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vendredi 28 mars 2008

Au PS, tous unis sur ... le calendrier?

Ils entérinent comme un seul homme au Conseil national
Tous d’accord sur la date du congrès - du 7 au 9 novembre - destiné à choisir le successeur de François Hollande et à régler les questions d'alliances et de ligne politique : tel est le mot d’ordre, contre toute vérité.
Le texte du Conseil national du Parti socialiste sur le calendrier du parti a été adopté par 181 voix pour, 1 contre et 11 abstentions, a précisé un porte-parole de la direction.

Les rivalités pour la direction du PS, alimentées par les sondages, ont pourtant repris de plus belle après la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales, mais sont circonscrites aux encoignures de portes.
Les possibles prétendants à la succession de François Hollande, qui affecte de ne pas se représenter, sauf si on l'y poussait, étaient tous là mardi soir lors du Conseil national : Marie-sEGOlène Royal, Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Julien Dray ou Pierre Moscovici. Et on en passe et de meilleurs… De plus frais, comme Manu Valls, se démènent aussi et même des sous-doués, comme Benoît Hamon. Mais la diversité (aucun prétendant reconnu) est encore moins bien servie que la parité (deux à trois fois moins nombreuses, sans qu'aucune autre n'émerge) : on pourrait pourtant penser à Harlem Désir et des gouapes comme Razzie Hammadi, le dauphin, qui s’est, il est vrai, quelque peu brûlé les ailes à Orly...
Cette quasi-unanimité d’apparence ne manque pas de surprendre. Des proches de Désirdavenir, l'ex-candidate battue à la présidentielle, avaient en effet réclamé un congrès "avant l'été" mais Sa Cynique Majesté Royal a finalement battu en retraite et déclaré qu'elle n'en ferait pas un casus belli.
Un proche de Royal, Vincent Peillon, en service commandé, a néanmoins aussitôt dénoncé un "texte de fraction", reprochant au Premier secrétaire de vouloir utiliser la victoire des socialistes à des fins personnelles. Il est vrai que sa suzeraine ne pouvait se prévaloir d’aucune victoire.
Les affidés de la présidente de région lui trouve une forte popularité auprès des …sympathisants. C’est déjà çà, notez bien,mais reste à savoir combien encore. Toujours très sincère, M-S Royal, la première, a manifesté sa volonté de "servir à fond le PS", c'est à dire occuper le poste de Premier secrétaire avec en vue, sans doute, la présidentielle de 2012. Que d’abnégation !

Après une série d’échecs, mais enfin sorti renforcé de la bataille (pourtant locale !) des municipales, François Hollande a bénéficié d'un texte signé par 45 secrétaires fédéraux appelant à un "débat serein" garantissant l'unité du parti. La tournée des municipales aura aussi servi à çà. Il se place en réserve du parti.
Réélu maire de Paris, Bertrand Delanoë doit d'abord se préoccuper de sa mairie avant de se lancer éventuellement à l'assaut du PS. D’autant que le PS est opposé au cumul des mandats et peut-être pas seulement concernant la droite. Il peut compter sur le soutien de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin.

Grâce à sa brillante réélection à Lille, Martine Aubry, voit le bout du tunnel et prouve que lorsqu’on ne fait que se consacrer à son mandat local, on peut, avec le temps, refaire surface. En sa qualité d’ancien ministre (d’Edith Cresson, donc vraiment ancien, du temps de Mitterrand!), elle est toutefois citée parmi les possibles prétendants, à 58 ans et 62 ans en 2012.
Enfin, les députés Julien Dray et Pierre Moscovici considèrent que leur tour est venu, mais font toujours figure d'outsiders : tous deux intriguent ferme, chacun dans son style, l’un dans l’ombre et l’autre dans la lumière des plateaux de télévision.

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