UMP Forum 3.
Le troisième et dernier forum de l'UMP s'est déroulé au palais des congrès de
Bordeaux-Lac dans une ambiance studieuse où les querelles de personnes se sont effacées derrière les thèmes des désordres du monde et surtout de l'environnement.

L'ex-président et co-fondateur de l'UMP
Alain Juppé, pour son premier discours au sein de son parti depuis qu'il en avait quitté la présidence en juillet 2004,
a accueilli les débatteurs en tant que maire de Bordeaux. Nommé récemment par Jacques Chirac président du comité chargé de préparer la conférence internationale sur l'environnement prévue en février à Paris, Alain Juppé, fortement applaudi, à lancé: «
Soyez les militants de la Terre : il y a urgence ». Il leur a également demandé de
ne pas craindre la mondialisation, précisant : "Nous devons l'humaniser, la démocratiser» mais aussi «nous y adapter.»
Devant une salle de
2.000 élus et militants, les intervenants parmi lesquels le président délégué de l'UMP
Jean-Claude Gaudin, le ministre des Affaires étrangères
Philippe Douste-Blazy ou encore le président du groupe UMP au Sénat
Josselin de Rohan se sont attachés avec l'aide de l'ex-Premier ministre
Jean-Pierre Raffarin en Monsieur Loyal à apporter du fond au débat.
I- Sur les questions de l'environnement, le candidat
Nicolas Sarkozy a estimé que "les
Français en ont assez des discours incantatoires sans propositions précises".
Il s'est prononcé
pour une fiscalité réduite pour les véhicules propres, pour
un transfert de la fiscalité sur le travail à la fiscalité sur la pollution pour que "le pollueur soit le payeur".
Nicolas Sarkozy s'est également prononcé résolument
pour les biocarburants en
proposant leur défiscalisation, s'est dit
favorable à un ministère de l'Environnement ayant des pouvoirs étendus, a répété
son attachement à l'énergie nucléaire «
plus propre que les autres énergies » et s'est enfin dit déterminé à convaincre les Etats-Unis de ne plus s'exonérer du
protocole de Kyoto.
Quant à
Michèle Aillot-Marie, se voulant très concrète, elle a souhaité que le prochain

président de la République porte la voix de la France au sein de l'Europe et du G7
en faveur de la priorité que constitue le développement durable.
Elle a également souhaité que l'école soit exemplaire en ce domaine et que dans les cinq ans à venir, elle soit capable de mettre en place une politique permettant par exemple d'utiliser du papier recyclable, d'être performant en matière de chauffage et surtout « d'apprendre aux enfants à économiser l'énergie ».
II- Les questions extérieures ont permis à
la ministre de la Défense,
Michèle Alliot-Marie, forte de son expérience, de tirer des enseignements pour rappeler que « la voix de la France » est toujours attendue dans le monde, et qu'elle avait dans beaucoup de domaines une

longueur d'avance,
le président de l'UMP s'est tourné notamment vers deux questions centrales pour lui: l'immigration et
son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Europe. Le ministre de l'Intérieur a une nouvelle fois
dénoncé les régularisations massives qui ne sont qu'un « appel d'air » et a souligné
les résultats de sa politique de lutte contre l'immigration clandestine depuis son arrivée au gouvernement en 2002.
Il a également souhaité
que soit refondé « le système d'intégration à la française » et s'est prononcé
en faveur du regroupement familial mais à la condition « qu'on ait un logement décent et un revenu décent pour la faire venir ».
Michèle Alliot-Marie a redit après le débat qu'elle ferait bientôt savoir si elle se porte candidate à la candidature à l'UMP.
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