4/20 suffit pour être admissible au concours de professeurs des écoles
Difficile de recruter des enseignants?
Peillon, retour à
l'école élémentaire
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Pour parvenir à pourvoir les postes ouverts, le ministère est contraint, dans certaines académies, d'abaisser jusqu'à 4/20 la barre d'admissibilité aux concours.
Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon aurait pu s'abstenir cette semaine de se féliciter de "la capacité retrouvée de l'Education nationale à attirer les étudiants". A y regarder de plus près, la réalité est moins enthousiasmante.
Quel sera en effet le niveau des enseignants recrutés durant le quinquennat?
L'inquiétude grandit au vu des barres d'admissibilité retenues aux concours enseignants cette année. Obligées de recruter d'importants volumes d'enseignants, sans toujours disposer d'un vivier suffisant, les académies ont été contraintes de baisser de 2 à 3 points la barre d'admissibilité aux concours, notamment pour le premier degré.
Les concours assurent-ils l'égalité entre les candidats à travers la France?
Pour la session extraordinaire 2014 des concours de professeurs des écoles (PE), la barre d'admissibilité est ainsi fixée à 4/20 à Créteil, 5/20 à Paris, 4,5/20 à Versailles, et 7/20 à Strasbourg.
A des volumes trop importants, un recrutement au rabais
Sébastien Sihr, syndicaliste au rabais du SNUIPP ? |
Une situation qui préoccupe les recteurs. "Si la barre était à 10/20, nous ne pourrions recruter que quelques centaines de candidats!", se désole un haut fonctionnaire.
La raison de cette baisse spectaculaire des exigences aux concours tiendrait aux importants volumes de recrutement prévus cette année, conséquence de la promesse présidentielle d'embaucher 60.000 personnels de plus en 5 ans.
Le ministère concède des difficultés de recrutement dans certaines académies. 19.413 postes ont été ouverts aux concours pour la session 2013. Pour la session extraordinaire de 2014, 8.500 postes étaient ouverts dans le premier degré et 10.750 dans le second degré. Mais, pour la session 2014, s'étonne-t-on rue de Grenelle, "il n'y a aucune raison de baisser les barres d'admissibilité puisque l'on compte un tiers de présents en plus aux concours, et que le volume de postes offerts reste stable par rapport à la session 2013".
Même en baissant la barre d'admissibilité, près de 2000 postes n'ont toutefois pu être pourvus cette année aux concours 2013.
Des profs 'low cost.' De quoi jeter le doute sur l'opportunité du recrutement de près de 12 000 enseignants par an durant toute la durée du quinquenat. Plus de profs certes, mais à quel prix?
Bernadette Groison, ancienne institutrice
du courant "cégétiste" ,
promue à la tête de la FSU,
fédération syndicale de l'enseignement,
2e syndicat de l'Education, derrière FO
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D'autant que, dans un rapport, la Cour des comptes estime que l'Education nationale ne souffre pas d'un manque de moyens mais d'un problème de "gestion défaillante".
Les promesses démagogiques de Hollande mettent Peillon en difficulté et l'école à mal.
Quel avenir pour nos enfants ?
Si seulement les syndicalistes se dégageaient du lot par leur intellect...
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