Régionale: les Alsaciens restent fidèles à la majorité

Alsace : l'UMP reprend la tête dans les sondages

L'enquête OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro, LCI, RTL de lundi matin, réduit à néant plusieurs sondages des semaines précédentes qui donnaient la région Alsace perdue pour la droite. Et si elle restait donc dans le giron de la majorité présidentielle ? Lire PaSiDupes

Le sénateur Philippe Richert l'emporterait désormais au second tour dans tous les cas de figure. À six jours du scrutin, cette enquête devrait donc relancer l'électorat résigné de droite. Au premier tour, celle-ci totaliserait 38 % des voix, à égalité avec la gauche, tandis que l'extrême droite obtiendrait 14 %, et l'extrême gauche 3 % seulement.

Le score attribué à leurs candidats respectifs devrait donner à réfléchir Rue de Solferino et au siège des Verts

19 % pour le socialiste Jacques Bigot,

18 % pour l'écologiste Jacques Fernique.

Jusqu'alors, la liste Europe Écologie était donnée devant celle du PS.

Depuis des mois, les écolos avaient pris leur désir de gagner cette région pour une réalité. Ils se posent désormais la question de savoir s'ils se désisteront ou s'ils se maintiendront? Sachant qu'ils sont crédités de plus de 10 % et peuvent théoriquement se maintenir dans l'ensemble des régions, tenteront-ils pour autant de négocier la tête de liste en Alsace ?

La dernière ligne droite sourit à la majorité

Pour le second tour, quatre hypothèses ont été retenues.

L'ancien président du Conseil Général du Bas-Rhin, Philippe Richert, est donné vainqueur dans les quatre cas: que ce soit face au PS (45 % contre 44) ou face aux écolos (46 % contre 43) et y compris dans l'hypothèse d'une triangulaire avec le FN .

En cas de duel, l'écart droite-gauche se creuserait davantage

52 % pour Richert contre 48 % pour Bigot, voire 53 % contre 47 pour Fernique.

La «sérénité» affichée depuis plusieurs semaines par Richert pourrait donc, en cette terre de tradition démocrate-chrétienne, s'avérer payante pour la droite, que les commentateurs disaient «orpheline» depuis la disparition brutale, en août dernier du regretté Adrien Zeller, président du Conseil Régional.

Autres enseignements

- le MoDem, conduit par Yann Wehrling, l'ex-secrétaire national du parti écologiste Les Verts, plafonne à 5 % au premier tour

- le Front de gauche (PCF et Part de gauche de Mélenchon), derrière Jean-Yves Causer (Les Alternatifs, maître de conférence en sociologie à l'université de Strasbourg), pourrait enregistrer l'un de ses mauvais scores : 1 %

- les trotskistes du NPA ne décoleraient pas de 1% , et Lutte ouvrière serait créditée de 2 %.

Question programmes

Le prétendant socialiste, l'avocat Jacques Bigot, ne peut se prévaloir des gestions socialistes du reste de la France, plombées par des fiscalités injustifiées et contestées. La majorité régionale sortante peut donc jeter ses dernières forces dans la bataille, avec confiance et détermination.