L’insulte de gauche cotée à 15000 euros.
On n’est pas à Bobigny, et pourtant, le tribunal a estimé l’insulte à 98400 anciens francs. Ca suffit donc bien pour des harkis (lien Définition), qui tout à coup n’ont plus de raison de se croire traités comme des ‘sous-hommes’… L’honneur blessé n’est pas bien cher payé !
Le comble de la honte nationale, c’est maintenant d’assimiler à une marchandise une insulte de cette envergure, bien qu’elle porte atteinte à l’honneur de serviteurs de l’Etat, dont certains, en grand nombre, ont versé leur sang et payé de leur vie d’avoir combattu pour la liberté de la France, des Français et de … Frêche (lien Wikipedia).
Le procès s'est ouvert dans une ambiance tendue. Une centaine de personnes a manifesté devant les grilles du palais de justice où était accrochée une banderole proclamant: "Tous unis pour condamner les insultes de Georges Frêche sur les harkis". Le père de M. Chebaiki, Mohamed Chebaiki, âgé de 72 ans, victime d'un malaise a été secouru par les pompiers.
Une dizaine d'associations - des associations de défense des harkis ainsi que la Ligue des droits de l'homme (LDH), le MRAP et SOS-racisme, représentées par autant d'avocats, s'étaient constituées partie civile.
Des témoins ont déposé en faveur de M. Frêche. Roland Dessy, retraité et nommé -le 15 mars 2002- membre de la commission consultative des rapatriés par arrêté de la ministre de l'emploi et de la solidarité (Journal officiel du 28 mars 2002) , a souligné notamment que le prévenu avait "tout le temps soutenu avec force, conviction et amour, la communauté des rapatriés. Lorsqu'il a prononcé le mot de sous-hommes, personne n'a fait de relation avec les (mêmes) mots employés 55 ans auparavant" (sous le nazisme). Ils sont plus réactifs à des mots tel ‘kärcher’, bien que ce dernier n’ait pas cette connotation habituellement obsessionnelle, dans certains milieux en particulier. C’est donc ça l’ « amour » de Frêche et de son féal pour les rapatriés, ses électeurs locaux. Qui auront sans doute reçu le message ? Ce témoignage souligne aussi la différence persistante et odieuse –en particulier dans l’enceinte d’un tribunal- dans ces petites têtes socialistes, entre ‘rapatriés’ et ‘harkis’…
Auparavant, la dizaine d'avocats présents avaient unanimement condamné des "propos aveuglants et intolérables qui s'adressaient à l'ensemble de la communauté harkie": certains ont souligné le "désir de faire mal" de la part d'un homme politique, devenu "un véritable taliban de la république" qui a été "transformé par l'ivresse du pouvoir" mais qui "sera jugé par l'histoire".
BILAN :
Le tribunal correctionnel de Montpellier qui jugeait jeudi le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche pour avoir traité les harkis de "sous-hommes", a mis l'affaire en délibéré au 25 janvier 2007, après que le procureur eut en effet requis une amende de 15.000 euros.
Le procureur, Olivier Decout, a qualifié peu avant minuit, les propos de M. Frêche d'"injures scandaleuses qui doivent être sanctionnées" mais s'est borné à demander une amende et la publication de la condamnation dans la presse.
Il n'a pas requis de peine de prison comme la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse et de l'expression l'y autorisait, celle-ci prévoyant jusqu'à 22.500 euros d'amende et six mois, voire un an d'emprisonnement, pour "injure aggravée".
Ces réquisitions ont été qualifiées de "modérées" par Me Alain Scheuer, l'avocat d'Abelkader Chebaiki, président de l'association Ajir-34 - Association justice, information, réparation pour les harkis -, principalement visé par les propos de Georges Frêche. Elles ont été accueillies avec "colère et amertume" par les représentants de plusieurs associations de harkis présentes au procès qui se sont dits "déçus". "Ce sont les valeurs de la république qui ont été bafouées sans que le procureur ne réclame une peine à la hauteur de l'injure", a déclaré l'un d'eux.
Pour la défense, Me André Ferran, avait demandé "la relaxe" (!) pour son client. "Dire que les propos de M. Frêche sont une injure raciale, constitue un viol pur et simple de la vérité", a-t-il dit. Car on peut tout dire, et n'importe quoi, dan un tribunal, à condition, bien sûr, d'être avocat et avocat d'un prévenu socialiste... M. Frêche, absent à l'audience -manifestation du 'respect' à la socialiste- , avait été mis en examen pour "injure envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse". Attention: le jugement va faire jurisprudence! Il a tenté de s'expliquer dans une lettre lue par la présidente du tribunal, Michèle Monteil. Dans ce courrier, il a souligné avoir été "copieusement qualifié de 'cocu' et de 'connard'", lors de la cérémonie. C'était pourtant peu dire... Certains savent se tenir! "Le terme de sous-homme est sorti sur la colère, je voulais dire minus ou minable", a-t-il expliqué. D'autres ne savent pas se tenir... Alzheimer?
Le 11 février, lors d'une cérémonie à Montpellier en hommage à un ancien porte-parole de la communauté pied-noir, M. Frêche avait apostrophé des harkis ayant participé le même jour à une manifestation de l'UMP: "ils (les gaullistes) ont massacré les vôtres en Algérie et vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!".
Le Garde des Sceaux ne doit pas interférer, mais s’il a des droits ( ?…) fera-t-il appel dès le 25 janvier ?
Qui sont les harkis?
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