

460 candidats (sur 577 circonscriptions) porteront les couleurs de la LCR, qui soutiendra en outre une quarantaine de candidatures "unitaires" issues des rangs antilibéraux ou communistes, a déclaré dimanche Pierre-François Grond, membre du bureau politique du parti, après une réunion ce week-end de la direction nationale de la Ligue ("parlement" de quelque 80 personnes). Ce nombre de candidats "sans précédent" - la LCR en avait présenté quelque 420 en 2002 - "s'explique par le succès militant de notre campagne", a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse, à la veille de l'ouverture du dépôt des candidatures.Les candidats de la Ligue, a-t-il souligné, seront à parité hommes-femmes, pour la plupart âgés de 30-35 ans et "de toutes origines". Face au gouvernement du président élu Nicolas Sarkozy, que la formation trotskiste accuse de préparer des "mesures antidémocratiques et antisociales", la LCR appelle à "organiser un front de résistance avec les partis de gauche, les syndicats et les associations". "Le projet de Nicolas Sarkozy implique des crises et des confrontations sociales fortes", a assuré M. Grond, citant droit du travail et immigration. " C'est ce parti révolutionnaire, partisan de la lutte violente, qui l'affirme!...

Après l'échec à former un front antilibéral unitaire à la présidentielle, la LCR souhaite la création d'une "force politique nouvelle" incarnant "une gauche anticapitaliste" face à "une droite dure" au pouvoir et "une gauche molle qui cherche une coalition avec le centre". La LCR reconnaît donc clairement qu'elle est pour la manière forte...
Interrogé sur les contacts avec Lutte ouvrière, le Parti communiste et les collectifs soutenant José Bové, M. Grond a expliqué toutefois que "tout le monde campe sur ses positions". Les radicaux ne s'entendent avec personne, pas même entre eux! "Il faut traduire politiquement notre audience", a-t-il insisté, n'excluant pas que la LCR se constitue en parti "plus implanté dans les entreprises, dans les classes populaires" afin de porter cette "force nouvelle". Soulignant que cette question serait au coeur du prochain congrès de la LCR, en décembre ou janvier prochain, il a expliqué: "peut-être qu'il ne faut pas tout le temps attendre Godot".
Personne n'attend rien de bon des trotskistes...
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