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samedi 20 juillet 2013

Trappes: la polémique monte à la suite des violences urbaines

Un adolescent grièvement blessé lors des émeutes

Violentes agressions de personnes
Vendredi, jour de prères, vers 20H30 soir, un groupe de 250 jeunes a lancé des pierres en direction du commissariat et des forces de l'ordre, lesquelles ont répondu par des tirs de grenade de dispersion ainsi que des jets de gaz lacrymogène.

Lors des affrontements, un adolescent a été "accidenté", selon les termes de l'AFP ! Il a reçu un projectile au visage dont l'origine est pour l'instant indéterminée, d'après le procureur. En vérité, cet adolescent de 14 ans a été grièvement blessé à un oeil lors de l'attaque du commissariat de Trappes (Yvelines) par des jeunes, au lendemain du contrôle d'une femme rebelle intégralement voilée.

Au cours de ce contrôle, le concubin de la femme musulmane a agressé un policier
en tentant de l'étrangler, selon le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous. Le Parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire et il doit être convoqué devant un tribunal dans les deux mois.

Hospitalisé, il n'était pas encore "audible" samedi matin et aucun témoin de la scène n'avait encore été identifié, selon le procureur.

Le policier agressé présente des marques d'étranglement au cou
et une trace de coup au niveau d'une pommette, a souligné le procureur.


La "poussée de tension" a fait des dégats considérables


Plus de 200 personnes ont manifesté violemment devant un commissariat en fin de journée et pendant deux nuits consécutives. Face à la foule "hostile" qui a lancé des projectiles contre le commissariat et brûlé des poubelles, des CRS ont dû être appelés en renfort dans cette banlieue difficile où le quartier des Merisiers, théâtre des affrontements, est classé Zone urbaine sensible.

Une association conteste la loi de la République

Vendredi soir, une source "proche du dossier", mais 
 anonyme, et plusieurs habitants du quartier, forcèment partisans, tentaient d'accréditer la thèse d'un tir de flash-ball mettant en cause la police contre l'adolescent. 

La Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) conteste la version officielle des faits, et parle de "provocations" de la police, reprenant ainsi à son compte  les déclarations de la femme voilée qu'il admet avoir contactéé.

Une enquête confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN, la police et des polices) devra éclaircir les circonstances de cet incident, survenu lors d'une "phase intense" de violences urbaines, comme l'a souligné le préfet des Yvelines Erard Corbin de Mangoux.

Alors que les affrontements ont cessé vers 21h45 dans cette banlieue de 30.000 habitants,
des violences ont repris à minuit et ont continué jusqu'à 2h00 avec des "épisodes sporadiques" caractérisés par des incendies de poubelles, des dégradations de matériels urbains et des quelques tirs de feu d'artifice.

A l'issue de ces événements "inacceptables" selon le préfet,
six personnes, dont les âges n'ont pas été précisés, ont été interpellées et placées en garde à vue.
Samedi à la mi-journée, étaient maintenus une sécurité toujours renforcée et le stationnement, entre autres, d'une dizaine de fourgons de CRS devant le bâtiment de police.
Les renforts de police seront maintenus dans le quartier des Merisiers, classé zone urbaine sensible (Zus), "tant que nous sentirons encore des menaces", a souligné le préfet des Yvelines tout en appelant les habitants "au calme" et à "la retenue".

Une loi entrée en vigeur en avril 2011 interdit le port du voile intégral dans l'espace public. Les contrôles d'identité des femmes voilées donnent parfois lieu à des rebuffades.

Selon un rapport récent de l'observatoire de la laïcité, 705 contrôles ont été effectuées depuis avril 2011, dont 423 concernant des femmes entièrement voilées. 661 verbalisations ont été établies.
Toujours d'après ce rapport 30% des contrôles (204 sur 705) ont été réalisés dans les départements de la grande couronne parisienne, dont 130 contrôles dans les Yvelines.

Les éléments de langage du gouvernement


En déplacement à Marseille, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a tardé à commenter les événements, pour finalement s'en tenir à des considérations en langue de bois, estimant que "s'en prendre aux forces de l'ordre, aux institutions, aux biens publics n'a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible" !
Sa consoeur porte-parole franco-marocaine ne communiquant pas, son confrère du gouvernement, le ministre délégué à l'Economie sociale et député (PS) des Yvelines de fraiche date (juin 2012), Benoit Hamon, a jugé ces agressions "inacceptables", appelant au "calme" et à "l'apaisement".

Du côté de la droite, l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé que le gouvernement "doit avoir le courage de faire preuve de sévérité". Pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, les affrontements de Trappes "sont liés à la montée d'un communautarisme délétère exacerbé par une immigration de masse".

VOIR et ENTENDRE une vidéo amateur des violences à Trappes:

Le président de l'Observatoire de l'islamophobie et le gouvernement refuse les accusations de laxisme et de complaisance envers le communautarisme.

Harlem Désir, le Premier secrétaire du PS, a jugé "dérisoire" une "tentative d'instrumentalisation" des événements par la droite et le FN. "Le Parti socialiste appelle chacun au calme et au respect de la loi républicaine", ajoute-t-il, soulignant qu'on "ne peut accepter qu'il soit porté atteinte au vivre-ensemble par des actions violentes", sans condamnation explicite de l'infraction à la loi et de la tentative d'étranglement et sans un mot de compassion pour l'adolescent, en dépit de la gravité de sa blessure.

Abdallah Zekri se pose en victime au nom de l'Observatoire
Il s'est dit "révolté par ces propos inadmissibles" plutôt que par le refus du couple musulmans de respecter la loi et de se livrer à des voies de faits. Il dénonce "ces amalgames qui mettent de l'huile sur le feu". Sans se prononcer sur le fond de l'affaire, il a appelé au calme, en cette pérode de ramadan.

Dans plusieurs tweets, l'ancienne ministre UMP, Valérie Pécresse, reproche par ailleurs à Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Jean-Marie Le Pen d'avoir été contre l'interdiction de la burqa.


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