Moscovici, Valls et Taubira tentent de se défendre face à la Commission parlementaire
Pierre Moscovic, le ministre français de l'Economie, a dû répondre aux questions de la commission Cahuzac. |
Trois poids lourds du gouvernement français ont dû rendre des comptes mardi 16 juillet devant une commission parlementaire sur leur rôle dans l'affaire Cahuzac, ce scandale d'évasion fiscale qui a terni l'image de François Hollande élu président sur ses promesses de moralisation de la vie politique.
VOIR et ENTENDRE un rappel des faits à charge contre Jérôme Cahuzac à la date du 7 mars 2013:
La ministre de la Justice Christine Taubira, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et surtout le ministre de l'Economie Pierre Moscovici ont dû justifier devant un groupe de députés leur inaction -ou leurs entraves- alors que le site d'investigation Mediapart accumulait les révélations sur l'existence en Suisse d'un compte bancaire secret du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. La commission parlementaire cherche à déterminer dans quelle mesure des membres du gouvernement ont pu chercher à protéger Cahuzac, l'ex-ministre du Budget.
Installée le 15 mai, elle doit établir "d'éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement et des services de l'Etat", entre le 4 décembre 2012, date de la publication par Mediapart d'informations sur l'existence d'un compte en Suisse détenu par Jérôme Cahuzac, et le 2 avril 2013, jour des aveux publics de J. Cahuzac. L'ancien ministre du Budget a été depuis inculpé pour blanchiment de fraude fiscale.
Nom de code: "muraille de Chine"
Valls, taiseux
Manuel Valls la joue aussi "Mr Perfect", aride et bunkerisé dans le respect des règles et des procédures. Il jure n’avoir jamais sollicité une bribe d’information à la hiérarchie de la police, ni ordonné la moindre vérification parallèle. C'est dire que les ministres savaient où ils mettaient les pieds ! À l’écouter, on n’en parlait d’ailleurs même pas au gouvernement: sujet tabou !
Qui peut le croire ? Poussé dans ses retranchements, le ministre le plus populaire s’empresse d’abaisser le pont-levis. "Je ne suis pas là pour vous donner mes sentiments."
Cette "muraille de Chine" est une directive qui excluait Cahuzac de toutes les questions concernant les mesures prises à la suite du scandale. Il a rétorqué qu'elle avait "parfaitement fonctionné".
"Mais je ne voulais pas mener d’enquête parallèle", se défend Pierre Moscovici. N’empêche qu’il porte les poids des articles tonitruants du Journal du dimanche" et du "Nouvel Observateur" annonçant que la Suisse avait blanchi Jérôme Cahuzac ! VOIR et ENTENDRE Mosco tenter de se dépétrer avec le secours de ses notes:
Le ministre de l'Economie de F. Hollande a toutefois reconnu l'existence d'une réunion le 16 janvier au cours de laquelle il avait informé le président Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de la possibilité d'utiliser la procédure d'entraide administrative avec la Suisse. Cette réunion s'est tenue en présence de M. Cahuzac.
VOIR et ENTENDRE un point accablant sur l'affaire Cahuzac par le président de la Commission parlementaire, le 16 juillet 2013:
Quelques heures plus tôt, Mme Taubira, agressive, confirme qu'elle n'est pas une communicante. Elle a eu, quant à elle, de vifs échanges avec plusieurs membres de la même commission,
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