La CGT consentait à blanchir l’argent de l’UIMM
Le syndicat trouve maintenant une odeur forte à l’argent des patrons
Les dessinateurs politiques prennent-ils trop de libertés ? La gauche n’apprécie pas. Encore faut-il nuancer ! La mouche de Plantu n’a jamais provoqué aucun mouvement d’indignation dans les rangs des gardiens auto-proclamés du temple de la démocratie. Mais voilà qu’ils poussent tout à coup des cris de vierges effarouchées, comme il se doit pour des vestales. Quelle mouche, cette fois, les a donc piquées, que la précédente avait amusées, puisqu’elle symbolise Nicolas Sarkozy ?
Le religieux déchaîne les canards
Le samedi 19 juillet, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait jugé "indignes" les propos tenus par le dessinateur Siné dans une chronique qui lui a valu d'être licencié de Charlie Hebdo. Le 2 juillet dans Charlie Hebdo, déjà grand amateur laïc de caricatures de Mahomet, Siné ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage annoncé par la presse avec la fille du fondateur des magasins Darty. "Les allégations de trafic d'influence et de cynisme, ainsi que le rapprochement glauque opéré entre le Juif et l'argent, renvoient aux temps les plus misérables de l'antisémitisme des 19e et 20e siècles", ajouta la Licra. Depuis, l’humoriste délicat s’est fait licencier de l'hebdomadaire satirique d’extrême gauche. Si, sous ce régime, on ne peut même plus brocarder les hommes de droite au pouvoir, manquer de respect aux juifs et succomber à cet anti-sémitisme primaire généralement attribué en exclusivité aux beaufs de l’autre extrémisme, mais où va la démocratie ? La Licra aura probablement subi des pressions de qui vous savez !
Or, voilà que les dessinateurs militants perdent leur sens de l'humour
Est-ce dans un louable souci démocratique d’égalité bien comprise que l’internationale athée se retrouve dans des provocations humoristes contre les musulmans, puis les juifs ? Le pape Jean-Paul II n’a d’ailleurs pas échappé aux moqueries les plus basses et indécentes, pas même en fin de vie : on peut militer pour la mort digne des athées et agnostiques, mais les croyants n’ont droit ni au respect ni à la dignité dans la presse des mécréants de la gauche vertueuse.
Au secours, la démocratie est en danger
Jeudi 24 juillet, un humoriste s’en est pris à ses camarades de lutte.
On a appris que la CGT avait communiqué par écrit avec le journal Le Monde. Son nouveau directeur, Eric Fottorino, a en effet reçu de la centrale syndicale une lettre ouverte pour lui faire part de son "indignation" devant "le dessin de Une" représentant un ouvrier CGT aux poches garnies de billets par le patronat de la métallurgie (UIMM). PaSiDupes a déjà signalé que les victimes EDF de la réforme des régimes spéciaux de retraite n’ont pas comme d’autres corporations de bonnes et vraies raisons de râler. Or, Le Monde confirme maintenant que, la CGT n’aurait pas à se plaindre non plus, dans son ensemble.
Par ses hauts cris, la CGT démontre que l’accusation du dessinateur est tellement fondée qu’elle n’est pas drôle et mérite une manifestation officielle d’indignation. Selon la CGT, la caricature du dessinateur Plantu "s'inscrit de fait dans une campagne calomnieuse et mensongère visant à faire un amalgame injustifié entre les pratiques coupables de l'UIMM et les organisations syndicales".
La CGT critique aussi l'article illustré par ce dessin dans lequel le quotidien révèle un témoignage nouveau dans l'enquête sur les financements occultes de l'UIMM, qui accrédite l'hypothèse que ces fonds ont bénéficié aux syndicats, dont la CGT, à des partis politiques, et au syndicat des patrons, le CNPF (ex-Medef), comme les autres.
Le "procédé utilisé relayant des propos rapportant d'autres propos attribués à une personne aujourd'hui décédée, ne constitue pas un modèle d'honnêteté intellectuelle", s'insurge la confédération. Ce procédé journalistique n’est pas nouveau. Ici au moins, le mort n’est pas anonyme et le secret des sources n’est pas en cause…
"Il est dommage que les positions fortes exprimées récemment par le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, lors du congrès de la fédération de la métallurgie, exigeant notamment que toute la lumière soit faite, n'aient pas fait l'objet d'un rappel dans l'article", déplore Alain Guinot, secrétaire de la CGT. Lorsqu’il n’était pas encore réglementé, le financement trouble des partis a fait l’objet d’une désinformation éhontée de la presse militante qui cherchait à blanchir les partis et syndicats de gauche. Chacun garde à l’esprit les attaques insensées de la gauche visant à faire croire que la droite y aurait eu recours plus que la gauche.
La CGT se trouve à nouveau face à son passé et à ses hypocrisies
Bien qu’elle affirme "son attachement à la liberté de la presse et au libre arbitre des journalistes", la CGT marque son embarras, car elle ajoute aussitôt que "cette liberté n'efface pas celle de ceux qui, s'estimant injustement mise en cause, souhaitent pouvoir critiquer le fond, la forme de tel ou tel article". Piquée au vif, la CGT se gratte là où çà la démange.
A chacun sa mouche
La CGT conclut en espérant que "le souci d'objectivité" du Monde l'amènera à rendre compte des positions de la CGT. Position après coup ou posture médiatique?
Juste une chose encore…
PaSiDupes a manqué l’occasion de publier le dessin litigieux. Quiconque sera en mesure de le lui adresser en est d’avance remercié. Nous n’avons que la reproduction illisible ci-dessus. De là à penser que les pressions cégétistes ont été telles que la presse a plié et a rendu certains de ses articles inaccessibles. Les dessins ont même parfois été désolidarisés dissociés des articles : on a préféré des blancs à la menace des militants rouges !
Ainsi, la gauche sort-elle encore grandie de cet épisode de liberté d’expression : combien de sacrifices humains les vestales de la CGT vont-elles exiger du Monde pour les dédier aux dieux de la liberté de la presse ?
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