Delanoë plus correct que Royal
Delanoë est avant tout une épine dans ces pieds de Ségollande, ce qui pour Sarkozy lui confère des qualités intéressantes... Le Parti socialiste s’effrite et n’offre en effet à Nicolas Sarkozy que des miettes à se mettre sous la dent.
Or, depuis sa victoire municipale de 2001 dans la capitale, et pour l'heure, Bertrand Delanoë représente pour Nicolas Sarkozy un pion utilisable sur l'échiquier socialiste. Il voit en lui un bon professionnel de la politique, mais aussi le tenant d'une gauche moderne sous-utilisé par son parti. Avec de tels atouts en main, Sarkozy ne comprend pas pourquoi Delanoë n'utilise pas davantage, pour une carrière nationale, la visibilité que lui donne Paris. Le Président et le maire de Paris ont d'ailleurs évoqué l'avenir du PS hier lors d'un long entretien en marge de la cérémonie.
Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à s'interroger sur l'avenir de Bertrand Delanoë, dont le nom, en cette période de déshérence au PS, revient de plus en plus dans les conversations de couloirs. «Quand on s'amuse à dresser la liste des "possibles", celui de Delanoë arrive rapidement», reconnaît un élu régional jospiniste. «Delanoë fait partie des potentiels», ajoute ce député. Interrogé par Libération , Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement cher au maire de Paris, dresse le portrait d'un homme «souvent sous-estimé» , qui a démontré «ses capacités à gagner», qui «incarne la rénovation» et a montré qu'il savait «gérer» une grande capitale. «C'est une personnalité d'exception, parmi les plus populaires parmi les militants». Histoire que le message soit clair, Vaillant, lui aussi proche de Jospin, poursuit en rappelant le CV du maire de Paris, ex-porte-parole du PS, ex-secrétaire national aux fédérations, poste stratégique s'il en est.
L'ancien ministre de l'Intérieur se garde bien d'ajouter une ligne au CV (premier secrétaire, candidat en 2012 ?), mais précise que le PS ferait «une grande erreur en se privant de sa grande expérience». Pour Claude Allègre, vieux jospiniste et désormais néo-Sarko compatible, «la seule personnalité qui puisse résister à Ségolène Royal aujourd'hui, c'est Bertrand Delanoë».
Même si les jospinistes démentent toute manoeuvre d'appareil, Bertrand Delanoë a une carte à jouer. Car d'autres encore se chargent de rappeler que c'est lui qui a sorti la gauche des limbes de la chiraquie triomphante dans la capitale. Lui qui a mis un terme aux grands chelems, dès 1995, avant de ravir la mairie six ans plus tard. Et que sa victoire d'alors était le fruit d'une campagne menée sur quelques idées forces, dont il n'a jamais dévié, s'appuyant sur un programme cohérent, largement en phase avec les nouvelles aspirations des Parisiens. Bref, du Sarkozy avant l'heure en terme d'efficacité politique.
Mais le maire de Paris peut difficilement se mettre à table maintenant. «Il y a pour lui une condition, c'est sa réélection à la mairie» en 2008, explique un proche. Raison pour laquelle Daniel Vaillant insiste sur la nécessité pour le PS «de prendre le temps» de réfléchir aux raisons de l'échec de Ségolène Royal. Puis de travailler sérieusement à sa refondation. Autrement dit : pas de congrès de succession avant les municipales. François Hollande continuant, d'ici-là, de faire l'affaire pour diriger le PS... «de manière collégiale» .
Mais le bilan Delanoë n’est pas sans faiblesses. Il est contesté par une partie de ses électeurs. Et si Sarkozy cherchait un adversaire digne de l’UMP et misait donc plutôt sur le fait que Delanoë est ‘battable’ et la ville ‘prenable’ ?
Or, depuis sa victoire municipale de 2001 dans la capitale, et pour l'heure, Bertrand Delanoë représente pour Nicolas Sarkozy un pion utilisable sur l'échiquier socialiste. Il voit en lui un bon professionnel de la politique, mais aussi le tenant d'une gauche moderne sous-utilisé par son parti. Avec de tels atouts en main, Sarkozy ne comprend pas pourquoi Delanoë n'utilise pas davantage, pour une carrière nationale, la visibilité que lui donne Paris. Le Président et le maire de Paris ont d'ailleurs évoqué l'avenir du PS hier lors d'un long entretien en marge de la cérémonie.
Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à s'interroger sur l'avenir de Bertrand Delanoë, dont le nom, en cette période de déshérence au PS, revient de plus en plus dans les conversations de couloirs. «Quand on s'amuse à dresser la liste des "possibles", celui de Delanoë arrive rapidement», reconnaît un élu régional jospiniste. «Delanoë fait partie des potentiels», ajoute ce député. Interrogé par Libération , Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement cher au maire de Paris, dresse le portrait d'un homme «souvent sous-estimé» , qui a démontré «ses capacités à gagner», qui «incarne la rénovation» et a montré qu'il savait «gérer» une grande capitale. «C'est une personnalité d'exception, parmi les plus populaires parmi les militants». Histoire que le message soit clair, Vaillant, lui aussi proche de Jospin, poursuit en rappelant le CV du maire de Paris, ex-porte-parole du PS, ex-secrétaire national aux fédérations, poste stratégique s'il en est.
L'ancien ministre de l'Intérieur se garde bien d'ajouter une ligne au CV (premier secrétaire, candidat en 2012 ?), mais précise que le PS ferait «une grande erreur en se privant de sa grande expérience». Pour Claude Allègre, vieux jospiniste et désormais néo-Sarko compatible, «la seule personnalité qui puisse résister à Ségolène Royal aujourd'hui, c'est Bertrand Delanoë».
Même si les jospinistes démentent toute manoeuvre d'appareil, Bertrand Delanoë a une carte à jouer. Car d'autres encore se chargent de rappeler que c'est lui qui a sorti la gauche des limbes de la chiraquie triomphante dans la capitale. Lui qui a mis un terme aux grands chelems, dès 1995, avant de ravir la mairie six ans plus tard. Et que sa victoire d'alors était le fruit d'une campagne menée sur quelques idées forces, dont il n'a jamais dévié, s'appuyant sur un programme cohérent, largement en phase avec les nouvelles aspirations des Parisiens. Bref, du Sarkozy avant l'heure en terme d'efficacité politique.
Mais le maire de Paris peut difficilement se mettre à table maintenant. «Il y a pour lui une condition, c'est sa réélection à la mairie» en 2008, explique un proche. Raison pour laquelle Daniel Vaillant insiste sur la nécessité pour le PS «de prendre le temps» de réfléchir aux raisons de l'échec de Ségolène Royal. Puis de travailler sérieusement à sa refondation. Autrement dit : pas de congrès de succession avant les municipales. François Hollande continuant, d'ici-là, de faire l'affaire pour diriger le PS... «de manière collégiale» .
Mais le bilan Delanoë n’est pas sans faiblesses. Il est contesté par une partie de ses électeurs. Et si Sarkozy cherchait un adversaire digne de l’UMP et misait donc plutôt sur le fait que Delanoë est ‘battable’ et la ville ‘prenable’ ?
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