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mercredi 10 mars 2010

Les Français s'abstiendraient quand les Irakiens votent dans les attentats ?

Les lycées, les transports et l'emploi ne concernent pas les électeurs ?

L'Irak, modèle de civisme pour la France

Dimanche 7 mars, des millions d'Irakiens ont bravé obus et bombes qui ont fait 38 morts lors d'un scrutin législatif crucial qualifié de "plutôt transparent" par l'ONU et salué par la communauté internationale.
Selon les premières estimations données par les responsables locaux, les régions sunnites qui avaient boycotté le scrutin en 2005 ont voté davantage que les provinces chiites.
Ainsi, 57% des électeurs se sont rendus aux urnes dans la province de Diyala, 63,8% dans la province d'Al-Anbar, 62% à Salaheddine et 65% à Ninive.
En revanche, dans les régions chiites le pourcentage varie entre 48% à Wassit à 64% à Mouthanna, alors que dans les autres la participation tourne autour de 55%.

Ce taux de participation est un camouflet pour Al-Qaïda qui avait menacé de mort quiconque participerait à ces élections, les deuxièmes depuis le renversement de Saddam Hussein. Al-Qaïda n'a pas réussi à intimider les régions sunnites, malgré les attentats, contrairement à 2005 où par exemple moins d'1% des électeurs avait voté à Al-Anbar.
"Cette journée a montré l'échec du terrorisme et la victoire de la volonté du peuple", a déclaré à la télévision le Premier ministre Nouri al-Maliki.

Le monde nous observe

Les Etats-unis, la Grande-Bretagne, l'Union européenne, outre la France, ont salué "le courage" des Irakiens qui ont exercé leur droit de vote malgré les attentats.
Dès l'ouverture du scrutin, les tirs d'obus de mortier et de roquettes katioucha ont secoué la capitale, survolée par des hélicoptères. Au moins soixante-dix projectiles sont tombés principalement sur les quartiers sunnites. Trente huit personnes ont été tuées par ces tirs. Vingt-cinq ont péri dans l'effondrement d'un immeuble à Our, dans le nord de Bagdad, selon le ministère de l'Intérieur. Les autres sont mortes dans la capitale et ses environs. Le nombre de blessés s'élève à 110 personnes dans tout le pays, dont 13 par des tirs d'obus contre un bureau de vote à Iskandariya, à 50 km au sud de Bagdad.

La France, patrie de la démocratie

Près d'un électeur sur deux bouderait les urnes dimanche 14 prochain lors du premier tour des élections régionales françaises, selon un sondage IFOP pour la Lettre de l'opinion. Si 53% des personnes interrogées disent qu'elles participeront au scrutin, 47% répondent qu'elles s'abstiendront.

Dimanche 14 mars l'abstention serait massive en France
L'opposition nous avait pourtant sorti des specimens rares de "vigilance" démocratique et persuadés de l'émergence d'une population active, éclairée au lumignon de l'extrémisme de gauche. Des "désobéisseurs" responsables que l'activisme réformateur de la majorité n'impressionne pas. Certaines minorités font de la résistance en bloquant tout ce qui peut l'être, d'autres descendent chaque mois dans la rue comme 'débarquent les anglaises' et quelques-uns manient le poignard dans les lycées pour gagner en visibilité inversement proportionnelle de la lisibilité de leurs copies. Les pompiers se font caillaser, les policiers poursuivre en justice et les magistrats condamner pour leur parti-pris.
Pourquoi voterait-on, en effet ?

Les attentats de la crise économique internationale ont donc manqué la France à la mesure de ce que prétend la gauche et bien que l'économie détruise des emplois. Ces dernières semaines, les tirs d'obus de mortier des sondages n'ont donc pas réussi à tirer les classes moyennes de leur torpeur laborieuse. Elles se sont en définitive bien adaptées au coûteux immobilisme des présidents socialistes de région: elles savent pour qui elles travaillent et sont prêtes à en reprendre pour encore six ans. Résignées, auront-elles un sursaut de dernière minute les 14 et 21 prochains ? Alors qu'en Irak les menaces d'Al-Qaïda ont échoué, les tirs de roquettes katioucha des débats télévisés à quatre contre un ont réussi à impressionner les électeurs Français jusqu'au fond de chaque région. Intimidés, oseront-ils déposer leur bulletin dans l'urne ?
La France n'est pas l'Irak, mais allez savoir. La-bas, dimanche dernier, le nombre de blessés s'est élevé à 110 personnes dans tout le pays, dont 13 par des tirs d'obus contre un bureau de vote à Iskandariya, à 50 km au sud de Bagdad.

Mais le Français est un petit être craintif, assisté et dépendent, qui a perdu le sens de l'intérêt national et ne sait plus même où se trouve son intérêt personnel. Les Français qui se déplaceront pour voter seront-ils 48%, le taux le plus faible de participation enregistré en Irak. Dans la province de Kirkouk que se disputent Arabes et Kurdes, 70% des électeurs ont fait leur devoir de citoyen.

"Les journées des 14 et 21 montreront-elles l'échec de la paix civile et la tiédeur de la volonté du peuple"

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