POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 7 décembre 2006

France 24 dans En aparté...
Le Président Chirac s'est rendu dans les studios de France 24 à Issy-les-Moulineaux, pour la cérémonie de pré-lancement de la chaîne internationale française qu'il voulait depuis...1995: c'est de la suite dans les idées! La chaîne sera diffusée sur deux canaux, l'un en français et l'autre à 75% anglais et à 25% français. Sur ce dernier canal est prévu un décrochage de quatre heures en arabe à partir de mi-2007. Selon le PDG Alain de Pouzilhac, la chaîne privilégiera trois valeurs, "la diversité des points de vue, le sens du débat, la culture et l'art de vivre à la française, alors que les anglo-saxons privilégient l'unité de vue, les faits bruts et l'économie". Les 170 journalistes -moins qu'à Libération...- d'une trentaine de nationalités embauchés au cours des derniers mois ont été invités à signer une "charte" qui les engage à défendre ces valeurs.
Vous pouvez voir et entendre un reportage de l'AFP sur Yahoo en cliquant sur le lien.
Des intermittents du spectacle, artistes et techniciens confondus, qui ne se croient pas déjà assez nombreux..., ont choisi cette occasion pour manifester contre la réforme de leur régime d'assurance chômage, en tentant en vain d'envahir les locaux de la chaîne à Issy-les-Moulineaux. Cherchent-ils à faire capoter la chaîne? Veulent-ils faire des petits?
Le microcosme médiatique parisien avait donc dépêché trois détracteurs professionnels de tout ce qui est français à l'émission En aparté animée par Pascal Clark sur Canal+, à la mi-journée. Les trois journalistes partisans nous ont fait leur numéro de contestation insolente comme il se doit: Vanessa Schneider, la militante borgne aux commentaires à l'emporte-pièce , pour Libération, Jean-Luc Hess, le puant au regard vide et à l'assurance hautaine, pour le service public et le philosophe de service. Le pluralisme politique n'était donc pas représenté : à Canal+, on 'débat' entre soi... La pensée unique est reine, disons même 'royal'.
C'est comme cela d'ailleurs, dès l'émission La Matinale, où il est de bon ton de tout passer à la moulinette du parisianisme. La plupart des intervenants étalent une sottise crasse et satisfaite. Certains semblent ignorer le peigne et le savon: le grand chic!
Résultat, donc, des prestations du trio de comparses à En aparté? Venus en passant montrer leur bobines, ils se sont fait plaisir en s'écoutant parler, en débinant tristement leurs sentences, mais avec la suffisance qui sied aux pseudos intellectuels qui se reproduisent entre eux et ignorent royalement le prolo. Au final, ils sont tellement prévisibles que l'ennui est mortel et que ça sent mauvais!
Par manque d'honnêteté intellectuelle, et parce qu'ils sont là 'en mission ', les trois en question n'ont pas mentionné que France 24 est à parité administrée par les deux plus puissants groupes audiovisuels français, le groupe public France Télévisions et le groupe privé TF1, qui n'ont pas les mêmes préférences politiques et ne sont pas également noyautées par le SNJ.
On aimerait que la parité soit une caractéristique avérée de Canal+... Mais, ce qui est en l'occurence le plus regrettable, c'est que les trois acolytes se présentent à l'antenne, manifestement au dépoté, sans réflexion personnelle préalable et donc sans aucun, mais aucun, argumentaire: on improvise, car on sort les balivernes éculées dans l'esprit qui plaît aux chaînes, mais on saoule les abonnés de Canal+. Ils sont d'ailleurs devenus aussi rares que les lecteurs de Libération, ses journalistes compris! Ils ne savent toujours pas pourquoi... L'abonné ne supporte pas l'amateurisme pédant des journalistes satisfaits d'eux-mêmes, et demande à être respecté par des professionnels de qualité.
Est-ce trop demandé, dans une démocratie... d'opinion?
Remarquez qu'on comprend mieux certaines désignations de candidats...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):