Les mamans devront-elles continuer à se débrouiller ?
La loi instituant le service minimum d'accueil (SMA) a été adoptée mercredi par le Parlement.
Sa Cynique Majesté Royal va probablement finir par trouver à s’exprimer utilement. N’a-t-elle pas en effet été adjointe à Claude Allègre, ministre de l’Education Nationale, et secrétaire d’Etat à la famille ? Bien que par conséquent toute désignée pour critiquer la mesure gouvernementale d’encadrement des grèves, en faveur des scolaires et des mères qui travaillent, Désirdavenir n’a pas encore pris de position claire et définitive. Aurait-elle désormais du retard à l’allumage, suite à ses nombreuses déclarations intempestives et indignes qui la placent encore deuxième, cette fois dans la course au poste de Premier secrétaire du PS, loin derrière Bertrand Delanoë ?
Les sénateurs socialistes annoncent en revanche avoir saisi le Conseil Constitutionnel de la loi instituant un service minimum d'accueil dans les écoles en cas de grève : elle entrave, selon eux, le droit de grève, prioritaire sur le pouvoir d’achat des plus défavorisés et sur leurs RTT. Pourtant, à propos des RTT, pour J.-M. Ayrault, le président du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) de l'Assemblée Nationale, "l'extension des forfaits à la plupart des salariés va les conduire à faire des heures supplémentaires sans être rémunérés [il en a en tout cas 'le sentiment', a priori], à réduire leurs jours de repos."
Démagogiquement, le président du groupe SRC prétend encore, et sans un début de preuve, que "cette atomisation des règles du droit du travail en matière de santé et de sécurité des salariés porte atteinte à la conception sociale de notre République pourtant reconnue par la Constitution". Les grèves à répétition depuis la rentrée sociale 2007 prouve plutôt que telle n’est pas la préoccupation réelle de l’opposition, qui a fait bien peu cas des soucis d’organisation de la garderie des enfants en bas âge, du compte de sommeil et des marches forcées des français(es). Selon le cas, et pour des raisons de santé et de sécurité, il ne faut donc pas toucher au temps de repos, les RTT… Logique et cohérente, l’opposition ?
Que les grèves, à répétition ou non, entravent l’activité professionnelle des mères, voire des pères, et l’économie nationale, leur paraît donc subalterne et négligeable. Dans le même temps, et dans leur logique personnelle et imperturbable, les incertitudes sur le maintien des RTT des cadres les préoccupent bien davantage que le recours forcé aux RTT imposé aux femmes pour la garde des enfants pendant les grèves.
Indifférents donc aux problèmes de garderie et aux pertes de journées de travail ou de RTT occasionnées par les grèves, les élus républicains du Sénat estiment qu'"aucun motif de continuité du service public ne justifie cette atteinte". Il était prévisible que le sacrifice des journées de RTT des femmes cadres ne constituerait plus un motif suffisant, mais que la préservation des journées de travail et des RTT des plus défavorisées ne soit pas pour les sénateurs socialistes un motif prioritaire dépasse l’entendement, au regard du discours du PS en campagne. Les électrices concernées sauront-elles s’en souvenir ?
Dans le même communiqué, les sénateurs contestent également le financement de ce service d'accueil qui "ne respecte pas le principe constitutionnel de compensation par l'Etat d'une charge créée pour une collectivité".
Faudra-t-il donc pareillement instituer des compensations par les syndicats en faveur des non-grévistes, hommes et femmes, pour les heures de travail qu’ils ne peuvent normalement effectuées pour cause de grève ?
Les familles avec enfants d’âge scolaire ont-elles été consultées ?
La loi instituant le service minimum d'accueil (SMA) a été adoptée mercredi par le Parlement.
Sa Cynique Majesté Royal va probablement finir par trouver à s’exprimer utilement. N’a-t-elle pas en effet été adjointe à Claude Allègre, ministre de l’Education Nationale, et secrétaire d’Etat à la famille ? Bien que par conséquent toute désignée pour critiquer la mesure gouvernementale d’encadrement des grèves, en faveur des scolaires et des mères qui travaillent, Désirdavenir n’a pas encore pris de position claire et définitive. Aurait-elle désormais du retard à l’allumage, suite à ses nombreuses déclarations intempestives et indignes qui la placent encore deuxième, cette fois dans la course au poste de Premier secrétaire du PS, loin derrière Bertrand Delanoë ?
Les sénateurs socialistes annoncent en revanche avoir saisi le Conseil Constitutionnel de la loi instituant un service minimum d'accueil dans les écoles en cas de grève : elle entrave, selon eux, le droit de grève, prioritaire sur le pouvoir d’achat des plus défavorisés et sur leurs RTT. Pourtant, à propos des RTT, pour J.-M. Ayrault, le président du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) de l'Assemblée Nationale, "l'extension des forfaits à la plupart des salariés va les conduire à faire des heures supplémentaires sans être rémunérés [il en a en tout cas 'le sentiment', a priori], à réduire leurs jours de repos."
Démagogiquement, le président du groupe SRC prétend encore, et sans un début de preuve, que "cette atomisation des règles du droit du travail en matière de santé et de sécurité des salariés porte atteinte à la conception sociale de notre République pourtant reconnue par la Constitution". Les grèves à répétition depuis la rentrée sociale 2007 prouve plutôt que telle n’est pas la préoccupation réelle de l’opposition, qui a fait bien peu cas des soucis d’organisation de la garderie des enfants en bas âge, du compte de sommeil et des marches forcées des français(es). Selon le cas, et pour des raisons de santé et de sécurité, il ne faut donc pas toucher au temps de repos, les RTT… Logique et cohérente, l’opposition ?
Que les grèves, à répétition ou non, entravent l’activité professionnelle des mères, voire des pères, et l’économie nationale, leur paraît donc subalterne et négligeable. Dans le même temps, et dans leur logique personnelle et imperturbable, les incertitudes sur le maintien des RTT des cadres les préoccupent bien davantage que le recours forcé aux RTT imposé aux femmes pour la garde des enfants pendant les grèves.
Indifférents donc aux problèmes de garderie et aux pertes de journées de travail ou de RTT occasionnées par les grèves, les élus républicains du Sénat estiment qu'"aucun motif de continuité du service public ne justifie cette atteinte". Il était prévisible que le sacrifice des journées de RTT des femmes cadres ne constituerait plus un motif suffisant, mais que la préservation des journées de travail et des RTT des plus défavorisées ne soit pas pour les sénateurs socialistes un motif prioritaire dépasse l’entendement, au regard du discours du PS en campagne. Les électrices concernées sauront-elles s’en souvenir ?
Dans le même communiqué, les sénateurs contestent également le financement de ce service d'accueil qui "ne respecte pas le principe constitutionnel de compensation par l'Etat d'une charge créée pour une collectivité".
Faudra-t-il donc pareillement instituer des compensations par les syndicats en faveur des non-grévistes, hommes et femmes, pour les heures de travail qu’ils ne peuvent normalement effectuées pour cause de grève ?
Les familles avec enfants d’âge scolaire ont-elles été consultées ?
Les socialistes peuvent-ils en effet assurer qu’elles ne préfèrent pas, à un service communal pléthorique des espaces verts, un service minimum d’accueil de leurs enfants assuré par les communes ? D’autant qu’il faut bien rappeler ce que les sénateurs, les syndicats et la presse, malgré le devoir d’information de celle-ci, que le coût du SMA est aidé par le gouvernement.
Dans un souci d’efficacité de l’organisation, la loi instituant le service minimum d'accueil prévoit enfin que les enseignants grévistes devront se déclarer au plus tard 48 heures avant l'arrêt de travail. Elle n’impose aux communes de mettre en place l'accueil des écoliers que si le taux de grévistes est supérieur à 25%. Or, si les estimations syndicales font foi, nul doute que le risque est majoré !
Dans un souci d’efficacité de l’organisation, la loi instituant le service minimum d'accueil prévoit enfin que les enseignants grévistes devront se déclarer au plus tard 48 heures avant l'arrêt de travail. Elle n’impose aux communes de mettre en place l'accueil des écoliers que si le taux de grévistes est supérieur à 25%. Or, si les estimations syndicales font foi, nul doute que le risque est majoré !
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