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mercredi 30 mai 2007

Législatives: onze ministres sollicitent l’avis du peuple

Légitimité renforcée dans les urnes
Onze ministres, François Fillon en tête, se présentent aux législatives
, mettant en jeu leur portefeuille selon la règle édictée par le chef du gouvernement, mais pour la grande majorité, le risque est faible. Le 22 mai, le Premier ministre a prévenu que tout membre de son gouvernement, lui-même compris, battu aux législatives devrait abandonner son poste. Du coup, l'enjeu devient crucial pour les ministres-candidats. Mais la plupart ont une implantation telle qu'ils peuvent aborder l'épreuve avec sérénité.

C'est le cas du Premier ministre Fillon dans la quatrième circonscription de la Sarthe, toujours à droite depuis 1958. En 2002, elle l'avait réélu au premier tour (55,21%), laissant à distance Stéphane Le Foll (PS), collaborateur de François Hollande et de nouveau son adversaire en 2007. Cependant, au deuxième tour présidentiel, Nicolas Sarkozy n'y a réuni que 50,34%, presque trois points sous son score national. Mais si Le Foll est battu, il resterait au côté de Flamby 1er !…

Alain Juppé est le seul à se présenter dans une circonscription qui, le 6 mai, a préféré, et largement, M.-S. Royal à Nicolas Sarkozy. Le ministre d'Etat (Ecologie), qui veut retrouver son siège girondin après sa parenthèse québecoise, est donc dans une situation plus compliquée.
Au second tour de 2002, dans la 2ème circonscription de Gironde, qui est traditionnellement celle des maires de Bordeaux, il avait obtenu 55,49%. Deux ans plus tard, son successeur, Hugues Martin, avait, lors d'une législative partielle, enregistré quatre points de moins.
Surtout, la candidate socialiste à l'Elysée est arrivée première dans cette circonscription, au premier tour (32,92%) comme au second (54,66%).
Un écart que relativisent des politologues, en relevant, comme Gérard Le Gall ou Jean-Luc Parodi, la prime dont bénéficient les personnalités implantées. Ainsi, à l'automne 2006, la liste conduite par Alain Juppé pour la mairie de Bordeaux, l'avait emporté largement.

Les neuf autres ministres-candidats peuvent être confiants.
La benjamine Valérie Pécresse (Enseignement supérieur), n'a rien à craindre dans la deuxième des Yvelines, qui lui a donné 65,11% de ses suffrages en 2002, et 61,62% à M. Sarkozy le 6 mai.
Eric Woerth (Budget) est dans la même situation dans la quatrième de l'Oise: 64,14% pour lui en 2002, 64,91% pour Sarkozy au deuxième tour présidentiel.
Dominique Bussereau (Transports) devrait être également réélu confortablement dans la quatrième des Charentes-Maritimes (62,31% en 2002)
Tout comme Christine Boutin (Logement) dans la 10° des Yvelines.
Jean-Louis Borloo (Economie), élu depuis 1993 dans la 21ème du Nord, y a obtenu en 2002 63,88%.
Mieux encore, aux dernières législatives, Michèle Alliot-Marie (Intérieur) avait failli être élue au premier tour dans la 6ème des Pyrénées-Atlantiques, pour rafler au second 60,88% des suffrages. Cependant dans cette circonscription, la domination de Nicolas Sarkozy le 6 mai a été moins nette: 52,88%.
Seul ministre centriste, Hervé Morin (Défense) ne craint rien a priori dans la troisième de l'Eure (61,85% aux dernières élections, 56,83% à Sarkozy).
Les autres cas
Roselyne Bachelot (Santé) n'est pas sortante dans la première du Maine-et-Loire, ayant choisi le Parlement européen en 2004. Mais elle espère retrouver le siège qui fut aussi celui de son père, forte de ses 58,27% de 2002 (52,39% pour Sarkozy le 6 mai).
Enfin, Xavier Bertrand (Emploi) élu pour la première fois en 2002 avec 56,96% dans la deuxième de l'Aisne, peut être serein (57% pour Sarkozy le 6 mai).

Le score des candidats promis au gouvernement sera aussi déterminant:
- Arno Klarsfeld devra gagner la 8e circonscription à Paris ou
- André Santini à Issy-les-Moulineaux.

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