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mercredi 12 mars 2008

2° tour des municipales 2008 : le PS provoque la colère du PCF

Ils s’écharpent, les camarades de gauche qui prétendent gérer des villes ensemble.
La gauche met le feu au 9.3
Tandis que le parachute rose de Razzie Hammadi se met en torche à Orly, le PS de la « république du respect » ne respecte pas ses accords en maintenant ses candidats aux élections municipales contre des communistes arrivés en tête dans quatre villes de leur fief historique de Seine-Saint-Denis. Les communistes ont le sens de la propriété mais Hollande n’aime pas les plus riches que lui, ne serait-ce qu’en voix.

Pour la direction communiste, l'attitude des socialistes au second tour dans les villes de Bagnolet, Aubervilliers, La Courneuve et Saint-Denis reste incompréhensible. Dans les trois autres villes du département où des primaires ont eu lieu, la règle du "désistement républicain" a été respectée en faveur du PCF. "On avait un accord. Ils nous avaient dit au second tour 'tout le monde se rassemble'. Or, là, ils se maintiennent comme s'ils n'avaient pas perdu les primaires. Ce n'est pas très sérieux", a déclaré un porte-parole du PCF. "Pour moi, ils agissent par pêché d'orgueil." Péché laïc?
Mardi soir, la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, a dénoncé le comportement de "mauvais joueurs." Le PCF espère néanmoins conserver les quatre villes concernées malgré la fronde socialiste.
Dès dimanche soir, le PCF avait en outre dû encaisser la perte quasi certaine de la présidence du Conseil général du même département, qu'il détient depuis 1965 et que convoite le fabiusien Claude Bartolone. En dépit de ses bons résultats sur le plan national et de sa bonne résistance des primaires aux cantonales de Seine-Saint-Denis, sa défaite dans deux cantons devrait suffire à faire perdre au PCF la majorité au profit du PS.
La direction du PS se défend avec des arguments spécieux.
Le chef de file socialiste de Saint-Denis, Georges Sali, explique son maintien par le refus du maire sortant communiste, Didier Paillard, de passer un accord de second tour avec une partie des forces de gauche.
"Il a exclu les sensibilités PS, écologistes et citoyennes", dit-il. "Devant ce sectarisme, les socialistes ont pris la décision de présenter au second tour une liste de large rassemblement de la gauche rénovée et écologiste."
La tension est également vive à Montreuil, où l'appel à la fusion des listes de gauche lancé dimanche soir par Jean-Pierre Brard (39,4%) a été sifflé par des partisans de Dominique Voynet (32,5%), soutenue par des dissidents socialistes.
Malgré l'écart de sept points en faveur du maire communiste sortant, le duel s'annonce serré. L'enjeu est de savoir où iront les voix de droite, du centre mais aussi des 45,5% d'abstentionnistes.

Chez les amis Verts, la sénatrice Dominique Voynet ajoute à l'ire communiste : elle espère faire chuter le maire PCF sortant Jean-Claude Brard à Montreuil, bien qu'elle soit arrivée en deuxième position. Les communistes reprochent à Dominique Voynet de vouloir se faire élire avec des voix de droite. Réponse de Dominique Voynet : "II veut que les électeurs aient le choix entre Brard et Brard. Moi, je veux que, pour une fois, les Montreuillois aient le choix à gauche."

Les têtes de liste du MoDem et de l'UMP ne donneront pas de consigne de vote.
Réélu sans interruption depuis 1983, Jean-Pierre Brard estime que "c'est la tradition républicaine de se rassembler derrière le candidat favori."
C’était avant la « république du respect » voulue par Sa Cynique Majesté Royal…

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