Municipale 2008 à Marseille : des factions communautaristes s’affrontent

Harkhis et FLN, à couteaux tirés après 60 ans
Dans le 1er arrondissement de Marseille, où vivent de nombreux retraités d’origine algérienne, des dizaines d’affiches anonymes ont été récemment collées.

Sous la photo du candidat Miloud Boualem -militant du Modem rallié à la gauche- et de Patrick Mennucci -tête de liste de la gauche dans le secteur-, des pro-FLN (?) sur le territoire français écrivent, anonymement:
“Miloud Boualem, fils d’une grande famille d’HARKIS !!!= collabos. (…) “21/07/1956: le frère du Bachaga Boualem (qui fut vice-président de l'Assemblée nationale française) -père de Miloud- assassiné par le FLN”. "Et maintenant ne parle pas en notre nom”.
Ce tutoiement est-il une 'signature' de coreligionnaires ?

Miloud Boualem réagit en déclarant d’abord que l’affirmation est mensongère: son père, qui avait combattu pour la France, est mort de maladie en Normandie. Mais l’affiche, destinée à discréditer le candidat Boualem dans ce quartier qui fut un fief du FLN durant la guerre d’Algérie [ ! ] -il y a près de 60 ans…-a quelque chose de particulièrement ignoble: elle accuse un fils des supposés actes politiques de son père qui, évidemment, ne peut plus se défendre. Ensuite, selon l’affiche elle-même, le père aurait eu le tort majeur d’être… assassiné.

Patrick Mennucci a porté plainte contre cette affiche et signalé au procureur de la République que les colleurs anonymes avaient certainement été filmés par une des nombreuses caméras de videosurveillance installées dans le quartier. La gauche critique les caméras, mais veut s’en servir quand ça l’arrange. Encore un exemple de « cohérence » vue par le porte-bagages de Sa Cynique Majesté Royal. (Source : correspondant du journal Le Monde à Marseille, 4 mars 2008)

Les candidats de la diversité n’auront pas facilité le dialogue ni apaisé le débat. Bien au contraire, ils auront contribué à raviver les tensions communautaires.