La droite sous la pression des Conseils territoriaux
Sur le Vieux Port, comme ailleurs, les électeurs n’aiment pas qu’on décide de leur vote à leur place.
Sur le Vieux Port, comme ailleurs, les électeurs n’aiment pas qu’on décide de leur vote à leur place.
A Marseille, le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin qui brigue un troisième mandat, a mieux résisté que ne le laissaient prévoir les sondages, mais comme l'annonçait PaSiDupes. Son avance sur son concurrent PS Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, est toutefois un peu courte: 41,03% des voix contre 39,14%. FN, MoDem et extrême gauche devraient arbitrer le second tour dans trois des huit secteurs de la ville où les résultats sont jugés serrés.
Dans les Bouches-du-Rhône, deux maires sont réélus dès le premier tour, les yeux fermés. Il faut dire qu’ils sont PCF et maires sortants de villes pleines aux as : Hervé Schiavetti à Arles et Paul Lombard (80 ans) à Martigues.
A Aix-en-Provence, la maire sortante UMP Maryse Joissains est en tête du ballottage avec 33,81%, mais ses adversaires PS, DVG et MoDem - tous en position de se maintenir au second tour - pourraient lui voler la victoire à la faveur d'une alliance, si elle se faisait.
La surprise est venue de Marignane où l'UMP avait préféré le maire sortant Daniel Simonpieri, au détriment du conseiller national de l'UMP Eric Le Dissès qui s'est présenté sous l'étiquette DvD. Ce dernier est largement en tête (38,16%) sur Simonpieri (28,20%).
Istres est plongée dans un combat plus que jamais douteux, puisque l'ancien maire, François Bernardini, pourtant condamné pour abus de confiance au tribunal et inéligible pendant plusieurs annés (LIEN sur ses casseroles), revient avec 43%. Mais il a d'ores et déjà réussi à coaliser contre lui l'ensemble de ses adversaires.(LIEN critiques dans La Provence)
Dans les Alpes-maritimes, une triangulaire s'annonce à Nice pour le second tour: l'UMP Christian Estrosi est en tête avec 35,8% mais le maire sortant DvD Jacques Peyrat résiste mieux que prévu, avec 23,14%, devant le PS Patrick Allemand avec 22,30%.
Cinq maires, tous UMP, du département ont été élus: Jean Leonetti à Antibes, Louis Nègre à Cagnes-sur-mer, Michèle Tabarot au Cannet, Jean-Pierre Leleux à Grasse et Henri Revel à Saint-Laurent-du Var.
Le Var reste ancré à droite, avec trois maires sortants UMP réélus: Hubert Falco à Toulon, Elie Brun à Fréjus et Georges Ginesta à Saint-Raphaël.
En Vaucluse, Marie-José Roig, maire UMP d'Avignon (ci-dessus) depuis 1995, est arrivée en tête avec 39,2 %, mais dans une situation moins confortable qu'en 2001, où avec 49,81% elle avait frôlé l'élection dès le premier tour. Ne revenons pas sur les expériences malheureuses des parachutés successifs du PS, Bertrand Delanoë et Elisabeth Guigou, dans la Cité des Papes… Marie-Jo Roig retrouvera au second tour Michèle Fournier-Armand, sa conseillère municipale, qui a obtenu 21,23%. Celle-ci a recruté dans le « paquet fiscal » en faisant équipe avec Paul Hermelin, qui devrait logiquement faire fuir les 14,21% du PCF. Hermelin est en effet un patron du CAC 40 ! Il est le DG de Capgemini, une multinationale qui regroupe 85 000 salariés.
En Avignon, l'ouverture voulue par la droite fait des émules... Celle du maire comporte logiquement trois colistiers de la Gauche moderne et deux du MoDem. Mais elle stupéfie les Avignonais(es) quand la gauche s'y met, après l'acoir villipendée au gouvernement. La liste PS a accueilli deux grands patrons et la liste PCF deux figures locales du PS. Cette stratégie provoque l'ire de la fédération socialiste du Vaucluse : « Cette Gauche moderne avignonnaise me fait penser au temps des feuilles mortes qui vont là où le vent les porte, pour finir dans un état de putréfaction contre un mur », accuse Jean-François Lovisolo, le premier secrétaire du PS.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Digne, le maire sortant DvG Serge Gloaguen est largement en tête avec 44,03%, bien que l'investiture officielle du PS soit allée à son premier adjoint René Massette 28,05%. Le vertueux cumulard Jean-Louis Bianco, déjà député et président PS du Conseil général depuis 1998, qui s'est pourtant présenté à la cantonnale, est lui-même en ballottage favorable, a appelé les deux hommes à s'entendre face à la droite.
Contre, toujours, c'est tout ce qui compte !
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