Polynésie française : nouveau président pro-français.
Tong Sang, maire autonomiste de Bora Bora et proche de l'ancien président et sénateur UMP Gaston Flosse, a été désigné au second tour par l'Assemblée de la Polynésie française par 31 voix, contre 26 à Oscar Temaru. Ce dernier avait été renversé le 13 décembre par un vote de censure après deux ans de pouvoir : tous les autonomistes polynésiens reprochaient au président indépendantiste déchu, d'avoir distendu les liens entre la France et son "pays" d'outre-mer.
Le résultat du scrutin donne à Tong Sang, un homme de 57 ans d'origine chinoise et issu d'un milieu très modeste, une nette majorité, comme Oscar Temaru lui-même n'en avait jamais disposé auparavant. Le nouveau président est en principe assuré d’un fauteuil confortable jusqu'en 2009. Les autonomistes centristes ont voulu montrer au président déchu, en reprenant leurs deux voix, qu'il avait franchi les limites de l'acceptable, notamment dans son discours de plus en plus dur envers Paris ces derniers mois et de plus en plus méprisant pour les Français. Mais ces deux élus centristes peuvent très bien, demain, reprendre leur liberté et retrouver leur credo initial, celui du "ni-ni" - ce qui ne laisserait plus que 29 voix à M. Tong Sang.
Quatre élus des archipels (Tuamotu et Marquises), fidèles il y a quelques jours encore à Oscar Temaru, ont changé de camp mardi, considérant eux aussi que le dirigeant indépendantiste était allé trop loin dans ses propos. Or ces quatre élus, surnommés par la presse "le groupe des îliens", ont changé plusieurs fois de camp en deux ans en fonction, jurent-ils, "de l'intérêt de leurs populations". Là encore, ces quatre voix élues sur des listes autonomistes sauront-elles rester au sein de la plate-forme autonomiste qui a porté au pouvoir Gaston Tong Sang ? Ce sont ces quatre élus, d'ailleurs, qui ont empêché le retour de Gaston Flosse au profit d'un autre îlien, le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang. C'est dire qu'ils ont pris beaucoup d'importance sur l'échiquier politique et qu'en retour de leur soutien aux autonomistes, ils demandent beaucoup.
Sur ses 31 voix, 26 seulement peuvent donc être considérées comme totalement acquises au nouveau président. Et encore, dans celles-ci faut-il compter deux voix, celles d'anciens ministres d'Oscar Temaru, Emile Vernaudon et Hiro Tefaarere, qui n'ont jamais fait partie du camp de Gaston Tong Sang, membre du Tahoera'a Huiraatira et affilié à l'UMP) et qui l'ont même trèssouvent combattu.
Malgré les élections, Dame Royal a préféré se montrer au Liban plutôt qu’aux Marquises : imbue de sa personne et soucieuse de son avenir, elle n’a pas là non plus démontré son intérêt pour la France et les Français …
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