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dimanche 6 juillet 2008

Le CA du CNRS approuve le plan de réforme

Des têtes chercheuses anti-républicaines font un blocage
Le plan stratégique de réforme du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a été adopté mardi matin par son Conseil d'Administration.
"Le plan a été adopté par 18 voix contre 6", a annoncé Daniel Steinmetz, représentant du personnel CGT au conseil d'administration et interlocuteur privilégié de la presse que l'on dit pourtant dévouée au Chef de l'Etat. Fidèles comme partout ailleurs à leur politique d’obstruction systématique, les 4 représentants du personnel et les représentants de la CGT et de ses clones de la FSU au niveau national avaient voté contre.
Le plan stratégique a arrêté le principe d'une organisation du CNRS en instituts dont les modalités devront être définies au mois de septembre.
Outre la création des instituts, qui géreront les laboratoires, le le texte voté doit notamment redéfinir les relations entre le plus gros organisme de recherche français et les universités qui deviendront autonomes.

Entre 100 et 150 chercheurs (estimation scientifique à 50% près) étaient présents mardi matin dans la cour du siège du CNRS à Paris pour protester contre l'adoption du plan stratégique. Que représente cette centaine d'extrémistes? En effet, ces chiffres brandis par la presse manipulatrice ne précisent pas que le CNRS est une usine à gaz et qu’en 2007, il employait environ 30 000 personnes : 26 100 permanents (11 700 chercheurs et 14 400 ingénieurs, techniciens et administratifs) et 4000 contractuels). De quoi relativiser et estimer à sa juste portée l’agitation d’une centaine de chercheurs agités, brasseurs d’idéologie surannée.

Certains anti-libéraux en sommeil dans leurs labos ont eu un sursaut de vitalité pour regretter que les syndicats n'aient pas pris l'initiative d'un nouveau blocage de la tenue du CA, qui avait permis le 19 juin d'obtenir un amendement du projet initial. Une délégation syndicale a été reçue après le CA par la présidente du CNRS Catherine Bréchignac.
En effet, ce collectif organisa des États généraux de la recherche, pour faire le point les mesures législatives. Dans le cadre de l'élection présidentielle de 2007, il invita tous les candidats à mieux définir leur programme en matière de recherche lors d'une conférence tenue le 16 février 2007 à Illkirch. Les propositions établies au cours des États généraux de la recherche sont majoritairement reprises dans le programme sur la planification de la recherche du parti socialiste, qui n’a encore pas de réflexion propre sur ce sujet. Or, les élections furent remportées par l'UMP et le collectif Sauvons la recherche s'opposa au projet de loi sur l'autonomie des universités, qui comprend un large volet sur les problématiques liées à la recherche et aux chercheurs. Battu et pas content ! Ces chercheurs n’ont pas tardé à trouver aigreurs et haine en leurs cœurs.
"On sait que la suite va être dure", a estimé Trautmann en appelant les chercheurs à rester mobilisés, notamment sur la question du budget et des postes.

"Le gouvernement a remporté une petite victoire tactique" mais "il est indéniable qu'il y avait des reculs" par rapport à la première mouture du projet qui visait " à démanteler le CNRS", a déclaré Alain Trautmann, qui n’est pas le président du collectif Sauvons La Recherche, comme l’affirme l’agence de presse française, mais l’un de ses porte-parole …. Il n’est pas membre du CNRS, non plus, mais agitateur professionnel qui a eu son heure de gloire avec l’appel de Cochin, lancé en avril 2003 par le personnel des laboratoires de recherche de l'Institut Cochin.
Alain Trautmann (ci-dessus), 55 ans, qui a mené la fronde des chercheurs contre ce qu'il estime être un manque de moyens accordés par les Français aux laboratoires, est biologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Quand il ne manifeste pas, il co-dirige le laboratoire "Activation lymphocytaire et synapse immunologique" au sein de l’Institut Cochin à Paris. Lorsqu’il ne passe pas son temps avec la presse à de multiples passages au JT de 20 heures, les recherches de l’équipe qu’il co-dirige à mi-temps lui ont valu d’être primé par le conseil scientifique de la Ligue nationale contre le cancer en 2003. Cela ne lui confère ni des droits pour diriger le monde de la recherche ni le titre de sauveur de la recherche?

Ce porte-parole de l’ambitieux ‘Sauvons la Recherche’ est le beau-frère de Catherine Trautmann, diplômée de théologie protestante, ministre de la Culture et de la Communication de Jospin (1997-2000) -très critiquée sur ses projets de réforme des chaînes de télévision, elle quitta le ministère lors d'un remaniement-, porte-parole du gouvernement (1997-1998), députée européenne (1989-1997 et depuis 2004) et ex-députée du Bas-Rhin, n’a pas jugé Sa Cynique Majesté Royal à sa convenance, puisqu’il ne fait pas partie des signataires de l’appel d’avril 2007 en faveur de la candidate de la gauche anti-libérale à la présidentielle. Mais alors, s’il ne se reconnaît pas de ceux qui appelaient "tous les électeurs de la gauche, dans la diversité de ses composantes, à se rassembler dès le premier tour sur le nom de Ségolène Royal" en avril 2007, son appartenance politique serait-elle encore moins avouable, voire anti-républicaine ?

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