POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 13 juillet 2013

Le "mariage pour tous" crée la désunion au PS

Le "mariage pour tous" ne fait pas l'unanimité que l'on nous dit au PS


La presse a caché que les opposants au projet de loi Taubira et l'adoption pour tous reçoivent du renfort de la gauche.
 

Certains sont même allés manifester dès le 13 janvier. 
"Au sein des familles politiques, nous ne sommes pas tous sur la même longueur d'onde", soulignait ce vendredi matin la socialiste Anne Hidalgo, à propos du projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. Effectivement. A droite, des figures de l'UMP et du FN ne battront pas le pavé dimanche, en dépit du soutien officiel de leurs partis à cette initiative. A l'inverse, plusieurs personnalités du PS et groupes liés à la majorité ont indiqué leur présence dans le défilé, en contradiction avec l'engagement de François Hollande et de la position du parti.

Georgina Dufoix manifeste pour "l'altérité" sexuelle


La manifestation "fédère bien au-delà des catholiques de droite", estime Georgina Dufoix, dans un entretien accordé à La Vie début janvier. La socialiste qui fut secrétaire d'Etat puis ministre chargée des questions familiales dans les années 1980, sous la présidence de François Mitterrand, fera partie des manifestants de gauche dans le défilé à Paris, "avec [son] mari". Protestante évangélique, elle se dit gênée que la réforme voulue par François Hollande aille jusqu'à "nier l'altérité entre un homme et une femme", une évolution "contraire à la réalité de notre condition humaine", selon elle. 

"Un homme et une femme", un argument finalement beaucoup repris"
Elle ne souhaite pas de scandale", mais "une manifestation digne et sereine", a expliqué son mari, Antoine Dufoix, après un incident, jeudi: des militants d'Act Up Paris ont déversé du faux sang sur les marches du Grand Palais à Paris pour protester contre sa venue à une conférence de presse du collectif La Manif pour tous. (lien YouTube) Elle avait été une des personnalités mises en cause dans l'affaire du sang contaminé dans les années 1980, relaxée en 1999 par la Cour de justice de la République. 

Ils sont finalement assez nombreux à souligner l'importance de la "différence sexuelle" qu'il faut maintenir dans la loi. Sans pour autant aller manifester. L'ancienne ministre de la Justice Elisabeth Guigou est sur cette ligne, tout comme l'ancien Premier ministre Lionel Jospin qui aurait d'ailleurs souhaité une "expression plus précise" que le "mariage pour tous". Sa femme Sylviane Agacinski est également plus que réservée sur l'homoparentalité.

Bernard Poignant, au plus près de François Hollande

Cet argument est forcément arrivé aux oreilles de François Hollande. Car au sein même de son entourage proche, la voix de Bernard Poignant, conseiller de l'Elysée, détonne. "J'ai dit à François ce que je pensais, tout en me gardant de sonder ses convictions personnelles",
confiait-il récemment à L'Express. Pour lui, "la seule question qui se pose ne concerne pas les adultes mais les enfants. (...) Tout enfant, quel que soit le cadre de son éducation, doit savoir qu'il a un père et une mère, même s'il est élevé par deux hommes ou deux femmes." Une position qu'il expliquait au Télégramme en septembre dernier, et qu'il développait déjà en 2010 sur son blog, glissant aussi un parallèle avec la polygamie à l'époque
Bien qu'opposé au projet de loi actuel, le maire de Quimper assure qu'il célèbrera les futurs mariages de couples homosexuels s'il est sollicité: "Un maire doit respecter la loi." Pas de liberté de conscience dans ce cas, donc. En revanche, il suggér[ait] que "la discipline de vote soit levée dans les groupes parlementaires", ajoute-il dans une interview au Télégramme. Bernard Poignant appelait à une "réflexion posée, longue" et à des consultations poussées au Parlement, afin de "sortir des polémiques stériles".

Un papa, une maman... 
L'argument est aussi repris à gauche, par des figures qui tiennent au maintien de la "différence sexuelle" dans la loi française.

Les Poissons roses défilent en banc

Forts de 600 à 800 membres, essentiellement des militants et des élus PSce courant existe depuis un an et demi, explique Philippe Deroux, "poisson pilote" du mouvement fondé il y a un an et demi. Parmi les derniers élus qui leur ont apporté un soutien, il cite Chantal Berthelot, députée de Guyane, ou encore Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle. Auparavant, "Michel Rocard avait signé notre contribution au Congrès de Toulouse, et Jean-Pierre Mignard aussi, même s'il exprimait quelques réserves", fait valoir Philippe Deroux

Ce groupe a appelé à manifester le dimanche 
à Paris13 janvier 2013  "à condition que tout soit fait pour éviter les dérives homophobes". Ces "poissons roses", qui se revendiquent du "personnalisme", réclament de grands "états généraux sur le mariage républicain qui est actuellement en crise." 

La "Gauche pour le mariage républicain", c'est quoi?

Autre groupe dont le nom revient parmi les participants: la "Gauche pour le mariage républicain". 
On y retrouve notamment Laurence Tcheng, une "femme de gauche" souvent présente au côté de Frigide Barjot, figure de proue de la "Manif pour tous". "Comme nous aux Poissons roses, ce sont des gens qui ont voté pour François Hollande, simplement parce que c'était le meilleur choix" sans pour autant soutenir sa position sur le mariage et l'adoption pour tous, note Philippe de Roux. 


Des maires socialistes divisés

Ce dernier établit une distinction: "Ce groupe se compose davantage de simples électeurs, pas de militants ou d'élus." Pourtant cette étiquette apparaît accolée au nom de l'ex-maire de Quimper, Bernard Poignant, euro-député, dans la liste des participants prévus à un séminaire organisé du 2 au 4 novembre à Paray-le-Monial. Il s'agissait d'une "rencontre des têtes de réseaux représentants l'engagement chrétien en politique et l'engagement sociétal chrétien"
Autre curiosité relevée par Rue89: la "Gauche pour le mariage républicain" ne correspondrait à aucune association, mais à une "simple page Facebook, créée quatre jours avant le défilé du 17 novembre". Le séminaire de Paray-le-Monial avait pourtant lieu un peu plus tôt ce mois-là. 

Bernard Poignant n'est pas le seul maire gêné par le projet de loi actuel. D'autant que François Hollande, après avoir évoqué une
possible "liberté de conscience" au sujet des célébrations des mariages homosexuels par les maires avait finalement précisé qu'il y avait eu malentendu: aucune clause de conscience n'accompagnera le texte... Le maire divers gauche de Grand-Camp, en Seine Maritime, Daniel Delaune, refuse par exemple de célébrer tout mariage de couples de même sexe. Il a est l'un des initiateurs de l'appel du Collectif des maires pour l'enfance qui revendique plus de 18 000 signatures d'élus municipaux. 

Le maire de Cherbourg, Jean-Michel Houllegatte, n'a pas signé, mais il n'est "pas pour le mariage pour tous. On ne doit pas changer le sens du mot mariage qui repose sur l'union d'un homme et d'une femme", a déclaré à la Presse de la Manche ce catholique qui adhère depuis 30 ans au PS. Il a d'abord annoncé sa participation à la manifestation "à titre personnel", tout en regrettant "le risque d'instrumentalisation politique". Après une vague de réactions sur Twitter, le maire a cédé aux presssions de Bernard Cazeneuve (PS), ministre délégué aux Affaires européennes, son prédécesseur à la mairie de Cherbourg: il a finalement renoncé à se joindre aux cortèges parisiens, donnant à penser que la Rue de Solférino a raison des convictions et de la liberté de conscience de ses militants.

Act Up prend Georgina Dufoix à parti


Combien de ces manifestants la police de Valls a-t-elle interpelés?
Qui sont les condamnés à de la prison ferme?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):