Valls dénonce en langue de bois, mais fait l'impasse sur les causes !
Nuit de violences urbaines à Trappes
Le quartier a découvert les abribus détruits et les poubelles encore fumantes qui avaient servi de barricades quelques heures auparavant, témoignant de la violence des affrontement avec la police. A 7 heures, des pompiers s'affairaient à éteindre les incendies. Eparpillées dans les rues, on trouvait aussi de grosses pierres sur le bitume, utilisées par les émeutiers au caillassage de la police.
Un contrôle policier qui dégénère
Un contrôle policier qui dégénère
Les violences urbaines faisaient suite à l'interpellation d'un homme dont l'épouse en voile intégral avait été contrôlée par les policiers à un arrêt de bus jeudi. La situation a dégénéré. Le concubin de cette femme voilée a sauté à la gorge du policier qui effectuait le contrôle et a tenté de l'étrangler. Il a donc été placé en garde à vue pour rébellion, explique Christophe Crépin, de l'UNSA-Police. "Suite à ça, il y a eu un attroupement de 19 heures à 2 heures du matin devant le commissariat ou des centaines de jeunes ont caillassé pour demander la libération de leur "'frère'", ajoute le syndicaliste. "Vendredi, il y a eu des demandes d'explication des personnes de la ville qui ne comprenaient pas cette garde à vue", indique Jean-Marc Galland. Puis, dans la soirée, les policiers ont constaté un "attroupement hostile". "Il n'y avait pas de meneur identifié, pas de revendication identifiée", explique M.Galland. "On a mis un dispositif conséquent et évolutif en place, poursurveiller ce qui va se passer ce soir", ajoute le syndicaliste. Samedi matin, "la sécurisation du commissariat et du secteur était toujours assurée à un haut niveau", selon la préfecture.
La version subjective de la femme au niqab
La version de la famille diverge largement. Selon le site Internet Al-kanz, le contrôle de police avait pris dès le départ une tournure violente. Citant des témoins, le site partisan estime que "la jeune mère en niqab, accompagné de son fils de 4 mois et de son mari [ou concubin polygame?], a été 'malmenée' tout comme son conjoint lors de ce contrôle".
Une première manifestation des habitants de Trappes pour protester contre "les propos virulents des policiers" a eu lieu dans l'après-midi devant le poste de police.
Mais un second rassemblement a été organisé dans la soirée et a "dégénéré". La police de Valls a moins de problèmes lorsqu'elle contrôle des manifestants pacifiques du collectif La Manif pour Tous et le Printemps français n'a jamais organisé d'émeutes. Pourtant, un opposants a écopé de deux mois ferme d'enprisonnement...
Une première manifestation des habitants de Trappes pour protester contre "les propos virulents des policiers" a eu lieu dans l'après-midi devant le poste de police.
Mais un second rassemblement a été organisé dans la soirée et a "dégénéré". La police de Valls a moins de problèmes lorsqu'elle contrôle des manifestants pacifiques du collectif La Manif pour Tous et le Printemps français n'a jamais organisé d'émeutes. Pourtant, un opposants a écopé de deux mois ferme d'enprisonnement...
Sur son site Internet, le collectif contre l'islamophobie en France, une association militante qui défend les victimes d'agressions anti-musulmanes et soutient les musulmans qui défient la loi de la République, affirme avoir été saisi par la jeune femme contrôlée, et publie le courrier dans lequel elle relate sa version des faits. Voici son récit :
Sur Twitter, des riverains ont diffusé des photos et des vidéos qui ne permettent pas aux autorités de nier les scènes de violence, notamment des tirs de mortiers d'artifice en direction des forces de l'ordre. Le calme est revenu progressivement après la dispersion du rassemblement.Je fais appel à vous car j'ai subi une injustice de la part de la police. Ils ont voulu nous contrôler à cause de mon voile intégral. Comme d'habitude, j’ai coopéré. J’allais lever mon voile lorsque j’ai vu l’un des agents pousser violemment ma mère.J'ai dit aux autres agents de regarder ce qui se passait derrière, que ça n'allait pas se passer comme ça, qu’il ne fallait pas toucher à ma mère qui n’a rien a voir avec le contrôle, sachant que elle était devant nous.L’un des agents s’est alors énervé sur mon mari, juste parce qu'il a dit, à propos de ma maman :"Ne la touchez pas ! Pourquoi vous la touchez alors qu’elle n’a rien à voir avec le contrôle ?"Le policier a alors dit a mon mari, de manière très agressive et en bombant le torse : « Tu vas faire quoi ? ». Je me suis interposée entre eux pour ne pas que ça dégénère.Une fois que le policier en a fini avec ma mère, il vient vers moi et fait de grands gestes devant mon visage en me tenant un langage agressif. Apeurée, je lui ai demandé de se taire. Il m’a alors attrapée par le voile au niveau de la tête et traînée avec une force monstrueuse, avant de me plaquer sur le capot de la voiture en me criant : "C'est à moi que tu parles ?? C'est à moi que tu parles, hein ? »Je me suis retournée puis j’ai aperçu mon mari maintenu à terre par deux policiers qui le menottaient.Une fois dans la voiture, ils nous criaient dessus comme si on était des chiens. Ils menaçaient mon mari en disant "Qu'est-ce que tu vas faire maintenant p’tite tafiole, hein ? ", tout cela avec les poings serrés et en donnant des coups, dans la voiture.Une fois arrivés au commissariat, les agents m'insultent de fantôme. Je ne cesse pas de demander à Dieu de l'aide contre cette violence.
Valls dénonce des violences inacceptables en termes généraux
Après avoir longtemps tardé à réagir, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé qu' "aucune raison ne justifie ces violences, elles sont inacceptables", a déclaré le ministre depuis Marseille, où il était en campagne des municipales - avec les moyens de l'Etat- au côté du socialiste Mennucci et contre Samia Ghali. "L'ordre public est rétabli, il sera rétabli à Trappes (...) Des effectifs nombreux sont déployés et resteront déployés toute cette fin de semaine". "S'en prendre aux forces de l'ordre, aux institutions, aux biens publics n'a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible", a-t-il encore déclaré, sans évoquer les circonstances de ces heurts.
Rappelons que Manu Valls a pris un coup sur le bec: il venait tout juste de prendre parti en dénonçant "la montée des violences à l'égard des musulmans de France": visait-il les forces de police dont il a la responsabilité, à Trappes et ailleurs?
L'incident a rapidement fait le tour du quartier, provoquant la colère, puis la violence. Mais aussi l'incompréhension. Près d'un arrêt de bus, samedi matin, un chibani de 89 ans, originaire de Kabylie, partage ses interrogations devant cette poussée de violence : "Il y avait bien des petites bricoles avant, mais c'était pas méchant." Arrivé en France en 1946, il habite le quartier depuis 1973, après avoir travaillé dans les mines de charbon, dans le Nord. "Pourquoi ils ont cassé ça ?, s'interroge-t-il. Après, c'est nous qui payons." Ce matin, il voulait se rendre à son jardin ouvrier. Impossible, faute de bus. D'autres habitants qui comptaient aller travailler ont dû se résoudre à rester chez eux; la première gare est à plus de 20 minutes à pied.
"Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ça, surtout en plein ramadan, témoigne Mariam, une aide-soignante de 26 ans qui attend un bus pour aller au travail et tient un discours ambigü. Ça valait pas le coup." Elle se désole : "Il y a pourtant eu pas mal de travaux. Trappes commençait à devenir un endroit joli, mais on ne changera pas les gens..." Elle estime cependant que la femme voilée et son "mari" "n'avaient rien fait. Ils ont été touchés dans leur intégrité," juge-t-elle au final.
"Chacun ses croyances, sa religion, poursuit cette musulmane qui se dit non pratiquante et qui ne veut pas avoir à connaître la loi de la République. Maintenant les femmes voilées ont peur de sortir seules et de se faire agresser par des jeunes ou par la police."
Le retraité, lui, dénonce la réaction de la femme voilée et de son mari
"Je n'aime pas ça. A la douane, il faut montrer son visage pour passer. C'est comme ça, même en Algérie les douaniers ont le droit de vérifier pour connaître le visage." A quelques pas du commissariat, devant lequel restent stationnés une dizaine de camions de CRS, les commerçants commencent à installer leurs stands pour le marché. En déballant leurs affaires, beaucoup ont trouvé des cartouches lacrymogènes utilisées par les forces de l'ordre. Mamadou Diallo, 53 ans, qui vend des valises et vient au marché "depuis vingt et un ans", assure qu'il n'a jamais constaté de problèmes avec les femmes voilées, peu nombreuses par ailleurs.
"La religion, ce n'est pas avec le voile, c'est avec le cœur"
A quelques mètres de là, "Abdislam" –c'est ainsi que souhaite se faire appeler ce Marocain de 65 ans – se dit musulman, mais "pratiquant sans barbe". En France depuis quarante ans, l'homme, pantalon sombre et gilet kaki, condamne les heurts qui ont suivi le contrôle de la femme voilée. "Je n'aime pas les femmes qui portent le voile. La religion, ce n'est pas avec le voile, c'est avec le cœur."
Dans le quartier, tout le monde n'est pas aussi ferme lorsqu'il s'agit de condamner les débordements, à l'image de ce jeune homme de 27 ans qui se considère comme "un grand du quartier". Pour lui, les violences sont celles de "gens révoltés", ce qui aurait plu à la socialiste Ségolène Royal qui en 2008 appelait à un "vent de révolte". Et le "grand frère" d'ajouter: "bien sûr, ils n'avaient pas à faire ça". "C'est un ras-le-bol de plein de choses", justife-t-il néanmoins.
Dans le quartier, tout le monde n'est pas aussi ferme lorsqu'il s'agit de condamner les débordements, à l'image de ce jeune homme de 27 ans qui se considère comme "un grand du quartier". Pour lui, les violences sont celles de "gens révoltés", ce qui aurait plu à la socialiste Ségolène Royal qui en 2008 appelait à un "vent de révolte". Et le "grand frère" d'ajouter: "bien sûr, ils n'avaient pas à faire ça". "C'est un ras-le-bol de plein de choses", justife-t-il néanmoins.
"Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ça, surtout en plein ramadan, témoigne Mariam, une aide-soignante de 26 ans qui attend un bus pour aller au travail et tient un discours ambigü. Ça valait pas le coup." Elle se désole : "Il y a pourtant eu pas mal de travaux. Trappes commençait à devenir un endroit joli, mais on ne changera pas les gens..." Elle estime cependant que la femme voilée et son "mari" "n'avaient rien fait. Ils ont été touchés dans leur intégrité," juge-t-elle au final.
"Chacun ses croyances, sa religion, poursuit cette musulmane qui se dit non pratiquante et qui ne veut pas avoir à connaître la loi de la République. Maintenant les femmes voilées ont peur de sortir seules et de se faire agresser par des jeunes ou par la police."
Le retraité, lui, dénonce la réaction de la femme voilée et de son mari
"Je n'aime pas ça. A la douane, il faut montrer son visage pour passer. C'est comme ça, même en Algérie les douaniers ont le droit de vérifier pour connaître le visage." A quelques pas du commissariat, devant lequel restent stationnés une dizaine de camions de CRS, les commerçants commencent à installer leurs stands pour le marché. En déballant leurs affaires, beaucoup ont trouvé des cartouches lacrymogènes utilisées par les forces de l'ordre. Mamadou Diallo, 53 ans, qui vend des valises et vient au marché "depuis vingt et un ans", assure qu'il n'a jamais constaté de problèmes avec les femmes voilées, peu nombreuses par ailleurs.
Réactions politiques
Pour Benoît Hamon, ministre (PS) délégué à l'économie sociale et solidaire et ancien élu de la 11e circonscription des Yvelines, dont fait partie Trappes, "le devoir de l'Etat est de faire respecter la loi républicaine partout sur le territoire national et d'être intransigeant tant vis-à-vis des violences contre les policiers que vis-à-vis des actes de racisme qui se sont succédés ces dernières semaines".
Et ce ministre socialiste de l'aile gauche du PS d'évoquer une décision judiciaire, ...a contrario ! "La condamnation à deux mois d'emprisonnement ferme des deux individus responsables de l'agression islamophobe contre une jeune femme voilée le 14 juillet dernier à Trappes en est l'illustration", écrit-il dans un communiqué, justifiant la révolte de la musulmane voilée.
Et ce ministre socialiste de l'aile gauche du PS d'évoquer une décision judiciaire, ...a contrario ! "La condamnation à deux mois d'emprisonnement ferme des deux individus responsables de l'agression islamophobe contre une jeune femme voilée le 14 juillet dernier à Trappes en est l'illustration", écrit-il dans un communiqué, justifiant la révolte de la musulmane voilée.
"Tout cela est le symptôme d'une France qui craque, estime Jean-Christophe Cambadélis. Sur son blog, le député PS de Paris et candidat de la Ch'tite Martine Brochen-Aubry contre Harlem Désir est décidément très pro-musulman et remonté contre l'exécutif et l'opposition, encore 14 mois plus tard. La cohésion française abîmée par le sarkozysme est achevée par la relégation urbaine. Il faut bien sûr en appeler à la République, mais s'interroger sur ce qu'elle a à offrir à ses enfants comme modèle d'intégration, donc d'égalité. Et de conclure sur une condamnation de la politique du gouvernement, notamment celle de Valls: "Je crains que les discours de fermeté ne soient que des cautères sur une jambe de bois."
Le gouvernement "doit avoir le courage de faire preuve de sévérité face à des voyous qui ne respectent rien et qui insultent les lois de la République", s'exprime dans un communiqué l'ancien ministre (UMP) de l'Intérieur Brice Hortefeux. Et d'ajouter : "Après une semaine catastrophique, aux antipodes du besoin de protection des Francais, je demande, par conséquent, au gouvernement de mettre au plus vite un terme à ce triple mauvais signal : celui de ses errements, de son inertie et de son idéologie."
Je pense très sincèrement qu'il est grand temps que les Français prennent les armes pour reconquérir leur territoires perdu
RépondreSupprimerlà ils étaient entre 100 et 300...............Imaginez quand ils seront ne serait ce que 1000............il se passera quoi?............
RépondreSupprimerD'autant que eux sont armés, d'ores et déjà... eux n'ont pas de problèmes de morale à la "papa m'a dit qu'il fallait pas faire de mal aux autres" et eux sont très offensifs prêts à nous (qui n'y sommes pour rien !!) faire payer œil pour œil le temps des colonies...
RépondreSupprimerEt bien sûr si vous dites la moindre chose contre ceux qui vous ont dépouillé de vos droits les plus élémentaires vous finissez au trou, pendant qu'on leur déroule le tapis rouge et que Valls va célébrer ses amitiés à la Grande Mosquée...
Quant à Pignouf Normal, négationniste de la réalité dans toute sa splendeur, il pionce copieusement est a déjà vendu le pays à ses copains Chinois et Emiratis...
"Aux armes Citoyens" qu'on nous apprenait encore ya quelques temps ?
bon une opex dans les banlieux sa va remettre tout le monde dans le droit chemin
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