Un accord n’empêche pas les actions en régions
Les trois familles du secteur (producteurs, industriels et coopératives) se sont entendues pour établir des règles pour les prochaines années. Mais surtout les 1.000 litres seront payés 280 euros en moyenne en 2009.
Les trois familles du secteur (producteurs, industriels et coopératives) se sont entendues pour établir des règles pour les prochaines années. Mais surtout les 1.000 litres seront payés 280 euros en moyenne en 2009.
Agriculteurs et laiteries se sont mis d'accord mercredi 3 juin au soir sur le prix du lait pour 2009 et sur les modalités pour fixer ce prix à l'avenir, après plusieurs jours de négociations et trois semaines de mobilisation des producteurs.
Le premier round de négociations qui s'était tenu jeudi dernier avait achoppé sur le prix. Dans un premier temps, les producteurs avaient demandé 305 euros la tonne, puis 290 euros, mais les industriels avaient tenu à 267 euros.
Depuis plus de trois semaines les agriculteurs ont mené des actions tous azimuts, bloquant laiteries et grandes surfaces.
Le premier round de négociations qui s'était tenu jeudi dernier avait achoppé sur le prix. Dans un premier temps, les producteurs avaient demandé 305 euros la tonne, puis 290 euros, mais les industriels avaient tenu à 267 euros.
Depuis plus de trois semaines les agriculteurs ont mené des actions tous azimuts, bloquant laiteries et grandes surfaces.
Les professionnels du lait avaient repris les négociations, les troisièmes depuis le début de la crise, en milieu de journée mercredi, au ministère de l'Agriculture, sous l'égide des deux médiateurs nommés par le gouvernement le 19 mai.
Auparavant, les professionnels avaient rencontré le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, qui s'était déclaré prêt à mettre la main à la poche pour «accompagner» les trésoreries des producteurs laitiers, fragilisées par la chute des prix du lait en avril.
Les aides gouvernementales
Elles prennent la forme «d'allègement de charges financières et sociales» et de «renforcement du dispositif de modernisation des bâtiments d'élevage» pour un montant de «30 millions d'euros», précise le ministère.
Et pourtant, des extrémistes maintiennent la pression.
Les Européennes instrumentalisées par les radicaux
Avant les accords
Auparavant, les professionnels avaient rencontré le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, qui s'était déclaré prêt à mettre la main à la poche pour «accompagner» les trésoreries des producteurs laitiers, fragilisées par la chute des prix du lait en avril.
Les aides gouvernementales
Elles prennent la forme «d'allègement de charges financières et sociales» et de «renforcement du dispositif de modernisation des bâtiments d'élevage» pour un montant de «30 millions d'euros», précise le ministère.
Et pourtant, des extrémistes maintiennent la pression.
Les Européennes instrumentalisées par les radicaux
Avant les accords
-> Dans la nuit de mercredi 13 au jeudi 14 mai, des producteurs de lait ont mené des actions contre trois laiteries de l’Orne, à Alençon, Domfront et Saint-Hilaire-de-Briouze, ont indiqué jeudi peu après minuit les gendarmes et la FNSEA.
Des producteurs de lait ont lancé peu avant minuit des actions "coups de poing" contre les laiteries Lactalis (Président, Bridel) de Domfront (Orne) et Sodiaal (Candia, Yoplaît) d’Alençon, à l’initiative des Jeunes agriculteurs (JA) branche de la FNSEA, a indiqué le syndicat.
Les producteurs se trouvaient peu après-minuit dans les bureaux des directeurs de ces deux laiteries. "Nous sommes en discussion sur les prix du lait. Le bureau du directeur a été retourné", a indiqué Stanislas Delabasle, responsable lait des Jeunes Agriculteurs (FNSEA) de l’Orne, à Alençon.
"Nous avons fait tomber une clôture pour pouvoir rentrer dans la laiterie. C’est tendu", a ajouté Stéphane Davy, président des JA de l’Orne à Domfront.
Le 20 mai, Harlem Désir, tête de liste PS aux Européennes en Ile-de-France, a sommé son rival, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, de choisir: "soit il est candidat, soit il est ministre".
Des producteurs de lait ont lancé peu avant minuit des actions "coups de poing" contre les laiteries Lactalis (Président, Bridel) de Domfront (Orne) et Sodiaal (Candia, Yoplaît) d’Alençon, à l’initiative des Jeunes agriculteurs (JA) branche de la FNSEA, a indiqué le syndicat.
Les producteurs se trouvaient peu après-minuit dans les bureaux des directeurs de ces deux laiteries. "Nous sommes en discussion sur les prix du lait. Le bureau du directeur a été retourné", a indiqué Stanislas Delabasle, responsable lait des Jeunes Agriculteurs (FNSEA) de l’Orne, à Alençon.
"Nous avons fait tomber une clôture pour pouvoir rentrer dans la laiterie. C’est tendu", a ajouté Stéphane Davy, président des JA de l’Orne à Domfront.
Depuis les accords
Les producteurs accusent les GMS (grandes et moyennes surfaces) de ne pas répercuter vers les consommateurs les baisses des prix à la production et d'en profiter pour conforter leurs marges. Sous la pression du gouvernement, un accord avait été conclu mercredi soir entre représentants des producteurs laitiers et industriels mais cet accord est contesté par la Confédération Paysanne et les Jeunes Agriculteurs (JA), qui font pression sur la FNSEA, seul syndicat représentatif aux négociations.
Les producteurs ont déversé plus de 15.000 litres de lait jeudi 4 juin devant la préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand, autant de litres qui n’iront pas aux Restos du Cœur…
Il faudrait croire que les actions de producteurs ne seraient pas politiques.
Pourtant, outre le harcèlement du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, qui est tête de liste en Ile-de-France, Une centaine d'éleveurs partis de Pontaumur (Puy-de-Dôme) à bord d'une trentaine de véhicules et de tracteurs, ont rejoint vers 02H30 la préfecture du Puy-de-Dôme, traversant bruyamment les rues de Clermont-Ferrand en klaxonnant.
Pourquoi le Puy-de-Dôme ?
Officiellement, la « colère saine » des agriculteurs tombe, comme un fait exprès, en pleine campagne pour les Européennes. Ils protestent certes contre le niveau du prix du lait, mais cela malgré un accord conclu quelques heures avant à Paris, mais parce que dans la grande région Auvergne-Centre-Limousin, le numéro trois de la liste de la majorité présidentielle est le ministre du Travail, un proche de Nicolas Sarkozy : Brice Hortefeux.
Et ils veulent à tout prix ignorer, et avec eux la presse partisane, qu'une nouvelle rencontre est prévue par les accords en septembre 2009, pour réévaluer la situation.
Les Français apprécieront qu'en période de crise économique internationale, leur solidarité -sous la forme des aides gouvernementales- ne soit pas sollicitée à l'aveugle.
Les producteurs de lait qui les jugent peu généreux reviendront peut-être à la raison au lendemain des Européennes, lorsque leur ministre, Michel Barnier, sera élu...
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