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samedi 20 mars 2010

Meirieu en Rhône Alpes ou le risque de transformation de la région en pétaudière IUFM

Ce qu'il faut savoir des antécédents du candidat Meirieu
Queyranne (PS), à gauche et Meirieu, à droite

Ex-maître à penser de Jospin, et vandale de l'Education Nationale
, Philippe Meirieu a fini directeur de l'IUFM de Lyon et grand défenseur des thèses pédagogistes (lire PaSiDupes). Le numéro 2 de la gauche cherche maintenant à sévir tous azimuts en Rhône-Alpes: il y est en effet tête de liste Europe Ecologie. Or, même des militants de gauche attachés à l'Ecole républicaine, comme Anne Frémaux, professeur de philosophie, prennent peur et mettent en garde contre un vote EE. S'inspirant d'un article de Paul Ariès, elle s'en explique dans Marianne 2.
Des mises en garde d'Anne Frémaux, nous ne retiendrons que ce qui est de nature à
prévenir les électeurs des risques d'un vote Europe Ecologie en Rhône Alpes singulièrement et au-delà de l'éducation.

D'abord, Philippe Meirieu, philosophe formé sur le tard, s'est insinué dans les sciences de l'éducation, qui sont aussi scientifiques que le tarot. Il a mené l'un de ces multiples combats des Anciens et des Modernes: les républicains ont donc eu a souffrir de son gang de « pédagogistes » bien en cour sous Jospin et à la FSU avec constance.

Macdonaldisation de la pensée

Meirieu peut être considéré comme l'introducteur, en France, des nouvelles pédagogies importées des Etats-Unis et dont la dangerosité a déjà été dénoncée par Hannah Arendt dès les années 60 : la gauche française est une plagiaire tardive.

L'idée photocopiée est la suivante : pour faire face à la massification de l'enseignement, il faudrait une « massification » de la culture.

Les enfants des milieux populaires n'étant pas jugés aptes à bénéficier d'une culture traditionnelle, « classique » (qui sera donc réservée aux élites bourgeoises), il faut leur offrir un apprentissage au rabais, adapté à leur milieu social et à leur niveau. P. Meirieu eut à ce sujet cette phrase malheureuse qu'il dit ensuite avoir regrettée : « les enfants des classes populaires peuvent très bien apprendre le Français dans des notices d'utilisation » . La « république du respect » est méprisante. Par chance, dans ce cas extrême, les électeurs abstentionnistes devraient inconsciemment mettre la région à l'abri des risques afférents à la massification dans ce genre d'esprit perturbé là.

Cette idéologie utilitaire fut affublée d'un vocabulaire aussi dangereux qu' imbécile : ainsi un élève n'est plus un « élève » mais un « apprenant » (dimension active censée masquer la réelle inertie du dit-élève), un ballon n'est plus un ballon mais un « référentiel bondissant », un « stylo» est devenu un « outil scripteur », autant de mots savants censés donner une légitimité scientifique à des experts ès éducation qui n'ont jamais vu un « apprenant » de leur vie.
Le politiquement correct sombre dans des abîmes que l'électeur devra prendre en compte, à temps.

Le savoir sacrifié

Philippe Meirieu,
bras croisés,
dans une attitude
anti-pédagogique
de refus
et d'autorité,
pédo-
pychologiquement
négative !
L'apprenant, grâce à P. Meirieu, gourou des IUFM (loi d'orientation de 1989) est placé « au centre du système éducatif » et prend la place de l'enseignant, du savoir et de la culture.
Il met surtout un terme à cet insupportable rapport dominant-dominé, puisque les « maîtres » avaient l'arrogance de transmettre des savoirs officiels et des connaissances de classe à des élèves assujettis: les innocents croyaient élever l'âme des petits ignorants. Ils se virent reprochés de les instruire et invités à se contenter de les éduquer. Les professeurs « désobéisseurs » et les « citoyens vigilants » ont ainsi été ré-éduqués à cette école.

L'école n'est donc plus un lieu de « transmission du savoir » (le savoir étant considéré comme rébarbatif comme tout ce qui a trait à la contrainte éducative) mais un « lieu de vie » sociale où nos jeunes sont censés s'épanouir de façon ludique. Les jeunes enseignants IUFMisés sont descendus de leurs estrades, ont cédé la parole aux enfants et n'ont plus été autorisés à corriger en rouge, à noter en dessous de 10/20 et à traumatiser les chers petits avec ce mot tabou de « travail ».
Exit donc l'effort, l'autorité de l'adulte, le par-cœur, les classiques, les cours magistraux... Bienvenue le ludique, les romans de gare étudiés en classe, la disposition de classe en U pour faire plus « cool », l'interactivité (c'est-à-dire les cours transformés en café du commerce...) et les TIC (technologies de l'information et de la communication : vaste programme présenté comme un sésame qui consiste à planter les élèves devant des ordinateurs ou des films au lieu d'expliquer et les « évaluations »les acquisitions ...). Logiquement, les « désobéisseurs » se sont depuis rebellés contre les tentatives de l'administration de contrôler les apprenants et les éducateurs. Les pétaudières scolaires ne demandent qu'a s'ouvrir sur Rhône Alpes et à gangréner la région.

Pour faire jeune et moderne, à défaut de rénovation, il s'agit de laisser croire que tout dans la vie peut s'obtenir sans effort, de façon agréable, ludique et conviviale. C'est à l’enfant, dès lors, qu'il appartiendra, de faire ses propres expériences, ce qui consiste à tout discuter et contester. L'écoutant adulte se 'cantonne' à l'orientation sournoise vers des sujets porteurs d'endoctrinement. L'éducation civique se meut en formation à la contestation et au jugement conforme à l'idéologie dominante. L'adulte référent ré-éduque les esprits déviants et valorise les bien-pensants. Les réfractaires apprennent à leurs dépens dès l'école ce qu'il en coûte de résister au lavage de cerveau par les livres, les videos et les activités collectives d'endoctrinement socio-politique. C'est ce qu'en entreprise, on appelle harcèlement et mise au placard.
Très tôt, les thèmes porteurs sont le travail des enfants, les enfants soldats, les enfants battus, puis l'inégalité homme-femme, la parité, la sous-représentation des femmes dans les conseils d'administration, le racisme, le colonialisme, le devoir de mémoire, le droit d'ingérence et le mouvement associatif, etc... La lecture globale est supposée accélérer l'apprentissage des néo-arrivants, mais ne réussit qu'à couler les classes d'âge successives aussi sûrement que les "maths modernes" et le temps manque évidemment pour l'orthographe ou l'arithmétique dont l'évaluation révèle aisément un désert de type sub-saharien.
Les 35 heures procèdent de cet état d'esprit, si bien qu'à l'arrivée de la crise internationale, nous nous sommes trouvés aussi bien préparés que nos ancêtres par les pacifistes de l'entre-deux guerres, sans chars face au nazisme. Meirieu et Romain Rolland ou Roger Martin du Gard, mêmes effets, mêmes dangers. Lire PaSiDupes
Rhône-Alpins, la gauche hurlera à l'amalgame, mais vous voilà prévenus.

Pour en finir avec notre éloge à Meirieu pour ce tableau noir de l'éducation au temps du manque de moyens, mais du tableau blanc informatique (TBI), nous dénonçons l'idéologie pédagogique de P. Meirieux qu'il serait bien capable de cloner à tous les secteurs d'activité de Rhône-Alpes. Il est pourtant en grande partie responsable des dysfonctionnements et de la violence que nous rencontrons aujourd'hui à l'école. Pour ceux qui ne sont pas convaincus de la nocivité des méthodes « pédagogistes », il est recommandé de voir le film, « La journée de la jupe » (avec I. Adjani), évidemment moins bien diffusé que « Entre les Murs », à la gloire des pédagogistes et de son principal anti-héros subliminal,
Meirieu, qui le renie !
Amis Rhône-Alpins, à bon entendeur, salut !

2 commentaires:

  1. Je suis en formation dans un cfp ("master 2", ancien suppléant). Au CFP, Meirieu est notre Dieu, on ne nous parle que de lui et de ses grandes théories mais jamais de ses adversaires. C'est cela la démocratie. On m'avait dit: "tu n'auras pas beaucoup de libertés mais tu seras libre du choix de ta pédagogie"; Depuis 2 ans, on ne me vend que des théories à la Meirieu (et ses petits copains "intellos", qui n'ont pas mis le pied dans une école depuis 30 ans). C'est un système ulta politisé et pourri dans lequel il n'y a aucune liberté pédagogique puisqu'on n'a pas le choix: constructivisme, socioconstructivisme, l'élève roi qui décide de ce qu'il faut apprendre, les grands discours...On est formaté, aucune remise en question de ces démagogues...Mais tout va bien, nos penseurs du moment ont toujours raison et il faudrait être un attardé mental pour les contredire; attendons les prochains penseurs.Ces gourous qui critiquent la dégradation du système scolaire en sont à l'origine et pour entrer dans ce métier, pas le choix: il faut y adhérer puisque les inspecteurs sont la police du système! Ils sont beaux ces centres de formation : 3 semaines de stage par an, de quoi travailler en profondeur avec des gens du métier quoi... Alors, ancien suppléant , j'entends des choses comiques notamment sur la discipline (il ne faut pas choquer ces petits chéris, mais parlementer...pédagogie institutionnelle) Des théories, des théories et encore des belles théories, j'en suis lessivé. Au CFP, le vocabulaire pseudo scientifique à la Meirieu est utilisé quotidiennement, mais on se rend tous compte qu'en pratique, tout est bien différent.Alors on met des mots compliqués sur des choses simples et finalement on fait les mêmes choses qu'avant. Mais c'est la mode : nos femmes de ménages sont des techniciennes de surface. Même les formateurs ne sont pas capables de nous faire vivre et analyser une situation problème...puisqu'eux mêmes ne savent pas de quoi il s'agit. C'est pourtant si clair sur le papier...C'est lamentable d'avoir un sysème autant politisé. Meirieu est un politicien et pas un pédagogue et que va t'il faire en écologie? L'écologie c'est une science pas un parti politique.Pourquoi pas le parti mycologique? Les pédagogues, ce sont les ensignants. Quand je pense que Meirieu est l'ami de Cohn Bendit je comprends un peu mieux le système...surtout quand on a lu le fameux livre de ce monsieur qui avait des relations curieuses avec les enfants...

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  2. Merieu (Europe Ecologie) lave la pédagogie plus blanc, même les noeuds.

    Il faut bien dire que les formateurs qui se sont recyclés en centre de formation sont politiquement marqués, sinon leur candidature ne serait pas retenue et parrainée par la FSU...

    Ensuite, ces formateurs ne connaissent pas les réalités du terrain, puisqu'ils détiennent le savoir et ont eu dans une vie antérieure une pratique sans failles, consensuelle, ouverte et tellement permissive qu'ils ont souvent été chassés de leurs classes par des élèves qui ont pris le dessus: ils ont dû se trouver une voie de garage. Le cambouis, c'est pour vous.

    Enfin, un stagiaire qui a réussi le concours, c'est parfait, mais un prof, c'est celui/celle qui a la force de caractère et non pas un étudiant demeuré.

    Bon courage: vous avez du sens critique et donc de la personnalité dans ce monde hostile, mais vous ne pourrez compter que sur vous-même (surtout pas sur les collègues!).

    Vous avez toute ma sympathie.

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