Les Européennes passées, recentrage des revendications…
Politisation des actions syndicales avant les Européennes
Les prix payés aux producteurs par les différentes entreprises de collectage du lait pouvaient varier entre 203,07 et 217,07 €/1000 L pour le mois d'avril, soit environ 30 % de baisse par rapport aux prix payés en avril 2008 ! Tout naturellement, les producteurs se tournèrent vers les entreprises. Mais le calendrier fut une aubaine à saisir.
Tirant profit du scrutin de désignation des eurodéputés au Parlement de Strasbourg, les producteurs de lait en colère se sont mobilisés et ont exercé des pressions politiques sur leur ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, tête de liste en Ile –de-France. La Confédération paysanne et les Jeunes Agriculteurs en fer de lance ont entraîné la FNSEA dans des actions 'coup de fourche poing' et gaspillage en déversant du lait sur la chaussée ou du foin devant des préfectures.
Le ministre-candidat Michel Barnier a donc assuré que le gouvernement était disposé à envoyer des inspecteurs du ministère des Finances dans les grandes surfaces ne jouant pas «le jeu de la transparence» sur les marges et les prix à la production sont passés à 0,28 du litre.
Les élections passées, les producteurs ne décolèrent pas
Une semaine après la conclusion d'un accord sur le lait contesté par leur base, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) appellaient jeudi à une "action nationale de blocage" des plateformes d'approvisionnement de la grande distribution afin d'exiger "la transparence sur les marges" des produits agricoles.
Mardi 9 juin à Nantes, 400 agriculteurs du département ont donc manifesté pour protester contre le prix d'achat jugé trop faible du lait par les grandes surfaces. 400 ? Selon la police ou les producteurs ?
VOIR et ENTENDRE
A la veille de la journée nationale d’action syndicale, les producteurs tiennent bon
Le 12 juin, environ 7.000 agriculteurs bloquaient en milieu de journée 41 plates-formes de distribution sur le territoire, selon la FNSEA, à l'origine de cette mobilisation qui ne touche pas l'Ile-de-France.
Prévu pour durer 48 heures, le mouvement a débuté officiellement hier soir, mais a en fait commencé depuis plusieurs jours dans le Grand Ouest à l'initiative d'éleveurs en colère contre le récent accord sur le prix du lait, jugé encore très insuffisant.
Le gouvernement médiateur
Une réunion entre les différents ministères concernés et la FNSEA, vraisemblablement au ministère de l'Economie, pourrait se tenir ce week-end. Le principal syndicat agricole, qui a interpellé dans une lettre députés et sénateurs, réclame la création d'un «dispositif d'encadrement des marges» des grandes surfaces, déplorant les effets pervers de la LME.
La loi de modernisation de l'économie (LME) «a conféré à la distribution un pouvoir de négociation encore plus grand qui, aujourd'hui, se répercute lourdement sur les équilibres économiques de leurs fournisseurs et par là même sur ceux des producteurs», selon le syndicat. Elle a pourtant prévu un organe de régulation, l'Observatoire des marges, mis en place en décembre 2008, mais les producteurs considèrent qu’il «ne fonctionne pas».
Menace sur les consommateurs
Les producteurs misent maintenant sur la colère des consommateurs. Les rayons pourraient en effet être affectés ce week-end. «Les consommateurs peuvent s'attendre à des difficultés», a déclaré un porte-parole de Système U, quatrième groupe de distribution en France. «La grande distribution repose sur le flux tendu, donc nos magasins n'ont pas de réserves. Cela veut dire qu'en cas de blocage, à très court terme, les magasins se retrouvent en rupture» de stock sur certains produits, notamment dans l'épicerie.
Et tant pis (de vache), si les producteurs ne sont pas solidaires des consommateurs: pour ces derniers en revanche, solidaires par force, c'est aussi le temps des vaches maigres.
Politisation des actions syndicales avant les Européennes
Les élections passées, les producteurs ne décolèrent pas
Une semaine après la conclusion d'un accord sur le lait contesté par leur base, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) appellaient jeudi à une "action nationale de blocage" des plateformes d'approvisionnement de la grande distribution afin d'exiger "la transparence sur les marges" des produits agricoles.
Mardi 9 juin à
VOIR et ENTENDRE
A la veille de la journée nationale d’action syndicale, les producteurs tiennent bon
Le 12 juin, environ 7.000 agriculteurs bloquaient en milieu de journée 41 plates-formes de distribution sur le territoire, selon la FNSEA, à l'origine de cette mobilisation qui ne touche pas l'Ile-de-France.
Prévu pour durer 48 heures, le mouvement a débuté officiellement hier soir, mais a en fait commencé depuis plusieurs jours dans le Grand Ouest à l'initiative d'éleveurs en colère contre le récent accord sur le prix du lait, jugé encore très insuffisant.
Le gouvernement médiateur
Une réunion entre les différents ministères concernés et la FNSEA, vraisemblablement au ministère de l'Economie, pourrait se tenir ce week-end. Le principal syndicat agricole, qui a interpellé dans une lettre députés et sénateurs, réclame la création d'un «dispositif d'encadrement des marges» des grandes surfaces, déplorant les effets pervers de la LME.
La loi de modernisation de l'économie (LME) «a conféré à la distribution un pouvoir de négociation encore plus grand qui, aujourd'hui, se répercute lourdement sur les équilibres économiques de leurs fournisseurs et par là même sur ceux des producteurs», selon le syndicat. Elle a pourtant prévu un organe de régulation, l'Observatoire des marges, mis en place en décembre 2008, mais les producteurs considèrent qu’il «ne fonctionne pas».
Menace sur les consommateurs
Les producteurs misent maintenant sur la colère des consommateurs. Les rayons pourraient en effet être affectés ce week-end. «Les consommateurs peuvent s'attendre à des difficultés», a déclaré un porte-parole de Système U, quatrième groupe de distribution en France. «La grande distribution repose sur le flux tendu, donc nos magasins n'ont pas de réserves. Cela veut dire qu'en cas de blocage, à très court terme, les magasins se retrouvent en rupture» de stock sur certains produits, notamment dans l'épicerie.
Et tant pis (de vache), si les producteurs ne sont pas solidaires des consommateurs: pour ces derniers en revanche, solidaires par force, c'est aussi le temps des vaches maigres.
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