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mercredi 31 juillet 2013

UMP : dernier coup de reins pour assurer le pluralisme politique

L'UMP obtient deux mois supplémentaires pour rembourser la dette


Le premier parti d'opposition a deux mois de plus pour rembourser  ses créances

L'UMP ne devait plus que 2 des 11 millions d'euros à un jour de la date butoir initiale, moins d'un mois après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, le 4 juillet dernier.


Le principal parti d'opposition avait dû lancer une souscription auprès de ses adhérents et sympathisants, baptisée par la suite "Sarkothon". Depuis, près 8,6 millions d'euros ont été récoltés selon les derniers chiffres officiels, et un délai de deux mois a été obtenu pour obtenir un peu moins de 2,5 millions d'euros.
Le mercredi 17 juillet, la fédération UMP du Rhône a reçu une lettre venant du Parti communiste d'Oullins: elle était accompagnée d'un chèque de 1 euro.
"Comme tous les Français, nous avons appris vos déboires financiers suite à l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, sur décision du Conseil constitutionnel (pourtant essentiellement composé de membres nommés par la droite…), écrit Bertrand Mantelet, secrétaire de la section PCF d’Oullins. Profondément républicains et soucieux du fonctionnement démocratique de notre pays, les adhérents de la section communiste d’Oullins ont pris la décision de participer au redressement de votre parti. C’est pourquoi vous trouverez ci-joint un chèque de 1 euro qui, nous l’espérons, vous aidera à remonter cette pente savonnée par le Conseil constitutionnel", poursuit la lettre, résolument ironique.
Le Parti communiste a de la mémoire quand il veut

En août 2008, confronté à des difficultés financières, le PCF avait dû mettre en location le premier étage de son siège historique, le somptueux bâtiment de la place du Colonel-Fabien à Paris (XIXe), avant d'en proposer un second en janvier.

"30% des parlementaires UMP n'ont pas donné"

Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà pris sa plume

Pour remercier les militants de leur effort, il y témoigne "personnellement" sa "gratitude" et salue ceux qui ont compris "la nécessité de préparer l'alternance au socialisme". Le message de l'ancien président de la République a déjà été expédié par mail et devrait être envoyé par courrier dans les prochains jours.

Mais si les militants ont répondu présents, certains responsables de l'UMP regrettent que tout le monde au sein de l'appareil politique n'ait pas montré le même enthousiasme. La trésorière de l'UMP Catherine Vautrin affirme même que "
30% des parlementaires n'ont pas donné". 

Les ministres socialistes n'ont jamais connu les fins de mois difficiles... 


Les patrimoines des 37 ministres et du chef du gouvernement ont été dévoilés
, mais pas leurs revenus. Un gage de transparence, voulu par l'exécutif après l'affaire Cahuzac, vivement critiqué jusque dans la majorité présidentielle où l'on redoute un grand déballage "voyeuriste". Les déclarations des ministres ont été mises en ligne le 15 avril 2013, une heure après l'heure initialement prévue. 

Globalisation
Elles recensent tous les biens mobiliers et immobiliers, les véhicules, comptes bancaires, emprunts, assurances-vie, ainsi que les oeuvres d'arts et les bijoux, même sans précision du détail. En revanche, n'y figurent pas les déclarations de revenus.Huit millionnaires au gouvernement.
Les déclarations mises en lignes font apparaître huit ministres " millionnaires" sur 38, à parité, parfois en ajoutant les avoirs de leur conjoint : Laurent Fabius (6,07 millions d'euros), Michèle Delaunay (5,03), Michel Sapin (2,15), Jean-Marc Ayrault (1,55), Victorin Lurel (1,3), George Pau-Langevin (1,09), Marisol Touraine (1,05) et Valérie Fourneyron (1,05). Sur les quelque six millions qu'il déclare, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius possède des biens immobiliers d'une valeur supérieure à trois millions d'euros. Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, avait quant à elle pris les devants en annonçant, dès hier matin, son patrimoine, à 80 % des biens immobiliers dont une grande partie héritée de ses parents.

Dans sa déclaration, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, en très respectueuse républicaine, fait apparaître plusieurs biens immobiliers en Guyane et... trois vélos. Son collègue de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a pour sa part deux maisons, ainsi qu'une moto BMW, évaluée à 300 euros, tandis que Manuel Valls (Intérieur) ne dispose sur son compte-courant à la BNP que de 108,71 euros. Ils prétendaient se consacrer à la moralisation de la vie politique: peut-on les croire ?

L'ancien Président de la République a mis au pot 7.500 euros, le maximum autorisé en dons aux partis politiques. 

Frère de Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel,
le député fillonniste Bernard Debré 
qui précise avoir donné 2.500 euros à titre personnel, assure que s'il rencontrait l'ancien chef de l'Etat, il lui dirait de "faire un effort supplémentaire", admettant toutefois qu'il n'est pas le seul responsable de cette situation, pointant notamment les 44 millions de déficit de son parti.
Sur RMC, Nadine Morano réagissait ce matin : "Je laisse Bernard Debré à ses commentaires, mais après l'émission, il est venu donner un chèque de contribution". Et d'ajouter: "J'ai beaucoup contesté la décision du Conseil constitutionnel. Elle est très grave pour la démocratie, une autre possibilité aurait pu être trouvée. Cette décision est injuste. Malgé ces temps difficiles, nous avons mobilisé plus de 8 millions d'euros, la moyenne étant de 86 euros par don, cette injustice a tellement choqué les gens qu'ils se sont mobilisés".


Les parlementaires PS qui refusent d'afficher leur opulence

Sur la publication du patrimoine des élus, Pascal Cherki, député PS de Paris, polémique pour détourner l'attention sur "le patrimoine de M. Pinault, le patrimoine de M. Bouygues. Je ne comprends pas pourquoi, ces gens-là qui ont parfois plus de pouvoir que les députés, pourraient échapper à une transparence qui est nécessaire en démocratie." 
Sauf que, comme la transparence mitterrandienne sur le nuage nucléaire de Tchernobyl (1986), le rideau de fumée de Cherki contourne les milliardaires socialistes comme Gérard Mulliez (groupe Auchan, 3e fortune de France) ou le médiatique sectaire Pierre Bergé et Xavier Niel, patron de l'opérateur de téléphonie mobile Free, et co-propriétaire du journal socialiste Le Monde avec le précédents et Matthieu Pigasse, déjà propriétaire de l'hebdomadaire culturel et politique Les Inrockuptibles qui embaucha Audrey Pulvar, ex-concubine du ministre Montebourg. 
Faut-il aussi l'informer sur le trotskiste lambertiste Cambadélis, né à Neuilly, d'un père diamantaire, sur Arnaud Montebourg, marié une première noces à Hortense de La Briffe, fille du comte Antoine de Labriffe et d'Anne de Lacretelle, sur Jack Lang, issu d'une très riche famille nancéenne d'antiquaires, sur son camarade Benoit Hamon, dont le bourgeois de père était ingénieur, directeur des constructions navales de Brest et qui fut lui-même élève des Pères maristes, ou sur Dominique Strauss Kahn, né à Neuilly et ex-époux de la milliardaire et patronne du Huffington Post-édition française, Anne Sinclair, héritière de Paul Rosenberg, célèbre marchand d'art parisien, londonien puis new-yorkais ?

Le député PS
Christian Eckert considère plus sérieusement que : "On n'est pas sur une bonne démarche. Il y a des limites sur la vie privée qu'il est difficile de franchir. Ce n'est pas une fronde. Il faut tourner cette page et revenir aux vrais problèmes des Français. Je crois que les problèmes d'emplois et sociaux ne se régleront pas à coups de divulgation de patrimoine."
Eckert n'est pas du tout un cas isolé. Avant d'être fait ministre en remplacement de Delphine Batho ,
Philippe Martin n'était qu'un simple député PS cumulard du Gers quand il se dressa: "Si l'objectif c'est de traquer le mensonge, alors la publication n'est peut-être pas nécessaire ou ne correspond pas à l'objectif poursuivi. On comprend bien la volonté du président de la République. On veut simplement l'aider à aboutir à l'objectif qu'il s'est fixé, c'est-à-dire qu'il n'y ait plus jamais de tricherie et de menteur sur le patrimoine que les parlementaires ont pu dans leur vie politique acquérir ou faire augmenter."

Bilan de cette fronde socialiste contre la transparence des fortunes personnelles


Pied-à-terre de Bartolone,
alors simple député PS

Opposés à la publication de leur déclaration de patrimoine, les députés - à majorité socialiste - ont obtenu qu'elle soit consultable par les citoyens, sans que ceux-ci puissent en diffuser le contenu !
Emmenés par le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, ils ont tempêté contre cette mesure jugée "inopérante"... 
"Où s'arrêtera-t-on? s'interrogea le petit député de l'Ardèche, Olivier Dussopt. Les magistrats ou les préfets manipulent eux aussi de l'argent public..." 
Sur RMC, Claude Bartolone indique qu'il ne publiera pas sa déclaration de patrimoine. Le mot de "divorce" avec l'exécutif est sur toutes les lèvres. 
La palme de la transparence morale revient à son nouveau camarade de Seine-Saint-Denis, Razzye Hammadi, en a une notion particulière: en juillet 2012, il avait avoué au Nouvel Observateur avoir cédé les parts qu'il détenait dans son cabinet de conseil en logement, HQB, avant de détailler l'utilisation de sa réserve parlementaire dans Le Parisien.


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