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mercredi 23 juillet 2008

Régimes spéciaux de retraite: EDF qui pleure, EDF qui rit

Les salariés d'EDF y trouvent leur compte !
Le magazine Le Point du 17 juillet a publié cet article de Patrick Bonazza que PaSiDupes livre à votre méditation, et à l’amertume de quelques corporations, comme les enseignants que la FSU et Gérard Aschiéri ont bernés en 2003.

Le cocon EDF
Réformer les régimes spéciaux de retraite: c'est chose faite. Une étude sur EDF démontre qu'il y a plus de cadeaux que de sacrifices. Etait-ce le but recherché?

Des réformes comme cela, les Français en redemandent.
L’association Sauvegarde retraites, qui milite pour plus d'équité entre les régimes, s'est penchée sur le cas EDF. Conclusion: les quelques sacrifices imposés (allongement à 40 ans de la durée de cotisation, introduction d'une décote, augmentation des cotisations) sont plus que largement compensés.
- D'abord parce que d'anciens avantages sont confirmés.
Ainsi, les agents d'EDF ne connaîtront toujours pas vraiment la retraite à 60 ans, réservée aux seuls « sédentaires». Une grande majorité des salariés (93,7 %!) pourront partir à 50 ans s'ils entrent dans la catégorie «insalubre » et à 55 ans dans la catégorie «active ».
- L’allongement de la durée de cotisation ne pénalisera pas les agents embauchés avant le 1er janvier 2009: ils bénéficient d'un merveilleux système de bonification d'annuités. Quant à ceux embauchés après cette date, ils obtiendront des compensations.
- Mais tout cela n'est rien à côté des nouveaux privilèges arrachés par les syndicats, CGT en tête, sous le regard bienveillant de Xavier Bertrand, le ministre du Travail.

Florilège de ces nouvelles avancées:
-revalorisation très avantageuse de la grille des salaires (prime pour tout le monde, meilleure paie à l'embauche, nouveaux échelons, surprime à l'ancienneté...);
- augmentation des pensions (4,51 %, contre 1, 1 % pour le régime général);
- augmentation de l'indemnité de départ à la retraite;
- introduction d'un régime par capitalisation...

«Au bout du compte, relève Sauvegarde retraites, la "réforme "devrait coûter plus cher que ce qu'elle rapporte. » L’association chiffre le surcoût à 200-250 millions d'euros. On a envie d'ajouter: mais où est le problème?

Car, dès l'origine, Xavier Bertrand avait annoncé la couleur: « Le gouvernement n'entend pas remettre en cause l'existence des régimes spéciaux de retraite, mais au contraire assurer leur viabilité financière et donc leur pérennité. » Après tout, cette réforme en trompe-l'oeil lui a permis d'imposer aux assujettis au régime général un nouveau sacrifice: l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans. Celui-là rigoureusement non compensé !
(Mise en page PaSiDupes)

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