigrants maghrébins en France, le mot « arabe » se dit « beur » qui a donné « rebeu » par glissement. Nous devons donc nous féliciter de tant d'exotisme créatif, cette chance de renouveau de la poésie urbaine, qui enrichit notre pauvre vieille langue de colons.

Que sont donc devenus les euphémismes et périphrases qui veillaient à ne pas blesser et ne trahissent plus aucun sentiment suspect ?
Tout va pour le mieux. Notre civilisation évolue favorablement, plus respectueuse et humaine: en censurant notre usage des mots suspects, notre société de libertés encadre notre sentiment de culpabilité: l'hypocrisie est érigée au rang de vertu citoyenne...

La lutte des classe envahit la langue française

Quiconque prononcerait le mot « nègre », bien qu'il n'exclue nullement la sympathie, serait désormais écartelé en place de Grève ou de la place Colonel Fabien.

Une chape de plomb s'est abattue sur le langage et une nouvelle dictature vertueuse commençe d'exercer son contrôle sur nos propos, depuis les media jusque dans la rue. Ce « conformisme » s'impose aux discours de certains groupes ou de certaines sciences, dans un souci compassionnel de respect de certaines catégories défavorisées, non plus par l'inhumaine société libérale, mais par la nature cruelle. On n'était donc pas à une contradiction près, à une époque du tout acquis et du déni de l'inné.

Sarkozy, Bachelot, Borloo et Pécresse
Ils ne sont ni nègres, ni PD, mais alors pourquoi cet excès d'indignité dont l'opposition les accable?
Jacques Chirac, qui en fin de mandat était présenté comme un fainéant par l'opposition qui aujourd'hui exprime toute sa tendresse à ce bon papa que les agriculteurs du Salon de l'Agriculture accueillent désormais l'oeil humide.

Pécresse, cible des humoristes

Faire rire n'est pas à la portée de tous
La balle qui tue l'est souvent par des tireurs embusqués.
En temps de paix, les tueurs ont droit de cité dans les media, le visage d'abord disssimulé sur Canal+, puis dévoilé dans le quasi-secret des radios, avant de se découvrir à la télévision. Ainsi était consacrée la méchanceté qui gagnait ses lettres de noblesse à la lucarne la plus populiste et la plus vile qui soit. Sont-ils creux, surfaits et tristes, que les baveux grinçants passent d'autant mieux, après une longue journée de travail et de transports qui ne rendent pas vraiment exigeant. Peu importe qu'ils ne soient pas drôles, puisque seuls ont encore envie de rire ceux que la vie n'aura guère bousculés. De la méchanceté vengeresse des tracas du jour à la faiblesse d'un 'bon mot', voire à la grossièreté et à l'insulte, tout devient possible, supportable. Mais pas plus que la population ne recherche la qualité des produits et ne compte sur la réflexion ou l'objectivité des journalistes, elle n'espère désormais la moindre finesse ou pertinence de la part des humoristes stakhanovistes des media. Les émissions et articles de presse ne sont que des produits de restauration rapide, et l'humour sur commande de la junk food froide. Dans le meilleur des cas, ceux qui aiment une saine tambouille changent de chaîne. Ils abandonnent les autres qui préfèrent alimenter leurs aigreurs gastriques chez Guillon et entretenir leur obésité du mauvais cholestérol de Guy Carlier.

Les régionales seront-elles victimes de l'abstention ou de la gastro ?

« Trop c’est trop », dénonce Chantal Brunel
La Conseillère Régionale depuis 1998 exprime une "colère saine" que la presse dévote salue chez l'amère Royal. Mais l'élue est UMP et son coup de gueule contre les humoristes engagés Stéphane Guillon et Guy Carlier ne rencontre aucun écho dans la presse militante. Qu'ils soient à court d'argument autant que d'inspiration, qu'ils se laissent aller aux attaques personnelles n'indigne pas les délicats habituellement sensibles de l'épiderme. Les comparaisons animalières sont partout déplacées mais tolérées à France Inter. Les portraits du surmenage physique inspirent le respect partout et d'abord parmi les femmes, mais on les trouve hilarants à Europe 1 chez ceux qui n'ont pas gardé le souvenir d'avoir jamais travaillé de leurs mains. Les adeptes des 35 heures à mi-temps ont donc caricaturé et cruellement forcé le trait, ce matin, sur les cernes ou la mine démoralisée de Valérie Pécresse.

  • Le premier, sur France Inter, le nez dans ses notes, a chuinté que « s’il y avait l’équivalent d’une SPA chez les humains », la candidate UMP serait « le chien que tout le monde regarde mais que personne n’adopte ». Qui pourtant n'a pas déjà songé faire piquer Guillon ?
    VOIR et ENTENDRE

  • Le second, sur Europe 1, n'a visiblement pas mouillé la chemise depuis fort longtemps et lui a très subjectivement trouvé « un visage de femme défaite », voire de « femme battue »: « en regardant le visage de Valérie Pécresse, on se rendait compte de la violence du monde politique. » L'humanité des journalistes redresse-t-elle le niveau ?
    VOIR et ENTENDRE
  • La députée de Seine-et-Marne, Chantal Brunel, est très irritée.
    Le sexisme de l'opposition contre les élues de la majorité ne fait pas naturellement polémique:
    les Chiennes de garde n'y trouvent rien à redire ! L'élue dénonce pourtant "des Scud personnels", "les attaques sur le physique de Valérie Pécresse, sur la couleur de ses cheveux ou encore l’aspect de son visage, les jeux de mots qui la comparent à une femme battue ou à un chien de la SPA". Elle les juge "tout simplement scandaleux".

    Rien sur l'opposition...

    Est-ce l'aveu d'une sympathie refoulée pour la majorité présidentielle ?

  • Les malveillants y verront-ils plutôt un engagement aveugle en faveur de la gauche et une incapacité à défendre un bilan régional désastreux peu compatible avec un humour léger de bon aloi ? Un écart étant si vite arrivé, les deux besogneux de la lourdeur drolatique auront craint un retour au galop de leur naturel galeux aux dépens des sortants socialistes...
  • A noter que le service public entretenu par la redevance de tous les Français mène une campagne systématique contre les membres gouvernement. Bayrou et Marianne assurent pourtant que France Inter est à la botte du pouvoir: sont-ils crédibles ?

    Lire l'article précédent de PaSiDupes sur le « politiquement correct » dévoyé par la pensée dominante égarée dans ses contradictions: ce qu'il est permis de salir et ce à quoi il est interdit de toucher.
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