POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 5 décembre 2006

Royal bénéficie du prestige de la France.
La Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue a pu constater que l’image de la France est bonne au Moyen-Orient, ce qui ne lui doit rien. Un prestige que la rose perruche a risqué de mettre à mal et une leçon de diplomatie qu’elle n’a pas assimilée. Elle met la politique française en danger, bien que ce voyage avait été mis au point, même s'il a été présenté, en guise d’excuse, comme non préparé, voire improvisé. Le Figaro révèle qu’on a en effet appris de son entourage que cette tournée au Proche-Orient était en fait prévue depuis quatre mois
Elle bénéficie pourtant des effets positifs d’une politique attentive, aussi juste que ferme. Une certaine presse s’esbaudit pourtant qui, telle l’AFP, comme par hasard, s’exclame, en transes et sans crainte du ridicule: ‘Ségolène Royal apporte un franc soutien à Israël.Je vous demande un peu si Israël a attendu ce soutien pour défendre ses frontières et sa sécurité! A propos du pape, Staline s’esclaffait : ‘Le pape, combien de divisions ?’ La favorisée des sondeurs faiseurs de pluie de boue a été reçue ni plus ni moins bien que les autres visiteurs d’Israël, bien que leurs hôtes sachent parfaitement qu’Israël n’occupera plus leurs pensées à peine retournés chez eux, l’album photo plein de gages de leur amitié pour l’état hébreu, retourné, lui, à ses problèmes vitaux d’existence.
La lecture de la déclaration Royal est symptomatique de l’intérêt tout relatif qu’elle éprouve pour Israël et en revanche de leur égocentrisme. Elle se place au centre et fait sa propre promotion sur le dos des Israëliens. "Vous avez devant vous la seule responsable (?) politique qui s'est clairement exprimée contre l'accès de l'Iran au nucléaire civil. Là se trouve le plus grand danger pour Israël et toute cette partie du monde (...)", s'est exclamée Dame Royal.
Partisane d'une diplomatie "franche", la respectable Royal fait part lors d'une visite au sud-Liban vendredi de son intention de sermonner les dirigeants de l'Etat hébreu des survols par l'aviation israélienne des positions de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) au Sud-Liban. Samedi, arrivée en Israël, elle a donc tout naturellement et ‘franchement’… justifié les survols des positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban par des appareils israéliens : "Je sais que ces survols sont liés à la défense de la sécurité d'Israël", a-t-elle accordé piteusement. L’ennui, c’est que la malencontreuse girouette Royal souffle le chaud et le froid, dit tout et son contraire, en espérant du coup avoir toujours raison, mais ce manège ne trompe personne. Croit-elle que tout le monde est ainsi content et peut se laisser berner par son double langage permanent ? Elle ne tient pas ses promesses et engagements, mais exige le respect. Logique ! On sait désormais ce qu’elle va déclarer au Mexique, à la première occasion, après avoir admit en Israël à propos du mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie édifié par les Israéliens que "Quand c'est nécessaire, c'est sans doute justifié, encore faut-il que les choses se fassent dans une bonne entente", a-t-elle affirmé finement. La paix est en bonne voie : que voilà un ‘soutien’ indispensable et utile !
Selon elle, Ehud Olmert l'a "remerciée pour cette prise de position". Il s’est en réalité déclaré "content" de cette entrevue ! La photo le montre en effet 'content' (d'en avoir fini avec elle, sans plus...). ll a donc assuré le service minimum…
La ravie est à droite! Gloria !

1 commentaire:

  1. De la poignée de main de Nicolas Sarkozy à la Maison Blanche aux prises de position de Ségolène Royal sur le nucléaire civil iranien, les candidats à la Présidence de la République ont multiplié les visites à l’étranger et les déclarations décalées. Faut-il encadrer cette surenchère, voire interdire ce tourisme d’un nouveau type, le tourisme électoral ?


    Lorsque le Ministre de l’intérieur et président de l’UMP Nicolas Sarkozy rencontre le président Georges W Bush à la Maison Blanche le 12 Septembre, c’est, dit-on officiellement, pour assister aux cérémonies commémoratives du World Trade Center, et en tant que responsable de la sécurité du pays, pour s’entretenir de Terrorisme avec ses alliés américains. Il est vrai qu’il a durant sa visite de quatre jour rencontré la secrétaire d’état Condolizza Rice, le conseiller national à la sécurité nationale Stephen Adley , et le chef de la sécurité intérieure Michaël Certoff.

    Mais lors de son discours devant la Fondation Franco-Américaine à Washington, c’est le programme d’un candidat à l’élection présidentielle que l’on entend. D’Israël à l’Irak, en passant par le nucléaire iranien et la situation au Darfour, Nicolas Sarkozy déroule les thèses du programme de l’UMP concernant les questions internationales. Quand il regrette ouvertement ‘l’arrogance’ de la France à la veille de l’intervetion américaine en Irak, il contredit directement les positions du Président de la République et du Ministre des Affaires Etrangères de son propre gouvernement.

    On le voit la frontière, entre mission officielle et campagne officieuse est ténue. En témoignent les longues tractations avec le service de presse de la Maison Blanche, pour obtenir une photo de la poignée de main ’impromptue’ avec le président Bush. Ou bien la prise en charge par l’UMP des frais de location d’un hotel New-Yorkais liés à une séance de dédicace de son dernier ouvrage ‘Témoignages’. Les services de N. Sarkozy avaient également envisagé un temps de convier la presse à le suivre dans un Airbus gouvernemental. Ils ont prétexté que l’avion n’était pas libre pour inviter les journalistes à se rendre aux Etats-Unis par leurs propres moyens. Il fallait préserver les apparences. Le porte parole du PS, Julien Dray n’a bien sûr pas manqué de dénoncer le subterfuge concernant ‘le voyage du candidat à l’élection présidentielle’ : ‘C’est avec l’argent du contribuable qu’il part aux Etats-Unis’


    Le voyage au Moyen-Orient de Ségolène Royal visait également à renforcer son image internationale. Il s’agissait de combler une faiblesse qui était apparue lors des débats des primaires du Parti Socialiste : sa méconnaissance des dossiers internationaux, et de renforcer sa stature de femme d’Etat. C’est donc ouvertement en tant que candidate à l’élection présidentielle investie par les militants du Parti Socialiste que Ségolène Royal entreprend sa tournée au Liban, dans les territoires palestiniens et en Israël. Les intentions de départ sont volontairement modestes :’ Si je peux contribuer par cet échange d’informations à faire en sorte que les choses soient comprises sous d’autres facettes, je crois que c’est très utile’ déclare-t’elle, se limitant à une mission de ‘facilitatrice’ Mais lorsqu’elle déclare "Vous avez devant vous la seule responsable politique qui s’est clairement exprimée contre l’accès de l’Iran au nucléaire civil’, elle excède volontairement son mandat de départ. Elle répond ainsi à distance à la fois à la position de Nicolas Sarkozy favorable au développement du nucléaire iranien civil exprimé lors de sa visite aux Etats-Unis, et aux tentatives de l’UMP de focaliser l’attention des médias sur son supposé ‘faux-pas’ lors de l’audition auparavant de députés du Hezbollah. S. Royal n’hésite pas pour ce faire à prendre une position totalement opposée à celles de la France dans les institutions officielles, notamment par la signature du Traité de Non Prolifération liant 189 pays.

    Cette surenchère dans les déclarations chocs, en opposition parfois manifeste avec le travail diplomatique de fond des autorités officielles, pose la question de la légitimité de leurs auteurs. En quel nom parlent Monsieur Sarkozy et Madame Royal lors de leurs déplacements de campagne ? Nicolas Sarkozy s’exprime-t il comme Ministre de l’Intérieur lorsqu’il parle du Darfour ? Ségolène Royal s’exprime-t’elle comme présidente de la Région Poitou-Charente quand elle fait référence à son rôle de responsable politique ? Ils est evident qu’ils s’expriment avant tout en tant que représentants de formations politiques candidats à l’élection présidentielle. Mais qu’est-ce qui empêcherait demain Olivier Besancenot ou Jean-Marie Le Pen d’aller déclamer à leur tour leur position sur ces sujets à la Maison Blanche ou la Knesset ? Quel en serait l’impact sur la crédibilité de la France sur la scène internationale ?

    Ne faut-il pas tout simplement, pour éviter des dérapages futurs, interdire ce type de déplacement et de prise de position dans le cadre d’une campagne électorale ? Les intérêts de la France et surtout des pays en proie aux difficultés ne sont pas la préoccupation première de ces touristes d’un nouveau genre venus cherchés les rayons des flashes des journalistes : les touristes électoraux.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):