Un front anti-FN se dessine après le 1er tour !
G. Dalongeville, avec M.-N. Lienemann
Que le FN soit sur le point de « ravir » une mairie et la presse engagée crie au hold-up.
Si en revanche le PC s’empare d’une ville, les mêmes pavoisent.
La démocratie est certes capricieuse, mais est-elle aveugle ? La question du sectarisme de la pensée unique ne se pose en revanche pas.
Associée au PC ou au FN, une idéologie extrême n’est tolérable qu’à gauche, car le stalinisme et le maoïsme, l’islamisme en Iran ou du castrisme à Cuba ne seraient pas condamnables. Les dictatures militaires des khmers rouges au Cambodge ou de Corée du Nord -officiellement une république populaire démocratique- seraient-elles plus douces que celles de Mussolini et du général Pinochet ? Parce que lointains (Birmanie ou Myanmar) ou bouclés (République populaire d'Albanie jusqu’en 1990), les totalitarismes ne nous sont que peu sensibles, comparés à ceux du nazisme qui a laissé de profondes blessures en Europe occidentale qui seule semble nous concerner. Le régime répressif de Nicolae Ceauşescu sur la Roumanie ou la famine en Lettonie valent-elles mieux que la terreur imposée à la Hongrie , selon qu’elle est due à Béla Kun ou à Ferenc Szalasi?
Or, les municipalités communistes peinent à se maintenir (Champigny-sur-Marne –l’une des 27 dernières de région parisienne- ou Martigues et Port-de-Bouc) et les succès du PC deviennent exceptionnels et c’est pourquoi les media en parlent autant.
Lorsque l'ancien président socialiste François Mitterrand, en faisant changer la loi électorale pour les législatives (en passant à la proportionnelle par listes départementales), et avait ainsi permis au Parlement de députés frontistes, Pierre Joxe ironisa en 1985 : « Mais l'extrême droite est déjà à l'Assemblée ! ».
A l’autre aile extrême du paysage politique, le FN parvient encore à arracher des mairies (Orange dans le Vaucluse, de 1995 à 2005 ou Vitrolles avec Catherine Mégret, de 1997 à 2002) et Marignane, de 1995 à 2008.
Une nouvelle commune pourrait basculer à l’extrême droite
Le contexte
Le maire sortant PS, Gérard Dalongeville, a été mis en examen et incarcéré en avril pour détournement de fonds publics, ce qui a provoqué sa révocation et la municipale partielle.
En mars 2008, Gérard Dalongeville l'avait emporté dans cette ville de 26.000 habitants de l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais, au terme d'une triangulaire avec quelque 51% des voix, devant Steeve Briois (29%) et Daniel Duquenne (19%).
Hier dimanche, avec près de 40% des suffrages exprimés, la liste FN conduite par Steeve Briois et Marine Le Pen devance celles du candidat divers-gauche Daniel Duquenne (20,19%) et du socialiste Pierre Ferrari (17,01%), à la partielle.
La gauche désunie se rassemble contre
La gauche « unie » se présentait en ordre dispersé sur cinq listes différentes.
"J'appelle à un front républicain dès ce soir, je ferai tout pour que le Front National ne gagne pas à Hénin-Beaumont", a lancé Daniel Duquenne à l'annonce des résultats.
"Une triangulaire serait suicidaire", a-t-il assuré à l'adresse de son jeune rival socialiste. "Il faut convaincre les Héninois: le Front National à Hénin-Beaumont, c'est quatre ans et demi de malheur." Une affirmation qui laisse rêveur après l’épisode Dalongeville !
Gérard Dalongeville et le désastre socialiste
L'édile PS a été placé en détention provisoire le 9 avril dans l'enquête sur des détournements de fonds. Son parti avait déjà réagi le 6 avril, lorsque Dalongeville a fait retirer leurs délégations aux adjoints qui n'avaient pas approuvé le budget 2008. « De fait, Gérard Dalongeville vient de s'exclure du PS », déclarait alors la première fédérale du Pas-de-Calais, Catherine Génisson.
Mais au PS, le malaise vient de plus loin.
Ses rivaux n'ont toujours pas digéré la réintégration du maire, en juin 2008.
« Les élections étaient gagnées contre le FN, quel besoin avait-on de le réintégrer ? », s'était alors interrogé l'un des membres de la majorité municipale. « J'ai émis les plus vives réserves sur cette décision », assure d'ailleurs Serge Janquin, à l'époque premier fédéral PS du Pas-de-Calais.
« C'était un processus mécanique, se justifie Christophe Borgel, secrétaire national du parti aux fédérations. Il donnait alors l'impression de vouloir redresser les comptes. »
Ce que ne confirme pas Serge Janquin : « En juin, des rumeurs circulaient sur les affaires judiciaires. J'ai demandé à Gérard Dalongeville des preuves de sa bonne foi, et je ne les ai jamais reçues. »
Sauf qu'au PS, ils sont toujours nombreux, autant dire tous, à jurer avoir découvert le pot aux roses lors de l'interpellation du 9 avril. C'est le cas de Daniel Percheron, président de région.
Que le FN soit sur le point de « ravir » une mairie et la presse engagée crie au hold-up.
Si en revanche le PC s’empare d’une ville, les mêmes pavoisent.
La démocratie est certes capricieuse, mais est-elle aveugle ? La question du sectarisme de la pensée unique ne se pose en revanche pas.
Associée au PC ou au FN, une idéologie extrême n’est tolérable qu’à gauche, car le stalinisme et le maoïsme, l’islamisme en Iran ou du castrisme à Cuba ne seraient pas condamnables. Les dictatures militaires des khmers rouges au Cambodge ou de Corée du Nord -officiellement une république populaire démocratique- seraient-elles plus douces que celles de Mussolini et du général Pinochet ? Parce que lointains (Birmanie ou Myanmar) ou bouclés (République populaire d'Albanie jusqu’en 1990), les totalitarismes ne nous sont que peu sensibles, comparés à ceux du nazisme qui a laissé de profondes blessures en Europe occidentale qui seule semble nous concerner. Le régime répressif de Nicolae Ceauşescu sur la Roumanie ou la famine en Lettonie valent-elles mieux que la terreur imposée à la Hongrie , selon qu’elle est due à Béla Kun ou à Ferenc Szalasi?
Or, les municipalités communistes peinent à se maintenir (Champigny-sur-Marne –l’une des 27 dernières de région parisienne- ou Martigues et Port-de-Bouc) et les succès du PC deviennent exceptionnels et c’est pourquoi les media en parlent autant.
Lorsque l'ancien président socialiste François Mitterrand, en faisant changer la loi électorale pour les législatives (en passant à la proportionnelle par listes départementales), et avait ainsi permis au Parlement de députés frontistes, Pierre Joxe ironisa en 1985 : « Mais l'extrême droite est déjà à l'Assemblée ! ».
A l’autre aile extrême du paysage politique, le FN parvient encore à arracher des mairies (Orange dans le Vaucluse, de 1995 à 2005 ou Vitrolles avec Catherine Mégret, de 1997 à 2002) et Marignane, de 1995 à 2008.
Une nouvelle commune pourrait basculer à l’extrême droite
Le maire sortant PS, Gérard Dalongeville, a été mis en examen et incarcéré en avril pour détournement de fonds publics, ce qui a provoqué sa révocation et la municipale partielle.
En mars 2008, Gérard Dalongeville l'avait emporté dans cette ville de 26.000 habitants de l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais, au terme d'une triangulaire avec quelque 51% des voix, devant Steeve Briois (29%) et Daniel Duquenne (19%).
La gauche désunie se rassemble contre
La gauche « unie » se présentait en ordre dispersé sur cinq listes différentes.
"J'appelle à un front républicain dès ce soir, je ferai tout pour que le Front National ne gagne pas à Hénin-Beaumont", a lancé Daniel Duquenne à l'annonce des résultats.
"Une triangulaire serait suicidaire", a-t-il assuré à l'adresse de son jeune rival socialiste. "Il faut convaincre les Héninois: le Front National à Hénin-Beaumont, c'est quatre ans et demi de malheur." Une affirmation qui laisse rêveur après l’épisode Dalongeville !
Gérard Dalongeville et le désastre socialiste
L'édile PS a été placé en détention provisoire le 9 avril dans l'enquête sur des détournements de fonds. Son parti avait déjà réagi le 6 avril, lorsque Dalongeville a fait retirer leurs délégations aux adjoints qui n'avaient pas approuvé le budget 2008. « De fait, Gérard Dalongeville vient de s'exclure du PS », déclarait alors la première fédérale du Pas-de-Calais, Catherine Génisson.
Mais au PS, le malaise vient de plus loin.
Ses rivaux n'ont toujours pas digéré la réintégration du maire, en juin 2008.
Sauf qu'au PS, ils sont toujours nombreux, autant dire tous, à jurer avoir découvert le pot aux roses lors de l'interpellation du 9 avril. C'est le cas de Daniel Percheron, président de région.
De fait, le maire de Hénin-Beaumont a croisé beaucoup de monde depuis son baptême du feu électoral, en tant que directeur de campagne du député Albert Facon, en 1997.
Pour Guy Delcourt, le député-maire de Lens, « on s'est servi de la menace du FN pour obtenir sa réintégration au PS ». Qui est-ce « on » ? Guy Delcourt botte en touche : « C'est le manque de lucidité et de courage. »
"ON" ? On veut des noms...
François Hollande –soi-même– n’est-il pas venu apporter son soutien à
Le fourre-tout (et des Héninois), Pierre Ferrari, 27 ans, est un socialiste fédérateur, soutenu à la fois par les ...communistes et …le MoDem de Zizou-Bayrou ! Il assure qu'il est LA victime et fait les frais des scandales financiers qui ont émaillé la gestion de l'ancien maire PS de la ville. La population a compris que ce serait surtout elle qui paierait la note.
La gestion socialiste
La ville de Hénin-Beaumont est confrontée à une situation financière désastreuse diagnostiquée dès 2004 : endettement colossal, accumulation de déficits abyssaux, absence de recettes de fonctionnement. Après une amélioration surtout due à une braderie des biens fonciers de la commune (terrains et bâtiments), la situation s'aggrava encore en 2007 avec des augmentations de dépenses de fonctionnement nouvelles.
De ce fait, les impôts locaux ont augmenté de 85% en 2004, puis de 10 % de plus en 2008.
=> En 2008, le déficit de fonctionnement dépasse les 13 millions d'euros, pour un budget (adopté le 31 mars 2009) de 38 millions d'euros.
La gauche unie qui a trempé dans le naufrage de la commune a fait le lit du FN. Lla reprise de la commune ne serait un cadeau pour personne...
Mais un soulagement pour la gauche qui trouvera quelqu'avantage à repasser le mistigri à qui en voudra !
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