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vendredi 5 mars 2010

Régionales: l'abstention fait peur aux manipulateurs

Les démocrates n'attendent rien de bon de l'abstentionLa gauche a misé sur les abstentionnistes et s'en mord les doigts


Un Français sur deux ne se rendrait pas aux urnes le 14 mars prochain.
Un record d'abstention qui inquiète la majorité présidentielle, comme ceux qui ont jusqu'ici démobilisé l'électorat. Avec l'aide des instituts de sondage, le PS a convaincu les électeurs des Régionales que leur vote n'est pas nécessaire et que les présidents socialistes de région peuvent continuer sans eux !

"Je vous demande de vous mobiliser."


Telle est la requête de François Fillon, Premier ministre, qui s'inquiète de la démobilisation des Français, las des polémiques en tous sens. A dix jours des élections régionales, l'abstention devrait s'élever à 50 %. C'est ce que prévoit l'enquête du CSA des 24 et 25 févier publiée lundi dernier par Le Parisien.

Un taux d'abstention record qui pourrait plutôt rogner les voix de la majorité présidentielle (UMP/Nouveau centre/MPF). Selon l'enquête, la droite montre un recul au premier tour avec 29% des intentions de vote contre 30% au seul PS.
Or, le nombre des électeurs récalcitrants commence à préoccuper la gauche évincée par un PS hégémonique. Les aigreurs du premier tour risquent de remonter à l'entre-deux tours et de complique les alliances à gauche... Outre que les divergences politiques ne manquent pas, les désirs de vengeance ont commencé à poindre au Front de gauche et Europe Ecologie est prêt aux sanctions.


Les raisons de ce manque d'intérêt sont multiples


La première: la méconnaissance de l'institution Région, qui paraît secondaire à l'opinion. "L'identité régionale reste faible, sauf dans quelques régions comme l'Alsace ou la Corse", explique Bruno Jeanbart de l'institut OpinionWay, soulignant que le Conseil Régional est souvent vu comme un échelon administratif plus que politique.

Pour le politologue de Sciences-Po Paris, Philippe Braud, la politique du président de l'Etat explique également ce fort taux d'abstention. "Il y a un manque de 'sarkophilie'" à droite pour faire contrepoids, alors que dans le passé les présidents de la République ont su garder des électeurs inconditionnels".

Les chiraquiens et autres villepinistes doivent se resaisir et appeler à voter sans états d'âme ou devront rendre des comptes.

En revanche, toujours selon Phillippe Braud, à gauche, une "'sarkophobie' ambiante", cultivée par les media amers et des opposants haineux et impatients d'arriver au pouvoir, pousserait les électeurs "à aller émettre un vote sanction".


La Ch'tite Aubry s'inquiète pourtant des effets pervers de l'abstention

"L'abstention, ça sert la politique actuelle de Nicolas Sarkozy", a affirmé mercredi la patronne du PS.

De plus, à force de prétendre qu'ils manquent de moyens en région, les socialistes ont fait accroire que, pour ce motif, ils sont impuisants. A vouloir se disculper, les lycées, depuis les violences de Villiers-le-Bel et l'incurie de Huchon-Ronron (PS), ne seraient même plus sous tutelle des Régions. A force de se payer la tête des électeurs, le Front de gauche (PCF et groupuscule de Mélenchon) et le NPA à sa suite, qui promettent de rendre le TER gratuit, font grossir le nombre des abstentionnistes dubitatifs.


Il reste dix jours aux partis pour mobiliser leurs troupes.

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