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mercredi 16 mai 2007

Le 16 mai 2007 de Nicolas Sarkozy

Premières cérémonies protocolaires mais symboliques
Après un déjeuner privé à l'Elysée, le Président Sarkozy a remonté les Champs-Elysées, saluant la foule de la main, debout dans une Peugeot décapotée escortée de motards et de chevaux de la Garde républicaine. Sous l'Arc de Triomphe, il a déposé une gerbe et ravivé la flamme de la tombe du Soldat inconnu. Nicolas Sarkozy a serré la main d'anciens combattants, échangeant quelques mots avec certains, avant de se livrer à son premier bain de foule.

Le nouveau président a ensuite descendu l'avenue, escorté uniquement de motards cette fois. Au Rond-Point des Champs-Elysées, il a déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau - le "Tigre" avait été ministre de l'Intérieur avant de devenir président du Conseil en 1906.
Il en a déposé une autre devant celle du général de Gaulle, après avoir brièvement discuté avec l'amiral Philippe de Gaulle, le fils de l'ancien chef d'Etat.


Nicolas Sarkozy s'est à nouveau avancé vers la foule massée pour serrer des mains avant de prendre la direction du Bois de Boulogne pour l'hommage aux 35 jeunes résistants qui y furent fusillés par les Nazis le 16 août 1944 à la Grande cascade. Après une sonnerie aux morts et une "Marseillaise" entonnée a capella, l'historien Max Gallo a lu un discours rappelant l'agonie de "ces 35 héros" d'origines sociales et de sensibilités politiques différentes. Il a énuméré les noms de ces jeunes Français qui avaient pour la plupart moins de 25 ans.
Après la lecture de la lettre de Guy Môquet par une lycéenne, poussant M. Sarkozy à écraser une larme, le chef de l'Etat a pris la parole, annonçant que sa première décision serait de demander au futur ministre de l'Education que cette lettre "soit lue en début d'année à tous les lycéens de France". "Je n'ai jamais pu lire ou écouter la lettre de Guy Môquet sans en être profondément bouleversé", a confié le président, qui en avait souvent cité des extraits lors de ses meetings de campagne. "Un jeune homme de 17 ans qui donne sa vie à la France, c'est un exemple non pas du passé mais pour l'avenir", a-t-il ajouté.
Jeune militant communiste, Guy Môquet a été fusillé le 22 octobre 1941 à Châteaubriant (Loire-Atlantique) parmi 50 otages exécutés en représailles au meurtre d'un officier allemand. Avant d'être fusillé, il a écrit à ses parents une lettre dans laquelle il dit notamment: "Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que ma mort serve à quelque chose (...) 17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous".

Le 4 mai dernier, deux jours avant d'être élu, il s'était rendu au plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale dont il a alors choisi d'en faire son lieu de pèlerinage annuel s'il venait à être élu. Il avait notamment lancé à "la jeunesse" que si elle pouvait voter aujourd'hui, c'était grâce au "sacrifice" de ceux qui s'y étaient battus voici 60 ans.
Mercredi, il a de nouveau jugé "essentiel d'expliquer à nos enfants ce qu'est un jeune Français", "de leur montrer à travers le sacrifice de quelques-uns de ces héros anonymes dont les livres d'histoire ne parlent pas, ce qu'est la grandeur d'un homme qui se donne à une cause plus grande que lui".

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