Unité syndicale à La Poste : les portes claquent

Le Che-Besancenot, facteur de discorde syndicale
Les syndicats de La Poste ne sont pas parvenus à s'entendre

Ils se sont réunis ce jeudi soir à 18h30 au siège de la fédération communication de la CFDT dans le XIXe arrondissement à Paris, pour tenter de relancer leur mouvement contre le changement de statut et l'ouverture du capital, mais se sont séparés moins d'une heure plus tard sur un constat de désaccord entre ceux qui rejettent purement et simplement le projet et ceux qui considèrent ne pas avoir obtenu assez de garanties pour le personnel et le maintien d'un service public.

Sud, FO et la CFTC ont claqué la porte, tandis que la CFDT tenait une mini-conférence de presse. La CGT, également présente à la réunion, n'a fait aucune déclaration. Aucune date d'action ou de nouvelle rencontre n'a été arrêtée.

"Il y a eu un clash en raison d'un désaccord sur les propositions", a reconnu Nadine Capdeboscq, secrétaire nationale CFDT à La Poste. Selon elle, deux camps se sont opposés avec d'un coté les trotskistes de Sud, du Che-Besancenot, les extrémistes de FO qui font pression pour une grève générale et la CFTC, noyautée par des radicaux divers, qui"rejettent le projet" et, de l'autre, la CFDT et la CGT qui "estiment que le compte n'y est pas".

La CFDT a précisé qu'aucune nouvelle date de rencontre n'avait été fixée mais qu'une tentative de réunion pourrait avoir lieu "à la fin du mois d'août, quand les esprits se seront calmés".

Depuis l'annonce du projet d'ouverture du capital et de changement de statut de la Poste, fin août 2008, les syndicats ont tenté à plusieurs reprises de mobiliser les postiers et l'opinion publique sur le sujet, sans succès. Le projet a été confirmé par le gouvernement en début de semaine.

Il faut dire que le gouvernement garantit le maintien du statut de service public. Lire l’article de boursier.com, intitulé La Poste restera 100% publique, assure le gouvernement (16/06/09)